Soie de Alessandro Baricco
( Seta)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Elise, le 22 août 2000 (ll, Inscrit le 12 septembre 2000, 45 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 59 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (242ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 30 354  (depuis Novembre 2007)

Alassandro Baricco nous emporte dans un monde poétique et merveilleux

D'après l'auteur lui-même, ceci n’est pas un roman. Ni même un récit. C’est une histoire.
Cette histoire nous parle d'Hervé Joncour qui, du fond de son village français du XIXe siècle, va se trouver projeté sur les routes d'Afrique, puis et surtout, de l’Orient, afin d'en ramener de précieuses larves de ver à soie qui feront travailler les petites entreprises de son village pendant l’année. Mais, par-dessus tout, cette histoire nous emporte dans un monde poétique, qui nous parle d'amour, de souffrance et du sens que l'on donne à sa vie. Alessandro Baricco, reconnu comme un des grands écrivains de la nouvelle génération, nous plonge ici dans un véritable délice. Le style de l'auteur, tout à la fois léger, enchanteur et terriblement Réaliste, nous aide à nous retrouver aux côtés d'Hervé Joncour tout au long de ses voyages. Soie est un livre indispensable à toute bibliothèque, ou tout simplement à tous ceux qui désirent passer un après-midi hors du temps. Magique.

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La vie et rien d'autre

9 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 20 décembre 2020

Que voici un petit livre absolument merveilleux !
C’est un condensé d’une grosse centaine de pages, pas plus, mais nous avons toute l’histoire d’une vie : celle de Hervé Joncour, éleveur de vers à soie à la fin du XIX e siècle. Une vie pleine de choses : aventures, voyages, commerce, relations avec d’autres personnes, passions mais cependant une vie simple et exemplaire à plus d’un titre : calme, justesse, sérénité.

Avec des petites touches fines, humoristiques, répétitives parfois sans être ennuyeuses, l’auteur raconte cette existence jusqu’à une scène du plus haut érotisme et de la plus fine poésie.

Une fable magnifique subtilement traduite de l’italien par Françoise Brun.

Léger ...

9 étoiles

Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 13 ans) - 18 janvier 2019

... comme de la soie. Cette courte histoire envole le lecteur dans un univers où la découverte de nouveaux trésors rythmaient la quiétude de certaines âmes. C'était un temps où les bateaux voguaient vers de lointaines et inconnues terres.
Les mots mais aussi le style qu'use l'écrivain sont doux, poétiques et légers. Légers car ils vous prennent par la main sans que vous vous en aperceviez. Et comme par enchantement, vous vous retrouvez à ressentir les différents états d'âme du protagoniste qui souhaite diffuser la production de soie à des milliers de kilomètres de la Chine, en terre méditerranéenne. Un très beau voyage que nous voudrions continuer. Ou tout du moins ne pas le finir comme l'auteur l'a souhaité.

Mourir de ses amours

10 étoiles

Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 27 mars 2015

L'amant habite la littérature comme un parasite souhaitable ou indésirable. Celui de Lady Chatterly suppléait à l'infirmité de son mari. David Herbert Lawrence croyait que « la santé de l'esprit passe par les couilles ». Ce à quoi Nietzsche a répondu que la femme était plutôt une énigme qu'elle tentait de résoudre pour son homme en devenant enceinte. S'accomplir dans l'amour jusqu'à l'enfant qui justifie sa raison d'être.

Le roman saisit un personnage que ne guide aucune synergie. Jouet de son maire de père qui veut en faire un militaire, il se transforme en marchand à la quête d'œufs de bombyx pour un sériciculteur établi dans un village français. La soie est le dénominateur commun servant à multiplier le spleen d'Hervé Joncour et de sa femme. Spleen si cher aux écrivains accolés au romantisme. Baudelaire a d'ailleurs consacré un recueil de poèmes voué aux vagues à l'âme qui ont caractérisé la noblesse des sentiments de l'élite cultivée de l'Europe.

L’auteur exploite les sentiments d'un jeune homme qui, « pareil à la feuille morte », se laisse emporter par deux amours situées dans les cadres de l'antipode. Le Japon débride son âme pour « savourer les rapides délices » de l'exotisme. « L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive. » Sa douleur le suivra éternellement. Mourir de ses amours, voilà la devise que s'est donné le héros, mais qui est devenue celle de sa femme en décédant de tristesse prématurément.

Cette œuvre, tout imprégnée de l'esprit du X1Xe siècle, dévoile le paysage des âmes qui s'aiment en silence. C'est toute la délicatesse d'un siècle qui clame sa soif d’aimer.

Admirer, sentir et toucher

9 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 22 janvier 2015

Difficile de parler encore de ce livre en voyant ces nombreuses critiques...
Pour le lire, il faut se laisser porter, tout simplement, suivre Hervé Joncour pas à pas et admirer avec ses yeux, sentir avec ses narines, et toucher avec sa main. Il est vrai que la poésie domine au fil des pages. J'ai toutefois regretté la fin, j'en attendais autre chose, la magie s'est presque rompue. Je crois que "Soie" a la force de charmer même les plus réfractaires à la poésie...

Soyeux

9 étoiles

Critique de Araknyl (Fontenay sous Bois, Inscrit le 5 mai 2006, 54 ans) - 1 mai 2013

Petit bijou de littérature ! On se sent s'envoler, se laisser porter, tout léger, dans cette atmosphère poétique, un peu mystérieuse, voire magique, pleine de charme et de douceur...

Quel dommage qu'il ne faille pas même deux heures pour croquer ce délice !! Un vrai coup de coeur pour cet auteur que j'ai découvert à travers cette nouvelle.

Un capolavoro

10 étoiles

Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 24 avril 2013

Ce livre est vraiment magnifique, une très belle histoire, poétique, légère, sensible et émouvante qui se lit avec une facilité, c’est une histoire qui te porte dans le ciel, en la lisant t’as le sentiment de nager dans les nuages.

Aérien et magique

7 étoiles

Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 23 décembre 2012

En 1861, pour sauver les filatures de son village promises à la faillite en raison d’une maladie qui touche tous les vers à soie d’Europe, Hervé Joncour entreprend un voyage qui va le mener au bout du monde. Cet homme est en effet acheteur de vers à soie, et c’est au Japon qu’il sait pouvoir trouver la matière première qui permettra de fabriquer la plus belle soie du monde. Après un très long périple, il va immédiatement tomber sous le charme de ce pays inconnu, et d’une femme mystérieuse qu’il y rencontre.

