Guerilla - Le jour où tout s'embrasa de Laurent Obertone

Guerilla - Le jour où tout s'embrasa de Laurent Obertone

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Hexagone, le 6 octobre 2016 (Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (56 037ème position).
Visites : 6 227 

Rupture de normalité

Cela fait le troisième livre que je lis de cet auteur, seul la France Orange mécanique a échappé à ma lecture car je n'ai pas besoin de lire ce que je vois sous mes yeux tous les jours.
C'est amusant comme cet auteur, ostracisé par le système médiatique parvient en dépit de cela à se hisser en tête des ventes sur Amazon et en quatrième position tout commerce confondus.
Tout cela en étant bien souvent absent des étals des libraires militants qui oublient d'exposer l'ouvrage.
Il faut dire que Obertone ne caresse pas dans le sens du poil.
Ses livres font polémique, un peu comme ceux du sieur Zemmour.
Ce qui me dérange c'est que comme dirait l'autre, si tout le monde a compris, c'est qu'ils doivent avoir tort.
Guerilla est-il un bon livre ?
Sur un plan littéraire je dirais non.
Je pense que l'auteur a fait exprès d'avoir une écriture factuelle, sans fioritures.
C'est comme diraient les jeunes, des punch-lines, et elles font mouche. Cela se lit comme un journal de bord.
Si j'avais eu le temps, j'aurais lu les 414 pages d'une traite.
Guerilla c'est la France d'après, après l'euphorie, après l'insouciance, après le réveil suite à une belle gueule de bois.
C'est l'histoire de la goutte d'eau qui fait déborder le vase et qui embrase le pays.
C'est les quartiers qui se rebellent et qui mettent le pays à feu et à sang, c'est l'Etat qui périclite, ce sont les institutions qui sont ruinées et impuissantes, c'est l'homme de la rue qui se prend 40 ans d'incompétence en pleine poire, c'est la fin de notre monde qui transite vers le lendemain dans le chaos.
Obertone fait fort, comme d'habitude, et il est très bien renseigné sur les sujets qu'il traite.
Même si les médias de l'Entertainement détournent l'attention du peuple avec des télé-réalités, il faut bien avoir à l'esprit que la réalité prochaine décrite par Obertone ne se passera pas au soleil,au bord d'une piscine entouré de bimbos.
C'est un livre qu'aurait dû écrire un journaliste, malheureusement ce pays n'en a pas.
Ce livre dans son essence est similaire au Camp des saints, un livre certainement prophétique.
La question n'est pas de savoir si cela va se produire, mais quand cela va se produire.
Tout le monde en prend pour son grade, les politiques, les médias, les bobos, les gardiens du temple, etc.
Obertone aurait pu aller plus loin,proposer une solution au chaos, présenter les acteurs de la résistance, dresser le portrait des hommes qui restent libres . Mais il a dû vouloir noircir le trait de ce chaos que personnellement je vois poindre un peu plus chaque jour, le crépuscule de ce fragile équilibre de notre société qui penche vers le chaos.
Car oui notre société est malade et aucun médecin ne se présente à son chevet.
Oui Obertone est fort, très fort, pour appuyer là où cela fait mal.
A lire pour ceux qui savent déjà , ceux qui veulent savoir et ceux qui ne veulent pas savoir mais qui verront.

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Abject et à éviter

1 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 24 janvier 2019

Voici un roman qui a pour but de choquer plus que de proposer une véritable histoire.

En effet il s’agit avant tout d’une succession de scènes plus horribles les unes que les autres décrivant la chute vertigineuse de la France, de ses institutions et de toute forme d’autorité, laissant la violence de certains, voire de beaucoup, s’exprimer, le chaos déferler et la mort régner, sans compter les horreurs se multiplier au gré des bas instincts de l’homme. Bref de quoi polémiquer et surfer sur toutes les peurs, quitte à influencer les plus fragiles.

