Les de Gaulle, une famille française de Christine Clerc
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Une famille hors du commun
J'étais un peu sceptique en commençant ce livre, car il faut avouer que le nom Charles de Gaulle n’évoquait pour moi que de brefs cours d'histoire.
Mais il s’agit, dans ce livre, plus de l'homme que de l’homme politique.
On découvre un homme sensible, plein d'affection pour sa famille et en particulier pour sa fille Anne. On remonte à sa toute petite enfance et à son éducation, et cela nous permet de mieux comprendre l’homme politique.
L’auteur a rencontré plus de 40 membres de la famille, des personnages tous aussi formidables les uns que les autres : des soldats, des artistes, des femmes résistantes, courageuses et parfois féministes avant l’heure. J'ai particulièrement été touchée par les personnages féminins, toutes des femmes hors du commun, ce qui démontre encore une fois encore que derrière chaque grand homme se cache une femme...
Il ne faut pas aimer la politique pour apprécier ce livre car il nous y
amène subtilement sans qu’on s'en rende compte.
Les éditions
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Les de Gaulle [Texte imprimé], une famille française Christine Clerc
de Clerc, Christine
Nil éd.
ISBN : 9782841111534 ; 21,50 € ; 18/10/2000 ; 331 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (15)
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Réponse à Saule
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 7 mars 2003
Le mythe du chef
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 6 mars 2003
Le PDG d'une grosse boite que je connais bien (j’y travaille) a empoché un bonus de 25 millions de dollars pour 2002, ce qui est équivalent au bénéfice total de la société pour la même année. Sa principale réalisation a été de fermer 8 usines et de licencier 4000 personnes. Par contre il n’a pas enrayé la chute du chiffre d'affaire.
Et les exemples abondent: JM Messier, chef mégalo qui amène Vivendi Universal au bord de la faillite (perte nette de 23 milliards d'euros, un record pour une société française !). Les boss malhonnêtes et/ou incompétents des géants WorldCom (au bord de la faillite) et Enron (faillite frauduleuse) avec des dizaines de milliers d'employés au chômage et, dans le cas d'Enron, sans pension ni couverture sociale (le fond de pension était constitué principalement d’action de la société !). D'autre sont plus marrants, comme Paul Allen, le richissime co-fondateur de Microsoft, qui perd les milliards plus vite que Bill ne les gagne, dans des investissements foireux.
Franchement je ne pense pas que ces chefs sont plus malins que nous. Et au niveau honnêteté...
Pas de "chef" ?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 31 janvier 2003
De là à dire que les mouvements n'ont pas besoin de chef, il y a de la marge. A n'avoir personne pour "représenter" le mouvement, le canaliser, on vire à la pagaille et il disparaît de sa belle mort. Or il avait peut-être une véritable utilité ! La révoltion française a été (soit disant) un mouvement spontané. Elle a commencé vaillamment dans la pagaille et l'arbitraire le plus total. Chacun y voyait le moyen d'y assouvir ses ambitions personnelles et ses vengeances. Où était le bien du peuple dans cette histoire ?... Si la minorité qu'étaient les communistes en 17 a pu finir par profiter de la révolution, par exterminer les paysans et toute opposition pour instaurer sa terrible ma-chine de dictature, c'est qu'ils avaient un chef habile en Lénine. Et sans le tempéramment, le charisme d'un Adolf, le nazisme n'aurait sans doute pas abouti. D'accord donc avec Bolcho pour dire que les chefs ne sont pas toujours les "meilleurs" sur le plan humain, mais une cause sans chef n'aboutira jamais à rien, aussi bonne soit-elle. Gandhi n'était-il pas une sorte de chef ?
les harkis n'étaient pas tous des saints, certes ...