Dans un style épuré et d’une grande concision, Alessando Baricco narre de manière répétitive les allers-retours d’Hervé Joncour d’un pays à l’autre. Ce mécanisme, qui pourrait à la longue paraître lassant, apporte au contraire beaucoup de poésie, de musicalité, et donne un caractère magique au récit. Et si Hervé Joncour semble au début subir tout cela de manière passive et indifférente, son personnage évolue au fil du temps et de ses nombreux voyages. Mais il évolue de manière lente et légère, à l’image du rythme de la narration. Soie est un livre aérien, et d’ailleurs si j’osais je dirais qu’il est doux et léger… comme la soie.

Récit documentaire trop synthétique

4 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 1 décembre 2012

L’écriture est chirurgicale : des faits, rien que des faits. Les chapitres sont squelettiques, d’une demi-page à 3 pages maximum. Le tout donne une impression de dépouillement mais aussi d’inachevé. L’émotion est cachée, contenue toute à l’intérieur des têtes et des mots. Au passage on apprend quelques petites choses sur la culture des vers à soie.

L’auteur présente son personnage principal comme un lac. Il le décrit comme quelqu’un qui se regarde agir plutôt que comme un acteur partie prenante de sa vie. Or, ce petit notable d’une petite ville de province française à la fin du XIXe siècle voyage quand même plus de 6 mois par an en Afrique puis au Japon afin d’y chercher des vers à soie pour les filatures de la ville qu’un entrepreneur avisé a créé. Et c’est là qu’il remarquera chez son fournisseur une jeune femme aux yeux occidentaux avec qui échange des regards qui le hantent. Il y retourne année après année. D’ailleurs là l’auteur fait un beau copier coller d’un long paragraphe relatant son périple ! Et cela jusqu’à la guerre qui rompra les relations d’autant plus que Pasteur trouvera une parade à la maladie qui ravageait les vers, ce qui supprime la nécessité de longs voyages. Il reçoit un courrier en japonais et après l’avoir longtemps gardé dans sa poche, il se fait traduire par la tenancière japonaise d’une maison close à Nice ce qui se révèle être une lettre d’amour enflammée. Il poursuit sa vie calme avec sa femme et entreprend l’aménagement d’un parc. Il se rend périodiquement sur sa tombe après qu’elle soit morte de maladie. Un jour, il y trouve une bague en petites fleurs bleues que confectionnait la tenancière. Il la retrouve mariée à un homme politique influent à Paris et elle lui raconte l’histoire de la lettre.

IF-1112-3984

Une claque

10 étoiles

Critique de Jerem (Ariège, Inscrit le 15 novembre 2012, 49 ans) - 15 novembre 2012

Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas pris une baffe littéraire comme celle prise avec ce livre. C'est court, léger, doux, ça n'a l'air de rien et ça vous emmène. Jusqu'à se réveiller deux heures plus tard en se disant merde quelle claque.
Un très grand petit livre, une très jolie histoire d'amour et une narration originale, surprenante, poétique.

Une aimable épopée sensuelle

7 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 28 octobre 2012

Cette histoire a tous les ingrédients pour plaire, moi inclus, avec des voyages, de la sensualité, la Provence, la découverte initiatique, l'innovation. Cette quasi-nouvelle, ce quasi-conte, qui n'est pas réellement un roman, en effet, n'est pas dénué de beauté, ni d'une certaine candeur, un tantinet trop accentuée à mon goût, si bien que les ficelles et la trame se laissent un peu trop sentir, pour que le plaisir soit total. Le style est presque clinique, là où la tendresse, l'amour et l'érotisme eussent pu justifier un peu plus d'emphase.
Malgré des éléments constitutifs prometteurs, ce livre court m'est apparu plaisant, sans davantage d'excès, mais ce qui n'est déjà pas négligeable.

Harmonieux

8 étoiles

Critique de JEyre (Paris, Inscrite le 17 juillet 2010, 43 ans) - 5 juillet 2012

J’aime beaucoup la forme, qui tisse l’histoire, petits paragraphes après petits paragraphes, les répétitions des voyages, de leurs descriptions, de ceux des retours, des rencontres, des situations. Les phrases qui reviennent et qui dansent dans nos têtes, les émotions suggérées, toute la pudeur et le minimalisme de l’écriture. L’histoire est assez convenue, mais la façon dont elle est traitée crée une très belle harmonie et justifie parfaitement le titre.
Un joli moment de lecture.

Un regard suffit pour chambarder une vie

10 étoiles

Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 25 mai 2011

Les vers à soie sont contaminés et pour continuer l’entreprise des deux filatures, Hervé Joncour est chargé, par son village, d’aller acheter au Japon des oeufs sains. Il rencontrera Kara Kei pour sa mission, et près de lui une belle jeune fille aux yeux non bridés. Un échange de regard, d’une l’intensité déconcertante, les rendra épris l’un pour l’autre.

Cette histoire d’amour est liée à des personnages féminins passionnants qui sont très peu cités, pourtant ils sont très présents : Hélène, la femme d’Hervé, gardant une douceur angélique malgré ses angoisses, a tout compris. Blanche, qui est japonaise, permettra d’établir savamment les liens entre les amoureux. Quant au héros, Hervé Joncour, qui semble être un adolescent attardé, n’a jamais cessé d’aimer Hélène. Les voyages au Japon se répètent à quatre reprises et on aime ça. Le hic, dans ce bref récit, est que l'auteur a su placer les personnages dans une situation plus forte qu'eux. Le récit étant construit de phrases courtes et de paragraphes d’une ou de deux pages, laisse place à l’imaginaire du lecteur. Les attentes sont remplies d’émotions et les silences éloquents.

Je suis touchée de compassion pour Hélène qui, ayant deviné les sentiments de son mari pour la jolie Japonaise, a dû mener un dur combat. Plutôt que d’en parler à son mari, elle a choisi d’écrire une lettre. Je doutais de la provenance de la lettre autant qu’Hélène doutait de son mari lorsqu’elle lui fait promettre de revenir et qu’à son retour, tout heureuse, elle lui dit « tu es revenu! » Puis, il retournera une quatrième fois au Japon. Je n’en dis pas davantage pour laisser découvrir la surprise originale de la fin.