À n’en pas douter l’auteur se fait le relais de slogans catastrophistes en se gargarisant de formules philosophiques et de reproches en tout genre quant à notre gouvernance et notre incapacité d’agir. En voulant dénoncer une somme infinie de problèmes que personne, d’après lui, ne sait gérer, il ne fait qu’insulter l’ensemble du peuple français en opposant les différentes classes sociales ou bien encore le monde rural à celui de la ville, sans oublier bien évidemment les terroristes, les malades mentaux, les migrants, les islamistes, les vieux, les favorisés, les gros et j'en passe, qu’il considère comme tous plus c*** les uns que les autres.

Obertone veut peut-être éveiller les consciences, mais ce qui prévaut c’est avant tout sa condescendance et son mépris dans ce fatras indigeste au style heurté et fort mal écrit, et ceci sans compter les situations et les scènes de massacre itératives.

Peut-être l’auteur n’attend-il que cela après tout, et qu’il en donne même le mode d’emploi…

Abject, à éviter !

Ignoble et puant !

1 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 19 juin 2017

Cet ouvrage m'a dégoûtée :
un monde, qui se veut proche du nôtre -et qui se présente comme le nôtre- où plusieurs camps s'affrontent :
- Des blancs angéliques, pétris de culpabilité, qui ne supportent pas la notion de terrorisme et jettent systématiquement la pierre à quiconque : Etat, flics, personne lambda osant toucher aux précieux étrangers qui ne peuvent qu'être victimes d'un passé colonial !
- Des "hordes" de monstres, assoiffées de sang, qui émanent -bien sûr- des banlieues, ne vivant que pour se venger du "Blanc" !
- Des flics auxquels on a donné l'ordre de ne jamais toucher à quiconque a la peau bronzé : même à celui qui assassine allègrement 3/4/5 blancs au couteau . Et qui, du coup, se venge sur des "Blancs" Arméniens mais ayant une couleur de peau plus "correcte"............. !
- Des nanas débiles : soumises ou connement inféodées à la culpabilité ex-coloniale au point de comprendre qu'un viol, un irrespect, une mainmise littérale sur elles, est "excusable" : ce n'est pas nous qu'ils visent, il nous faut respecter la culture de l'Autre ...
- Un Etat Français qui, pour préserver sa place, " paye" littéralement le "leader Musulman de service",embêté par ce mouvement de fond qui va diminuer sa "vache à lait.", et n'affirme à aucun moment la séparation des pouvoirs.
Bref, un machisme insensé, une approche caricaturale, un regard partial et insupportable, tout ça sur un fond de Charlie (ceux qui y sont restés doivent se retourner dans leurs tombes ou leurs urnes) !
Cette société s'inscrit sur un postulat : on doit faire barrière à l'extrême-droite.
En ce nom, tous les compromis sont nécessaires au prix de la dignité, de la liberté et de la vérité !
Moi, j'y lis : si on écoutait plus l'extrême droite, on éviterait ce cauchemar qui va nous arriver !
J'ai fait quelques recherches sur l'auteur : oui , c'est bien ça !
Si vous m'en croyez, n'achetez pas ce livre, ne le diffusez pas : il est dégueulasse !
D'ordinaire, je suis plus délicate dans mes appréciations, mais là, franchement : je ne trouve de meilleur qualificatif.
Je suis une lectrice assidue et plutôt ouverte à la différence : jamais, je n'ai connu un tel dégoût !
Dommage qu'il n'y ait pas un 0 étoile

A venir...

6 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 7 mai 2017

Laurent Obertone est très pessimiste... il imagine que l'état de la France est tel qu'une étincelle suffirait à mettre le feu aux poudres. L'étincelle dans ce roman prend la forme d'une "bavure", un policier pour se défendre tire sur une bande de "jeunes". Tout de suite, les banlieues en France s'enflamment, les djihadistes en profitent pour semer la terreur au travers le pays, l'Etat s'effondre, la population livrée à elle-même se retrouve à lutter pour sa survie.
Le roman a en effet des furieux airs du camp des Saint de Jean Raspail, il s'agit plus d'un pamphlet que d'un roman réaliste, les personnages et les situations présentent des archétypes auxquels il est difficile de croire pour le lecteur ...l'humour associé à la cruauté de certaines scènes montre Obertone comme un digne successeur du Prophète Raspail. On souhaite presque qu'il arrive aux fossoyeurs de notre civilisation ce qui leur arrive dans le roman. Au milieu du chaos généralisé, seuls parviennent à survivre ceux qui ont pris leur précautions et ne comptent plus que sur leur clan et leurs propres ressources afin de faire face à la situation.

