Intimidation de Harlan Coben

Intimidation de Harlan Coben
(the stranger)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tanneguy, le 22 janvier 2017 (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 723ème position).
Visites : 3 995 

Coben comme d'habitude

Cette fois l'intrigue se déroule dans le milieu bourgeois aisé d'une banlieue new-yorkaise : on a réussi, on prépare l'avenir de ses enfants qui devront rejoindre une université prestigieuse, donc réussir dans un sport reconnu (en l'occurrence lacrosse, variante locale du hockey). On garde son rang en étalant ses succès et en camouflant ses échecs. Tout le monde s'aime... en apparence. Tout irait pour le mieux si "l'étranger" (titre original de ce polar) ne faisait son apparition en menaçant de révéler quelque secret caché susceptible de ruiner la réputation de certains membres de cette communauté bien tranquille...

Ce n'est pas bien méchant en apparence jusqu'à ce que des cadavres fassent leur apparition ! Et tout se gâte d'autant qu'il est impossible de mener une enquête sérieuse quand tout le monde veut garder le silence ; tout finira par être élucidé, bien sût, au prix de nombreuses extravagances et incohérences.

Ce n'est pas un chef d'oeuvre !

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7 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 12 juin 2020

Harlan Coben sait raconter des histoires et tenir son lecteur en haleine.
C’est vrai que cela manque de psychologie et je trouve que face aux décès de leurs proches, les personnages de Coben restent relativement froids et distants comme si cela les touchait à peine.

Je ne vous raconterai pas l’énigme, mais je saisis l’occasion de la mort de George Floyd pour relater un épisode de ce roman, un copié/collé de ce qui se passe en juin 2020 alors qu’il s’agit ici d’une histoire publiée en 2015. »

Page 228 du livre :
Un grand Black avait résisté à l’interpellation. Il avait été surpris en train de voler dans une épicerie, et lorsque le patron coréen l’avait apostrophé, le grand Black l’avait poussé et lui avait donné un coup de pied. Kuntz (le policier) et son équipier Scooter, avaient coincé le gars, qui s’en fichait royalement.

«Je viens pas avec vous », avait-il grondé.
« Il me fallait juste un paquet de clopes ».

Et il avait tourné les talons. Comme ça, sans façon. Il venait de commettre un délit, mais ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Le policier Scooter lui avait barré le passage, mais le grand Black l’avait repoussé et avait poursuivi son chemin.
Alors Kuntz s’était chargé de lui.

Comment pouvait-il savoir que ce gros malabar avait des soucis de santé ? Doit-on laisser partir un délinquant, les mains dans les poches ? Que fait-on quand un voyou refuse de vous écouter ? On l’embarque en douceur ? Au risque de mettre en péril votre vie ou celle de votre coéquipier ? C’est qui, les sales cons qui ont édicté les lois ?

Bref, le gars était mort, et les médias gauchistes s’en étaient donné à cœur joie. C’est cette salope sur le câble qui avait tout déclenché. Elle avait traité Kuntz de tueur raciste. Le révérend Al Sharpton avait organisé des marches. Vous connaissez la musique. Peu lui importait que Kuntz avait réalisé jusque là un parcours sans faute, qu’il ait été maintes fois cité pour sa bravoure, qu’il ait travaillé comme bénévole avec des gosses de Harlem. Sans parler de ses problèmes personnels, dont un fils de dix ans atteint d’un cancer des os. Rien de tout cela n’entrait en ligne de compte.
Désormais, il n’était plus qu’un tueur raciste.. aussi infâme que la racaille qu’il pourchassait.

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