Belle maîtrise du récit. L’écriture tout en finesse m’a donné à connaître un écrivain génial qui a livré une grande histoire en si peu de mots.

lait grenadine

5 étoiles

Critique de Bunny (, Inscrite le 29 novembre 2009, 67 ans) - 7 février 2011

« Soie » , je l’ai reçu comme un conte : la redondance , le merveilleux , les personnages typés , la forme ( le cinquième jour …)

C’est simple , agréable , reposant … à moins que ça ne soit simpliste , complaisant et lénifiant.

Pour l’histoire , mieux vaut se laisser bercer que d’ exercer son esprit critique , qui percevrait les nombreux clichés : exotisme , luxe , femme interdite , amour impossible et la touche d’érotisme ( sinon , ça fait pas intellectuel , comme dirait Desproges ).

Pour le style , c’est comme le « monochrome bleu » : on peut trouver que c’est un sommet dans l’épure .. ou vide.

Lait grenadine pour moi: je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’il y ait des amateurs de lait grenadine.

Court mais dense

10 étoiles

Critique de Yellowforce (, Inscrit le 22 janvier 2011, 48 ans) - 22 janvier 2011

Il arrive parfois lors d'un choc émotionnel que des souvenirs enfuis remontent à la surface en un clin d'œil. A priori sans logique, ces souvenirs sont des émotions intenses à jamais gravées dans notre esprit. Baricco nous parle sans fioriture de l'histoire d'un homme, des seuls événements qui ont eu une importance dans sa vie: loin des apparences, loin du matériel, loin du regard des gens. Mais proche de ces moments de vie où l'on a le choix entre confort ou liberté. Un livre court mais dense.

Simple et doux

8 étoiles

Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 7 décembre 2010

Mon avis :

Même 10 ans après, je repense à ce livre avec nostalgie. L'histoire s'est un peu effacée, mais la délicatesse du style et la sensation générale d'une douce lancinance sont encore bien présentes à mon esprit.
Il s'agit vraiment d'un très joli livre que je recommande vivement.

Pas pour moi...

1 étoiles

Critique de Vee (, Inscrite le 25 mai 2010, 46 ans) - 25 mai 2010

En lisant les avis d'autres lecteurs, je m'attendais peut être à complètement autre chose.

Je cherchais une élegance d'écriture, une belle intrigue, une profondeur... Au lieu de ça, j'ai l'impression d'avoir lu du ... vide. Heureusement que j'ai pu me rabattre sur l'éternel Yoshimura pour éviter la frustration. Bref, une déception.

Encore....

10 étoiles

Critique de Garance62 (, Inscrite le 22 mars 2009, 62 ans) - 25 janvier 2010

Un petit bijou, lu, relu et...
Un de ces livres à nul autre pareil. Par la résonance qu'il crée quand la magie opère.
Soie, c'est, pour moi, un hymne à l'amour. A l'amour seul possible : celui qui laisse la porte d'un ailleurs possible. Car personne n'appartient à personne. Et personne ne sait de quoi son lendemain sera fait. C'est aussi le destin. Accepté ou pas.

Hervé Joncour avait une vie toute tracée. Le destin lui a fait faire des contours. Le Japon et une autre femme que la sienne. Les voyages successifs et les retours. Et le choix à faire de partir encore ou non. Et l'amour que sa femme lui donnera jusqu'au bout.

A chaque fois l'émotion forte pour moi. Car c'est de la liberté qu'il est question, du choix de faire ou non le voyage de plus, d'aimer inconditionnellement et jusqu'au bout, ou pas.

Son écriture ? Douce. Comme la soie. Sensuelle, allant jusqu'à l'érotique. Et puis la lenteur, le temps qui coule, qui s'écoule avec suavité. A déguster, encore, et encore.

Conte fantastique, message initiatique, ou bien ''du vent'' ?

1 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 22 janvier 2010

Si la quatrième de couverture nous assure qu’il s’agit ici d’un roman culte, j’ai sans doute dû le décrypter avec d’autres lunettes …

Hervé Joncour, le héros de ce conte est un homme d’affaires français, qui à la fin du 19è S., s’intéressant à la sériciculture, effectuera quelques voyages au Japon afin d’acquérir des œufs de vers à soie de toute grande qualité.

Ces voyages répétés prennent un tour mystérieux, de par l’attitude ambiguë des interlocuteurs asiatiques de notre héros : le grand marchand et ses sbires lui amenant son acheteur, les yeux bandés au travers de chemins forestiers, la femme étendue à terre de tout son long et que le maître des lieux caresse tel un chien, le grand silence lourd alternant avec des dialogues quasi inexistants, les échanges de regards …

Et puis, à chaque fois, le retour au pays avec, tel Ulysse, le Hervé qui retrouve son Hélène avec la même passion inassouvie.

Et pourtant, de manière énigmatique, notre marchand, est entré en possession d’une lettre écrite en japonais et dont il soupçonne qu’il s’agit d’un mot doux rédigé à son intention par cette femme du bout du monde.

Finalement, Hervé Joncour finira par faire traduire cette lettre qui s’avère être un message d’un érotisme raffiné émis … par sa propre épouse ! Allez comprendre …

A-t-on eu affaire ici à un conte fantastique et fantaisiste ? ou bien cet ouvrage véhiculerait-il une morale implicite, celle consistant à ne pas aller si loin pour trouver une femme aimante et amante ?

En résumé, beaucoup de bruit pour rien ... !

déçue

4 étoiles

Critique de MEISATSUKI (, Inscrite le 2 octobre 2009, 48 ans) - 8 janvier 2010

142 pages pour... pas grand chose pour ne pas dire rien. Le style est tellement épuré qu'aucun sentiment ne transparait. Certains diront que cela laisse place à l'imagination du lecteur, mais le manque de description a plutôt bridé la mienne. Dommage, l'histoire en elle même est plutôt jolie, il y avait mieux à faire ce support.

Mystère et boule de gomme

8 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 4 janvier 2010

Je l’ai lu d’une seule traite et j’ai beaucoup aimé. Les petits romans qui réussissent à livrer une histoire aussi riche et brillante que celle-ci sont plutôt rares, et j’avoue avoir été surprise par cette impression de sortir d’un grand roman après seulement 140 pages. Par contre, j’ai aussi eu l’impression d’être passée à côté de nombreux symboles dont je suis toujours curieuse de découvrir le sens. Qu’a voulu dire l’auteur? Quelle est la morale de cette histoire? On peut tous trouver un sens différent à cette histoire, j’ai aussi trouvé le mien et certains diront probablement que c’est justement la beauté de la chose, mais il reste que j’aurais bien aimé en savoir un tout petit peu plus. Il ne me reste maintenant qu’à voir le film pour espérer plus de détails!