Un roman noir, prophétique, mais caricatural par certains aspects. Je ne suis guère amateur de ce ton narratif mais le livre s'inscrit dans une veine apocalyptique "à la" Ravage ou Malevil, genre que j'affectionne. Il a par ailleurs le mérite dans les grandes lignes de présenter des situations réalistes (l'attaque d'un village isolé par des djihadistes est l'un des scénarii sur lequel les services de renseignements et de sécurité planchent le plus...).

Un avertissement, un de plus sur les temps qui viennent. Les signes se multiplient, préparez-vous.

Apocalypse maintenant ?

7 étoiles

Critique de Angel54 (, Inscrit le 11 septembre 2010, 70 ans) - 20 octobre 2016

Voici un ouvrage qui ravira tous ceux qui apprécient les scénarios catastrophes où comme aimait écrire le regretté Vladimir Volkoff "Le pire est toujours sûr".
Bien sûr pour ceux de mon âge, c'est à dire les anciens, il y eut quelques précédents dont le célèbre roman de Jean Raspail "le camp des saints" mais aussi "Poitiers demain" de Philippe Randa, ainsi que "la Toussaint Blanche" de Philippe Gautier"
Sur la forme, n'est pas Tom Clancy, Frédéric Forsyth voire Stephen King qui veut et là comme hélas ailleurs nous ne rivalisons que de loin avec ces auteurs anglo-saxons qui savent nous mitonner des scénarios tous aussi tragiques pour animer la langueur de nos soirées d'automne.
Le style "Obertonien" me semble saccadé, sans doute un peu comme ce qu'il décrit, mais là encore, ayant lu l'intégralité des ouvrages de Tom Clancy, sans doute plus travaillés eh bien notre "Gaulois Franc-Comtois" ne peut se mesurer au Conan Doyle du Thriller catastrophe.
Sur le fond tout est réuni en un florilège qui ne laisse aucune issue positive et qui pour cela semble tout à fait improbable car de tout temps, le bien finit toujours par triompher du mal, la lumière de l'obscurité et la Vérité de l'erreur.
Qu'aurait anticipé Laurent Obertone à l'aube des années 40 quand les Panzers déferlaient aux confins de l'hexagone ? Aurait il prétendu qu'Hitler triompherait pour 1000 ans ?
Eh bien non après un temps d'épreuve, certes difficile et tragique pour une importante proportion, les portes d'Auschwitz s'ouvrirent et laissèrent pénétrer la lumière de la liberté.
Le mal est puissant cela ne fait aucun doute mais s'il se prétend Légion dans l'Écriture, un Homme parvient non sans mal sans doute mais avec Foi et Raison à le terrasser puis pour mieux le confondre il le projette au tréfonds abyssal.
Laurent Obertone peint toutefois une société qui existe avec ses utopies, sa perfidie et une candeur malveillante toujours relayée par les idiots utiles de l'histoire.
Il allègue avec raison que la République née dans la terreur, par le biais d'un Robespierre, pourrait prendre fin avec cette même terreur dans un avenir plus ou moins lointain.
Le reproche que l'on est en droit de lui faire est ce "No Futur" auquel il semble goûter un malin plaisir à nous dépeindre.
Sans doute ses sympathies, pour ne pas dire ses aspirations lui font entrevoir un monde où la force prime sur le droit, où le fort impose au faible son diktat, où la sélection naturelle conditionne la mise en place de la folie. C'est heureusement ignorer le passé que de prétendre cet axiome.
Sparte ne vainquit jamais Athènes, David terrassa Goliath au moyen d'une simple fronde.
Lisons cet ouvrage comme un roman et non comme un postulat.
Ne versons pas néanmoins dans un droit de l'hommisme incongrue où les bisounours se délectent d'imposer leurs gageures inconcevables mais veillons également à ne pas ériger un nihilisme mortifère qui déboucherait sur l'Enfer de Dante où dès l'entrée il faudrait se départir de toute espérance.

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