Pas fameux...

Voulant en savoir plus sur ses véritables parents, Philippa Palfrey apprend que sa mère est en prison pour avoir tué une fillette mais qu'elle sera bientôt en liberté conditionnelle. Cela n'empêche pas la jeune femme de vouloir la connaître et même de vivre avec elle une fois de retour à l'air libre. Cependant la sortie de la meurtrière est également attendue par quelqu'un d'autre, le père de la la fille assassinée, et ce dernier compte bien lui faire payer ce crime pour rendre justice à son enfant...

Avec ces quelques lignes de résumé, je pense avoir dévoilé, dans ses grandes largeurs, pas loin de la moitié du livre. En effet le rythme est lent, très, très lent car l'auteur aime, que dis-je, adore se perdre dans les détails et les descriptions superflus. Des tenues vestimentaires aux paysages en passant par la couleur de toute les fleurs du roman ou l'ameublement de chaque pièce rien n'est laissé à notre imagination, on nous décrit tout même lorsque cela n'a strictement aucune importance dans l'histoire et l'on s'en rend compte dès les premiers chapitres. On dirait vraiment qu'il fallait atteindre un certain nombre de page et qu'au lieu de développer l'intrigue l'auteur a préféré faire du remplissage et c'est fort dommage. Cela alourdit donc considérablement un récit qui aurait eu bien besoin d'un peu plus de tonus J'ai pourtant trouvé l'idée de départ plutôt originale, c'est une histoire de vengeance que l'on pourrait considérer comme assez basique et pourtant on nous rend Mary Ducton, la meurtrière, plutôt sympathique, on éprouve même de la pitié pour elle, les rôles sont ainsi renversés et l'on finit par souhaiter que l'innocent échoue face à la coupable. Cependant c'est P. D. James au final qui échoue malheureusement à en faire quelque chose d'intéressant et d'accrocheur car le dénouement est certes surprenant mais ce n'est pas non plus une bonne surprise, plus une solution de facilité digne d'un vaudeville si cela n'était aussi tragique.
Il faut dire aussi que la plupart des personnages du roman n'aident pas non plus à le mettre en valeur. Ils ont souvent en effet des réactions que je ne trouve pas très logiques et sont tous plus au moins névrosés, Philippa par exemple est tout bonnement insupportable, elle est égoïste, immature et pense toujours que ce sont les autres qui lui doivent quelque chose mais qu'elle par contre ne leur doit rien je l'ai donc très vite prise en grippe. Ses parents adoptifs, surtout son père ne valent pas mieux tandis que l'homme voulant tuer Mary Ducton n'a tellement pas l'étoffe d'un meurtrier que cela en est presque pitoyable.

Je n'avais encore jamais lu de roman de P. D. James mais je la connaissais de nom et j'avoue que je m'attendais à bien mieux. Je suis peut être mal tombé avec ce livre mais en tout cas cette expérience m'a un peu refroidi et ne m'a pas vraiment donné envie d'en lire un autre d'elle. Ce n'est pas impossible que je lui laisse une deuxième chance mais ce ne sera probablement pas dans l'immédiat.

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  La Meurtrière

  de James, Phyllis Dorothy
  le Livre de poche
  ISBN : 9782253046523 ; EUR 6,90 ; 19/05/1988 ; 381 p. ; Poche

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