Mouais.

5 étoiles

Critique de Megamousse (, Inscrit le 17 juin 2009, 41 ans) - 10 septembre 2009

Si je devais résumer en une phrase mon sentiment général sur cette "histoire" - conformément à la terminologie attribuée au livre par l'auteur en personne - j'aurais envie de dire "beaucoup de bruit pour pas grand chose".

Mais pour commencer, quelques mots sur Alessandro Baricco. Né à la fin de années 50, cet italien philosophe et musicien de formation est un touche-à-tout, qui a vogué de l'écriture au journalisme en passant par l'animation d'émissions de télé et la pédagogie (il a fondé une école d'apprentissage des techniques littéraires). Pas une bille de prime abord, le bonhomme, qui a au passage raflé le Prix Médicis étranger en 1995 pour Les Châteaux de la colère, son premier roman.

Soie - ben quoi il n'y a pas de mal à parler de soie - est paru en 1997, et est vite devenu un énorme succès, s'écoulant en Italie à plus de 300 000 exemplaires. L'histoire se déroule dans les années 1860 et tient en quelques phrases, que voici.

Hervé Joncour, un jeune sériciculteur brillant, vit passivement son bonheur et son petit confort dans une bourgade du sud de la France, où il écoule des jours normaux, mais heureux avec sa grande et brune femme. Le travail de la soie fait vivre la majorité de la population locale, mais manque de bol, une épidémie frappe les œufs de vers de mort partout en Europe, rendant dès lors ces-derniers inexploitables. C'est ainsi que son boss l'envoie au Japon, au "bout du monde", vers ce pays reclus dans un protectionnisme outragé, pour y dénicher et ramener sous cape des œufs sains et de bonne qualité. Les meilleurs, dit-on.

Lors de ce premier voyage, il rencontrera chez son hôte une femme "dont les yeux n'avaient pas une forme orientale", et dont la rayonnance mystérieuse va le perturber, l'obséder. La suite des événements amènera le héros à renouveler son périple et à revoir l'instigatrice de cette passion naissante, irrationnelle et irrépressible, laquelle avec un minimum de moyens, tout en implicite et en douceur, parvient à chambouler son calme quotidien.

Comment cet homme normal et sans histoires, plutôt honnête et sympathique, rond dans les angles, parviendra-t-il à gérer un adultère qui lui pend au nez sans qu'il ait rien demandé, une attirance subite et subie pour une personne dont il n'a pas même entendu la voix? Quelle attitude adopter vis-à-vis de son épouse, qu'il aime sincèrement, d'un amour certes sans relief, mais bien réel, et tangible, pour le coup.

C'est ce qu'essaie de nous raconter le petit livre de Baricco, dont le style tout en légèreté, tout en coton, nous séduit parfois...et nous gave, souvent.

Car je dois bien le dire, je ne garderai pas un souvenir impérissable de Soie. Nous sommes bien loin d'un navet, je tiens à rassurer ceux et celles dont mon pitch aurait éventuellement motivé la lecture, mais bien loin également d'un succès mérité. Ça a beau être subtil, poétique, on ne comble pas une histoire creuse avec des plumes. Ou alors il en faut beaucoup, et désolé mais 140 pages, c'est un peu maigre pour compenser au plaisant d'une ambiance feutrée, une intrigue qui a du mal à décoller.

Du vide.

1 étoiles

Critique de Fredm (, Inscrit le 11 octobre 2004, 51 ans) - 5 juillet 2009

Je n'ai pas du tout été accroché par le style de l'auteur, son style m'a même profondement exaspéré... Il se regarde écrire cet homme, il se veut poète mais c'est d'un louuuuuuuurd...

Soyeux.

6 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 17 janvier 2009

Se laisse dérouler comme le fil d'une vie qui se raconte au gré des aventures du héros.
Soyeux, cotonneux, mais les mots du récit ne laisseront pas dans ma mémoire, comme le font les papillons , le meilleur d'eux-mêmes après leur envol.
A lire comme un léger intermède, une parenthèse douce comme la surface d'un lac, ridée par le battement d'ailes d'un bombyx du mûrier.

Envoûtée

9 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 3 janvier 2009

J'aime la forme de l'histoire, l’économie des effets, les répétitions des voyages. C'est calme, discret, léger, cotonneux. Le bémol irait pour la finale que je trouve trop rude par rapport à la lenteur du reste de l'histoire. Mais ça a été une lecture agréable. Lu pour un cours en classe, je ne remercierai jamais assez mon professeur de m’avoir fait connaître cet auteur.

Erotisme soyeux

10 étoiles

Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 18 août 2008

Soie, c'est l'histoire magnifique d'un amour jamais commencé. Vécu par intermédiaire. Hervé Joncour part au Japon. Il veut en rapporter des vers à soie. Il rencontre Hara Kei, seigneur d'un village, commerçant avec les étrangers dans un Japon qui commence à peine à s'ouvrir au monde et déjà en proie à la guerre civile. Sur les genoux de Hara Kei, une femme au visage de jeune fille pose sa tête. Quand elle ouvre ses yeux qui n'ont pas la forme orientale, son regard croise celui de Joncour.