Critique de Macréon (la hulpe, Inscrit le 7 mars 2001, 90 ans) - 30 janvier 2003
Un chef, non... mais des têtes, oui
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 30 janvier 2003
Peut-être la formule va-t-elle plus loin que sa pensée. Si les critiqueurs libres deviennent un jour des critiqueurs sous les ordres d’un chef, j'en serais fort triste. et le site perdrait tout intérêt. Mais je sais bien que ce n'est pas ce que propose Jules. J'aimerais pour mon compte qu'il y ait un maximum de causes sans chef. Car ceux qui deviennent des chefs sont rarement les plus intelligents ou les plus compétents. Ce sont en général (tiens ? en « général ».) les plus gueulards et les plus simplistes qui emportent l'adhésion grâce à des raisonnements sans nuances, dans le genre « Nous sommes les bons ! Sus aux mauvais ». Les grands chefs sont des esprits très moyens qui trompent le petit peuple au nom de vastes leurres et pour de minuscules desseins. Et ce ne sont jamais eux qui font l’Histoire. Tout au plus en privatisent-ils le récit. Ils ne sont rien. Retenons les peuples, les idées, les avancées techniques, les soubresauts de la nature, les hasards… Et laissons les faux grands hommes et les prétendues grandes dames où ils, et elles, sont. Ils n’ont pas fait avancer l'Histoire. Et souvent, de par la place indue qu’on leur réserve, ils en occultent la compréhension.
Eh, oui !...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 30 janvier 2003
Et cette histoire est sans commune mesure avec les reproches que fait Petoman.
Sans vouloir en rien l'excuser, ce crime me semble quand même être le premier grand crime du nouvel Etat algérien.
Deux questions cependant:
- tous les harquis avaient-ils l'intention de quitter leur pays ? Je ne connais pas la réponse.
- Etait-il matériellement possible à la France d'à la fois rapatrier ses ressortissants, de ramener un certain nombre de harquis, plus tous les autres ? A nouveau je ne sais pas, mais j'ai tendance à croire que non.
- Dans le cas présent, c'est horrible à dire, mais il n'est pas possible d'être un politique et d'être toujours moral. La politique est aussi "l'art du possible" comme l'a définie quelqu'un.
- Que dire des juifs abandonnés par les Américains et les Anglais qui connaissaient pourtant bien leur sort ? Plus grave encore car, que je sache, en étant Juif on n'a jamais commis l'ombre de l'ombre d'un crime pour autant !... Ce n'est qu'une appartenance à un peuple et une religion ! Ils l'ont pourtant fait aussi sous prétexte qu'ils se sentaient déjà envahis par tous ceux qu'ils avaient acceuillis plus tôt...
Voilà ce que je puis en dire, tout en n'étant pas moi-même tellement satisfait de ma réponse/
et les harkis ?
Critique de Macréon (la hulpe, Inscrit le 7 mars 2001, 90 ans) - 30 janvier 2003
lu le livre de Christine Clerc (journaliste de premier ordre) mais j'ai lu et entendu énormément de choses sur de Gaulle. En gros, je partage les opinions de Jules (souvent bien inspiré !) mais je voudrais qu'il me réponde sur le seul point de sa vie qui, j'ose le dire, me choque (profondément: il aurait laissé tomber les harkis qui sont morts nombreux dans d'atroces souffrances.( Julliard dans le Nouvel Obs a parlé de " tache sanglante ". Quelqu'un peut-il m'aider à aimer à nouveau de Gaulle ? Merci d'avance les amis.
Puisque tu insistes vraiment...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 30 janvier 2003
Dans des situations d'exception, il est souvent nécessaire qu'un homme se lève et dise "Non !" pour tous et, surtout, pour tous ceux qui ne savent pas très bien que dire, ni que faire (ils sont en général la grande majorité). de Gaulle a été cet homme là et a, de ce fait, "incarné" la résistance française. Les communistes y ont bien sûr aussi joués un rôle primordial, mais ne se sont vraiment décidés à le faire qu'après la rupture du pacte signé entre l'Allemagne et la Russie, soit en 41.