L'écriture de Baricco est magnifique. Légère, gracieuse, musicale. Il y a un vrai rythme dans ses phrases.
Bien sûr, d'une musique qui raconte une soie si légère que quand on la tient dans sa main, on n'a l'impression de ne tenir rien, une soie si sensuelle que, par pudeur, on ne peut pas porter les tuniques qui en sont faites, de cette musique, donc, ne peut se dégager qu'un subtil érotisme. Tout est affaire de touché, de regard, de passion. Le passage où la jeune maîtresse de Hara Kei saisit la tasse de Joncour et boit son thé depuis l'endroit même où il avait posé ses lèvres est sans doute un des passages les plus subtilement évocateurs qu'il m'ait été donné de lire.
C'est un roman de séduction. Un roman de passion. Un roman comme devrait être tout roman. Comme devrait, d'ailleurs, être toute vie. Tout y est sensualité, la musique de l'écriture, l'omniprésence de l'eau, les regards, les voix, les touchés. La soie. Dès le titre, il ne pouvait en être autrement.
Les hommes de ce roman, sont des aventuriers et des contrebandiers, ils sont merveilleux et répugnants, ils vont vite, contre le temps, ils traversent le monde en une page. Les femmes, elles, ont les seins blancs, elles sont sensuelles, chacune à sa manière, mystérieuses. Et elles enseignent aux hommes une lenteur qu'ils ne connaissaient pas.
Soie, c'est une histoire de désir. Une histoire de tristesse. Soie, c'est une très belle histoire. Merveilleusement contée.

comme un soir d'été à la tombée de la nuit

6 étoiles

Critique de Tameine (Lyon, Inscrite le 9 juin 2008, 59 ans) - 8 août 2008

C'est un livre très doux, dont l'ambiance est feutrée, cotonneuse. J'ai bien aimé suivre le héros à travers ses voyages (toujours les mêmes), et me demander, au fur et à mesure de ma lecture, quelle surprise allait bien m'attendre dans ce récit mystérieux, où on sent que quelque chose couve, mais sans trop savoir quoi. C'est sur ce dernier point que j'ai été un peu déçue, la fin : dure d'abord, cruelle et surtout si froide par rapport au bien-être qui se dégage du reste du livre. C'est pourquoi je ne mets que 3 étoiles, parce que bien souvent c'est sur la fin d'un livre que les auteurs faiblissent. Cela dit, on passe un bon moment à le lire, d'autant plus qu'il est très court et qu'on a pas le temps de s'ennuyer.

Le A majuscule....

9 étoiles

Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 24 juillet 2008

Petit intermède plein de douceur écrit de façon très poétique et en toute simplicité...

C'est un hymne à l'Amour avec un A majuscule ou des destins se rencontrent et participent à la confusion des sentiments.

Quel est l'amour véritable : celui qui dure ou celui qui nous brûle?

Ce livre est d'une extrême finesse autant dans son écriture que sa construction que dans le déroulé de son histoire.

Ode au lien du coeur, à la pureté des sentiments, à la beauté de l'abandon des corps, à la sincérité à la fidélité ou comment Amour et passion peuvent se rejoindre et ne faire qu'un.

J'ai aimé de plus en plus ce livre au fil des pages. Au départ, j'ai cru à un beau livre bien lisse et sans surprise. Je n'ai pas cessé d'être surprise et conquise.

la soie

1 étoiles

Critique de Velmoz (, Inscrite le 28 octobre 2006, 58 ans) - 23 juillet 2008

J'ai lu ce livre, il y a 3 ans environ sur les conseils d'un ami. Je n'ai pas adhéré du tout, n'arrivant pas à me laisser emporter par l'histoire. Je l'ai trouvé long et passablement ennuyeux. Mais au vu de toutes ces critiques dithyrambiques, je me dis que je devrais le relire... Je suis passée peut être à côté d'un chef d'oeuvre.

Beau roman

8 étoiles

Critique de Pepe (, Inscrite le 18 février 2008, 43 ans) - 23 juillet 2008

J'ai bien aimé le roman, sa poésie, les sentiments du personnage central qui se dégagent au fil des pages...ses regrets, ses amours, ses voyages...
J'ai beaucoup aimé également "Novecento: pianiste",petite nouvelle du même auteur, encore une fois pleine de poésie, de rêves et de charme.

Soie

8 étoiles

Critique de Ame134 (laval, Inscrite le 18 juin 2006, 37 ans) - 9 juillet 2008

Tout a été dit sur ce roman, il est très léger et se lit rapidement et avec beaucoup de plaisir. C'est un roman, court, sensuel et fluide. Lorsqu'on le lit, on a l'impression que tout se déroule lentement, doucement. Ce n'est pas mon préféré de cet auteur, mais il est tout de même à lire!

Univers aérien

8 étoiles

Critique de Philippec (, Inscrit le 22 août 2007, 62 ans) - 26 mai 2008

Se lit sur une fin de soirée et vous emmène dans un univers aérien. A lire.

Petit hymne à l'amour

8 étoiles

Critique de Arval (Papeete, Inscrite le 8 mars 2008, 56 ans) - 13 mars 2008

Une écriture douce et chatoyante. Comme une composition musicale qui murmure d'abord et ondoie crescendo d'une lumière aveuglante vers un amour pur, sans oublier ce sentiment de fatalité imperceptible et menaçant. L'art de la narration y est au sommet de sa maîtrise.
Comme j'aime aussi cet homme, Hervé Joncour, qui oscille entre deux mondes si "distants" l'un de l'autre et paraissant ne faire qu'un avec chacun.
N'est-ce pas cela l'amour ? Ne faire qu'un avec tout ce qui est.

Léger, aérien

8 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 18 janvier 2008

1861. Hervé Joncour, ancien militaire se lance dans l’achat et la vente des vers à soie. Chaque année, il doit aller en chercher jusqu’en Syrie pour les revendre aux tisserands de sa région. Malheureusement, un jour ses vers à soie sont victime d’une maladie et il lui faut partir au bout du monde dans le lointain Japon qui commence à peine à s’ouvrir aux Occidentaux pour aller en chercher. Joncour fera de nombreux aller et retour entre l’Europe et l’Asie avant de se contenter de rester dans son midi « vivre le reste de son âge ».
Livre très court qui se lit en un rien de temps. Livre très poétique. Baricco utilise un style très dépouillé voire minimaliste. Il fait penser à Bobin, Makine et Mingharelli. Il n’hésite pas à reprendre mot pour mot certains paragraphes donnant l’impression d’une sorte de refrain, les chapitres extrêmement brefs tenant lieu de couplets. Auquel cas, « Soie » aurait pu s’appeler « La complainte d’Hervé Joncour » et pourrait presque être mise en musique. Un livre agréable, facile à lire, sans doute aussi vite oublié que lu…

TABLE DE CHEVET

10 étoiles

Critique de Moncef lahlou (casablanca, Inscrit le 2 janvier 2008, 54 ans) - 10 janvier 2008

Un livre à avoir lu au même titre que Moby Dick ou l'albatros

sublime

9 étoiles

Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 29 décembre 2007

Cette fois, j’ai été surpris et mes attentes sont restées lettres mortes. Je m’attendais à quelque chose de plus ample, complexe et détaillé. Je suis plutôt tombé sur quelque chose de simple et doux. J’ai l’habitude de mots forts, d’images à la symbolique aigue. Pourtant, Soie est tout le contraire et ça marche ! Un tableau sur lequel on n’aperçoit qu’une surface à l’apparence modeste, mais qui laisse deviner toute la force de sa beauté dans un murmure. Une sorte de mélange entre le conte, pour la forme, et le haïku pour son essence, son évocation.

Le décor mystérieux du Japon se prête bien au style du récit et Baricco, comme en témoigne la délicatesse d’une ombre derrière un mur en papier de riz. Une délicieuse découverte.

Un peu déçue...

7 étoiles

Critique de S.J (Brinay (18), Inscrite le 27 janvier 2006, 38 ans) - 18 août 2007

J’ai été à : enthousiaste au début et terriblement déçue à la fin ; pour moi, la fin (la lettre de la femme d’Hervé Joncour) détruit toute la magie et la délicatesse littéraire de l’œuvre.
A découvrir comme premier roman… ?

Le plus beau des petits livres qu'on ait jamais lu !

10 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 8 août 2007

Soie, la délicieuse histoire au XIX° siècle d'un négociant sériculteur racontée par un inclassable italien Alessandro Baricco.
Un tout petit bijou de quelques pages, quasiment une nouvelle.
Presqu'un poème en réalité.
Ou même une chanson puisque le voyage du négociant d'Ardèche au Japon est tracé en quelques lignes seulement (une demi-page) qui se répètent, telles un refrain, au long des années, au fil des allers et retours de France au Japon et du Japon en France.
Ce n'est donc pas le voyage qui importe mais les deux extrémités de ce périple, les deux faces cachées du personnage ... les deux femmes cachées du personnage, jusqu'à l'étonnant dénouement, véritable cerise sur ce délicieux gateau qui se déguste en trop peu de temps.
Baricco écrit avec de petites phrases courtes qui s'enchaînent avec bonheur et poésie. Mais l'essentiel est sans doute ce qui n'est pas dit.
Entre les phrases et entre les mots.
L'histoire est superbe et l'écriture est de toute beauté sachant, malgré tout, rester très épurée, sans effets de style superflus. On aime d'autant plus.
Le libraire Livre Sterling surtitrait : ce livre contient une des plus belles lettres d'amour jamais écrite.

[...] Il noircissait des feuilles et des feuilles de dessins bizarres, on aurait dit des machines. Un soir, Hélène lui demanda :
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est une volière.
- Une volière ?
- Oui.
- Et pour servir à quoi ?
Hervé Joncour gardait les yeux fixés sur ces dessins.
- Tu la remplis d'oiseaux, le plus que tu peux, et le jour où il t'arrive quelque chose d'heureux, tu ouvres la porte en grand et tu les regardes s'envoler.

[...] La jeune fille souleva légèrement la tête. Pour la première fois elle détacha son regard d'Hervé Joncour, et le posa sur la tasse. Lentement elle la tourna jusqu'à avoir sous ses lèvres l'endroit exact où il avait bu. En fermant à demi les yeux, elle but une gorgée de thé. Elle écarta la tasse de ses lèvres. La replaça doucement où elle l'avait prise. Fit disparaître sa main sous son vêtement.

Aérien, vaporeux, un rêve

10 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 25 juin 2007

« Soie » est un bref roman, bref mais intense et qui présente les qualités de la fibre dont il parle : la fluidité, la chatoyance, une certaine idée de l’accomplissement (le technicien textile que je suis tient définitivement la soie comme le must des fibres ; la plus belle et la plus confortable).
Ce roman est bref mais l’art d’Alessandro Baricco parvient, par divers procédés stylistiques, par l’exactitude des sentiments exprimés et des mots pour le dire, à en rendre la lecture et la réflexion post-lecture extrêmement fécondes.
L’histoire elle-même n’est pas primordiale en la matière. Davantage les réflexions et les sentiments qu’elle inspire, de la même manière qu’unabat-jour n’est pas l’élément le plus admirable mais bien plutôt la qualité de lumière qu’il contribue à diffuser. Et il est étonnant de constater l’unanimité enchantée des lecteurs de « Soie », tous généralement touchés par le ressenti de l’étrange histoire imaginée par A. Baricco. Beaucoup ont pu le comparer à Maxence Fermine, et notamment son « Neige ». Par le niveau des réflexions générées par « Soie », on est bien au-delà. Il faut beaucoup d’amour et de sensibilité, à l’enseigne de la femme d’Hervé Joncour, le héros, pour faire passer un message d’amour d’une telle intensité.
On ne saurait parler de la soie, la matière soie, sans parler de l’Extrême Orient, en l’occurrence Japon et Chine. Pour situer un peu plus les choses, disons qu’Hervé Joncour est un acheteur, acheteur de vers à soie, seconde moitié du XIX ème, qui va faire à quatre reprises le voyage vers le Japon pour acheter et ramener, à temps, les précieux oeufs qui, à leur éclosion, en Ardèche, donneront ces vers à soie qui fileront leur cocon fait d’une gigantesque fibre magique : la soie.
Hervé Joncour se met donc à voyager au Japon en un temps où l’on pouvait pendre des étrangers pour si peu. Là il fera connaissance, révélation faudrait-il dire, d’une jeune femme qui deviendra pour lui l’absolu féminin. La suite n’est pas racontable tant on est dans le suggéré, dans la finesse et la subtilité. Et tout ceci en si peu de lignes ! Et d’ailleurs l’histoire telle que je viens de la brosser est éminemment réductrice. Non, il faut la lire vous dis-je ! Le seul moyen …




D'une merveilleuse douceur

10 étoiles

Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 11 décembre 2006

Absolument incroyable, c'est là l'incarnation de tout ce qu'Amélie Nothomb et compagnie auraient pu être mais n'ont jamais été.

Un roman original, cinématographique (j'entendais la voix-over et voyais les coupes de montage en lisant) et créatif. Baricco est enseignant de techniques narratives, on voit ici qu'il est expert en la matière. Une douceur, une candeur que je ne connaissais pas encore en littérature.

Ce n'est pas un grand défi, mais c'est une belle manière de bien terminer une soirée, de se détendre et de sourire.

Un indispensable, lisez-le!