Dans un conflit, je n'ai pas souvent remarqué que l'on mettait en première ligne de front celui qui incarnait ce que ses troupes entendaient défendre !... Cela me semblerait d'ailleurs assez maladroit !... Les soldats de Napoléon lui ont assez souvent reproché de ne pas assez se mettre à l'abri... Quand on a la chance d'avoir un grand général, on ne s'en sert pas comme d'un simple soldat (sans rien de péjoratif pour le simple soldat ! Il en faut, mais il n'a probablement pas les mêmes talents que le général et ce n'est pas lui qui pourrait coordonner toute une betaille !)
Or, ce que tu sembles le plus reprocher à de Gaulle c'est de ne pas avoir été dans un camp, ou de ne pas avoir risqué sa vie sur le terrain, au jour le jour, comme ton grand-père. Je suppose cependant assez facilement que ton grand-père ne revendiquait pas la place de de Gaulle pour autant, ni Jean Moulin d'ailleurs, ni Malraux ou bien d'autres et des moins connus. Tiens, une idée... Pourquoi les Anglais, au lieu d'écouter Churchill, ne l'ont-ils pas parachuté derrière les lignes allemandes pour y glaner quelques renseignements utiles ? On dit pourtant qu'ils sont si pragmatiques !...
A toute cause il faut un chef et le chef n'est pas le troupier !
Encore une fois, j'insiste sur le fait que c'est de Gaulle qui est arrivé à garder à la France une certaine grandeur dans l'opinion des alliés. S'il avait peut-être 100.000 résistants, il faisait entendre sa voix à Londres comme s'il en avait 200.000. J'aimerais aussi que l'on tienne compte que de Gaulle envisageait une France nouvelle mais démocratique. Il n'en était pas tout à fait de même pour les résistants communistes qui étaient bien sous la coupe des communistes russes. Sans but idéologique aucun, je me permets d'insister sur ce que les régimes communistes ont donné !
Que de Gaulle avait des défauts, qu'il a fait des erreurs ? Bien sûr ! Qui n'en a pas, qui n'en commet pas !... Un homme n'est pas un bloc monolythique que je saches.
Quant à ce que tu dis à propos de sa fille et d'une gouvernante, cela me semble vraiment hors de propos et sans grand intérêt quant à l'image que l'homme laissera de lui dans l'histoire. C'est un problème qui lui était personnel.
Je n'aime pas non plus mesurer la douleur que peut ressentir un homme en fonction des moyens financiers qu'il aurait. Perdre un enfant me semble aussi dur pour un riche que pour un pauvre. Cela dit, je ne pense pas que de Gaulle ait jamais voulu tirer gloire de la mort de sa fille et du chagrin qu'il en a ressentit !...
Quant à l'angle de vue qu'a choisi Christine Clerc pour sa biographie, je ne le connais pas. Je ne peux donc pas juger de l'intérêt de son livre.
23121975after2002
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 29 janvier 2003
precisions
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 9 janvier 2003
pas cher de sa peau
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 9 janvier 2003
Un personnage ambigu
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 8 janvier 2003
de l'état des rapports de production.
Un certain emportement ?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 8 janvier 2003
Quant au livre je ne l'ai pas lu et je mets donc 4 étoiles comme les autres
Ceux qui ont dit non
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 8 janvier 2003
D'accord, il était en Angleterre, mais pas en sécurité pour autant, si les Allemands avaient vaincu son sort n'aurait pas été enviable. Et puis, pour un obscur général, s'opposer au maréchal Pétain, considéré à l'époque comme le vainqueur de Verdun, accepter d'être considéré comme un traître au nom d'une haute idée de l'homme c'était courageux. C'était parier sur l'honneur, sur la grandeur de son pays, sur ce qu'il y a de meilleur en l'homme, et je l'admire pour ça. Pour moi De Gaulle est un des plus grands hommes du XXe siècle, un de ceux qui a fait de notre société ce qu'elle est maintenant. Catho de droite? Peut-être oui, mais c'est si facile de juger les gens avec 60 ans de recul. C'était un homme de son temps, tout simplement.
hagiographie
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 7 janvier 2003
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