Très agréable

8 étoiles

Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 6 juin 2006

J'ai passé un savoureux moment à le lire. Il est beau et poétique. Je connaissais Maxence Fermine, et là je vois qu'Alessandro Baricco écrit de la même façon. Je trouve même que leur style se ressemble beaucoup.

Peut-être que cela vient du fait que j'ai lu "Neige", "Opium" et "Le Violon Noir" avant "Soie", mais j'ai préféré le style de Fermine à celui de Baricco. Il en est néanmoins très bon.

Ce livre nous transporte

8 étoiles

Critique de Dyane (Paris, Inscrite le 8 mars 2006, 41 ans) - 8 mars 2006

Je l'ai lu cet été, alors que j'étais en vacances dans la maison d'un amie. Nous étions une dizaine et il a circulé entre toutes les mains. Personne n'a pu résister au charme de ce petit livre magique. On finit de le lire l'esprit libre et plein d'horizons lointains, de bonheur, de tranquillité....

L’appel de la soie

9 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 7 février 2006

Parfois, j’ai de la difficulté avec les romans de type « fable » à la sauce « symbolique populaire » usée à la corde - la soie, le grand amour, le zen japonais etc. Celui de Baricco évite tout juste de tomber dans les clichés et le piège de l’esthétisme sans contenu. Il y’a une jolie histoire sous cet emballage.

Merveille et enchantement

10 étoiles

Critique de Lomillion (, Inscrit le 26 juillet 2005, 61 ans) - 28 septembre 2005

Quand un livre associe autant de qualités, quand la profondeur du propos le dispute au rythme et à la sensibilité musicale des mots, quand l'image d'évidence s'impose, quand le paysage s'offre et que les sentiments en de somptueuses gerbes hésitent entre le raffinement savoureux et la subtilité complexe du matériau, on ne peut être que conquis. Ajouter que l’émotion est à chaque phrase plus prégnante, à chaque page plus saisissante… vous admettrez qu’il soit difficile d’en parler avec retenue.

Vraiment quand la littérature atteint ces sommets, il serait dommage de passer à côté d’elle sans s’arrêter. Remède immédiat de douceur et de poésie, de force et de réalisme, d’évasion et de bonheur, « Soie » est un enchantement qui ravira tous les cœurs.

Vive la lecture, quand elle est aussi aboutie ! Et encore merci Alessandro Baricco !

Quand lire devient un plaisir...

9 étoiles

Critique de Arthémis (, Inscrite le 2 juillet 2005, 35 ans) - 18 juillet 2005

Soie, l'une des petites merveilles de mes lectures...
Soie, mon préféré de cette auteur...
Soie, un livre à la hauteur de son écrivain...
Et enfin, Soie, un des seuls livres que j'ai lu en deux heures...

J'ai dévoré ce petit livre, mais comme on dit "petit mais costaud"...

"A lire"

MAGNIFIQUE

10 étoiles

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 23 juin 2005

Un livre charmeur, passionnant, qui se lit comme les mains qui glissent sur de la... soie. Un livre court, rare précieux, une écriture, fine, ciselée... Une histoire pleine de non dits et de pudeur...

Un très belle histoire d'amour, des descriptions et des paysages magnifiques... rien à (re)dire, un livre à mettre entre toutes les mains qui se lit en quelques heures...

En un mot comme en cent, un livre magnifique à rapprocher de "Neige" de Maxence FERMINE.

Tout en subtilité

10 étoiles

Critique de Zibouille (Lustin, Inscrite le 12 août 2004, 54 ans) - 12 août 2004

Tout en finesse... Une splendeur ! Sans trop de détails, juste ce qu'il faut. J'ai adoré cette histoire qui est plutôt un conte car il fait voyager l'esprit du lecteur

Que dire de plus

10 étoiles

Critique de Jo (Quelque part au coeur des Ardennes, Inscrite le 30 décembre 2003, 48 ans) - 30 décembre 2003

Tout est dit dans les critique précédentes ...
Quelle émotion dans ces lignes quel calme se dégage de cet ouvrage .. Comme Saule, moi non plus je n'ai vu personne lire ce livre et ne pas l'aimer... Pourtant, je l'ai fait circuler, prêté ou offert aux gens que j'aime... l'avis est unanime.

Belle histoire

10 étoiles

Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 5 mai 2003

Que dire de plus après ces superbes critiques qui m'ont donné l'envie de découvrir ce livre, (ce qui prouve une nouvelle fois, l'utilité, que dis je, la nécessité de ce site!) sinon me joindre à toutes ces voix pour l'encenser !
Ce livre, ou plutôt cette histoire comme le dit si justement Baricco, ne ressemble à aucun autre. Au fil de son ambiance lente et fluide, on oublie l'objet que l'on a tient et que l'on parcourt des yeux pour se retrouver dans un songe irréel et intemporel, nous plongeant dans des sentiments amoureux et rêveurs.
Quelques phrases ou images suffisent d'ailleurs à évoquer l'essence de cette histoire.
L'image tout d'abord : celle d'une volière que l'on ouvre, un jour de bonheur, libérant une nuée d'oiseaux merveilleux qui s'envolent au dessus de nos têtes, noircissant un ciel bleu éclairé de soleil.
Et quelques courts extraits :
"c'est une souffrance étrange ... de mourir de nostalgie pour quelque chose que tu ne vivras jamais."
"Parfois les jours de vent, Hervé Joncour descendait jusqu'au lac et passait des heures à le regarder, parce qu'il lui semblait voir, dessiné sur l'eau, le spectacle léger et inexplicable, qu'avait été sa vie."

Un roman modèle, un modèle de roman.

10 étoiles

Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 8 avril 2003

Il n'est jamais trop tard pour bien lire... ce modèle de roman sur lequel tout a été, ici, superbement dit. Légèreté, raffinement, sens musical,...
Surtout un beau roman sur l'amour - comme il a été souligné par Lucien - qui nous apprend que l'amour proche n'est, dans l'absolu, pas différent de l'amour éloigné qui apparaît orné des embellissements inspirés par le travail du rêve et du fantasme.
"En écoutant [Hervé Joncour], les gens de Lavilledieu apprenaient le monde, et les enfants découvraient l'émerveillement. Il racontait avec douceur, regardant dans l'air des choses que les autres ne voyaient pas." ...Et que le romancier nous fait percevoir par le prisme des mots.

Superbe et délicat

8 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 12 janvier 2002

Moi aussi, je lis ce roman après tout le monde mais pas avec moins de plaisir. Bien sûr, tout a été magnifiquement dit sur cette histoire à la puissance grondant sous des mots d'une finesse et d'une douceur extrêmes... Quelle beauté que ce roman! Il se lit vite mais les émotions sont intenses. C'est un instant tenu hors du flux continu de l'existence et qui laisse notre esprit en émoi à la lecture de ces quelques pages... Splendide!

L'éternel retour

10 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 22 décembre 2001

Je viens de lire, après tout le monde, le beau livre d'Alessandro Baricco. Je crois qu'il n'est pas possible d'en parler mieux que Persée. Je ne formulerai donc que quelques remarques susceptibles de donner à cette histoire, disponible à bon prix chez Folio, quelques nouveaux lecteurs. Une excellente idée de cadeau, à l'approche des fêtes. Tout livre est un voyage, au sens figuré bien sûr. Mais quand le livre raconte un voyage, alors le dépaysement est double. Et que dire d'une oeuvre courte (à peine deux heures de lecture) qui réussit à nous faire vivre quatre voyages aller-retour entre Paris et le Japon? Que son auteur est un véritable romancier... Un romancier doublé - et c'est là qu'il devient un bon romancier - d'un discret moraliste, amenant le lecteur à réfléchir sans "se prendre la tête" sur le destin du voyageur (Hervé Joncour) et bien sûr, par ricochet, sur sa propre vie, sur son propre amour - car "Soie" est d'abord une extraordinaire histoire d'amour. L'histoire d'un amour, l'histoire de l'amour. Un romancier, enfin, qui se hisse parmi les plus grands quand il devient... musicien. La principale qualité d'un grand roman n'est-elle pas de permettre, comme pour une partition musicale, une double lecture : horizontale, sur l'axe de la mélodie (ou de l'"histoire") et verticale, sur l'axe de l'harmonie (ou de la... "poésie"?). Or, la qualité de cette lecture "verticale" est l'un des principaux agréments (jouissance plus que plaisir) qu'éprouve le lecteur de "Soie". Jouissance procurée par "l'éternel retour" d'une série d'infimes éléments, "thèmes" incessamment "variés" par ce subtil compositeur qu'est Alessandro Baricco. Quand ces thèmes éclatent, dans le "finale", en un mélancolique accord, le lecteur a les larmes aux yeux. Il y a de la "mort d'Isolde" dans cette dernière variation qui clôture le poème de l'éternel retour.

Un livre merveilleux...

10 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 17 novembre 2001

... et une superbe critique de Persée. Pas un mot à ajouter. C'est vrai que ce livre est magique, beau presqu'à outrance.

A Persée

10 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 17 novembre 2001

Un service: tu ne voudrais pas me faire une critique éclair sur ma critique de "Neige" de Maxence Fermin ?... J'aurai l'impression qu'il est encore plus beau !... Ce sera comme pour "Soie".

Joie

8 étoiles

Critique de Persée (La Louvière, Inscrit le 29 juin 2001, 73 ans) - 17 novembre 2001

C'est beau comme une chanson de Madredeus. On ne sait trop s'il s'agit d'un roman ou d'un conte. Plutôt un conte. Mais peut-être aussi un poème. Ou un chant, une mélodie simple et lancinante émergeant à peine du silence. Une aquarelle, quand la couleur, très diluée, se fond dans le blanc avec, ici et là, quelques infimes rehauts de couleur vive. un sumi-è japonais. Baricco écrit comme la mer. Une mer du matin calme qui, à chaque marée, laisserait sur la plage un peu de ses trésors. Il adopte la technique de narration des conteurs : distance bienveillante, répétitions assorties de variantes à peine perceptibles. Avec un art consommé de la mise en scène que théâtre et cinéma ne renieraient pas (si les dialogues n'étaient pas ramenés à portion congrue : une demi-phrase, un mot, mais vibrants comme flèche au centre de la cible). Une écriture simple et légère, gracieuse comme une écharpe de soie envolée, en suspension dans l'air, retenue, détachée ; magique, oui. Bellissima! C'est vrai, Jules. Il est des livres tellement beaux qu'ils donnent envie de les lire à voix haute. On aimerait dire à ceux qu'on aime : "Assieds-toi dans ce sofa profond, ferme les yeux, laisse-toi aller. je vais te lire "Soie"... Un petit bijou. Non : un oiseau. Rare. Une histoire d'amour, quelque part entre le "je ne sais quoi" et le "presque rien". Un remake de "Madame Butterfly", si l'on veut. Mais sans les vocalises. Et avec du silence là où il faut. Beaucoup de beau silence. On la dirait écrite par une femme, non ? J'en reparle parce qu'il vient de paraître en Folio.

Magique

8 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 3 juin 2001

Ce livre est réellement magique. Et je n'ai encore jamais vu quelqu'un lire ce livre sans être emerveillé par cette histoire.

Enchanteur

8 étoiles

Critique de Ella (Watermael-Boitsfort, Inscrite le 15 novembre 2000, 50 ans) - 1 juin 2001

J'ai rarement lu livre plus doux et enchanteur.
Rencontre de cultures, découverte d'émotions si tendres à lire. D'une sensibilité et d'une fragilité étonnante, on se laisse agréablement transporter au fil de cette histoire.

Tout simplement soyeux

8 étoiles

Critique de Leïa (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans) - 24 avril 2001

L'écriture de Baricco est pleine de mouvement. J'avais l'impression de faire le voyage avec Hervé Joncour. J'ai beaucoup apprécié cette histoire qui, au-delà de l'histoire d'amour, en dévoile long sur le complexité humaine.

D'une rare beauté

0 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 9 janvier 2001

C'est vrai que ce livre est d'une rare beauté. L'écriture en est douce et lente, précise. C'est une très belle histoire, le genre de conte qu'il faudrait raconter entouré d'enfants au coin d'un feu.Aussi beau que soit ce livre, je pense cependant qu'une cote de 4 serait plus juste. Ce n'est qu'un avis peronnel, mais je ne donne 5 que lorsque la pensée atteint le style, ou vice-versa. Ici, le style domine des plus largement.

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  Appel aux lecteurs passionnés par "Soie" d'Alessandro Baricco 25 Wölferin 20 novembre 2011 @ 21:47

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