Comédies en tout genre de Jonathan Kellerman

Comédies en tout genre de Jonathan Kellerman
(Gone)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Antihuman, le 29 août 2016 (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 006ème position).
Visites : 3 059 

Parfait polar boîteux, sournois, et malsain...

Parfois il y a de ces bouquins dont vous êtes sûrs de la somme de vrai, mais qui pourtant vous donnent la gerbe... C'est le cas de "Comédies en tout genre", qui explore le sujet de tous ces "ratés" et paumés du monde du show-biz qui ne réussissent pas, et qui pourtant auraient pu. Simplement parce qu'ils s'attendent le plus souvent à de l'argent facile et qu'ils s'imaginent que les médias vont tomber dans leurs bras d'innocents plein de bonnes intentions et aussi de fausses idées, ou alors simplement parce qu'ils pensent avoir un bon agent, ou qu'ils ignorent que le nom ne fait pas tout dans la vie (ou presque.) Ou, bien sûr, simplement parce qu'ils sont trop drogués et qu'ils ne sont pas assez riches pour poser leur nom sur une oeuvre artistique, ou pour entrer dans quelque école d'actorat tellement renommée dont ils ont entendu parler.

Jonathan Kellerman est un petit monsieur qui connaît bien les us et coutumes de l'industrie du spectacle et qui passe son temps à jouer avec certaines notions dans ses productions, y compris la fréquente superficialité et l'appétence globale pour les marques de luxe de tout débutant(e): Los Angeles voit passer chaque année tant de ces wannabees qui ne savent pas qu'il y en a des millions comme eux, et qui finissent au mieux dans une émission de TV réalité à conter leurs déboires, sinon dans un film X réalisé par une usine du genre ou alors, malheureusement, sous une pierre qui n'est pas une des célèbres du Strip prises en photo par les touristes.

La trame de "Comédies en tout genre" est fine comme la facture mensuelle en livres d'un joueur de foot, et, au fond, on s'en fiche un peu vu qu'on sait que l'intrigue de ce couple qui voit une nouvelle chance dans ce conducteur de Porsche est parfaitement plausible. Pas la peine d'en faire trop, ce sont les détails qui feront l'intérêt et les clichés archi-usés tels que ce psy compréhensif (Alex Delaware) et du gentil flic pédé (Milo Sturgis) qui s'entendent comme deux larrons en foire dans une foule joyeuse et pleine d'entrain. D'ailleurs il suffit d'ouvrir son journal quotidien pour voir que le peuple se nourrit de strass et de stress.

A ceci près qu'on en fait pas forcément un besteller calibré et composé pour plaire à un peu tout le monde...





résumé de l'éditeur





Jeunes acteurs et amants, Dylan Meserve et Michaela Brand disparaissent un soir après une répétition. Trois jours plus tard, ils sont retrouvés dans les montagnes de Malibu. Battus et terrifiés, ils ont subi un véritable calvaire aux mains d'un kidnappeur des plus sadiques. Mais bientôt des doutes apparaissent quant à la réalité de ces sévices. Jusqu'au moment où l'on comprend qu'il s'agissait d'un coup monté pour attirer l'attention des médias. Aussitôt accusés de tromperie, les deux acteurs passent en jugement et doivent subir une évaluation psychologique. Entre en scène Alex Delaware qui trouve de gros problèmes à la demoiselle.

Mais cela n'est rien à côté de ce qui attend le psychologue : quelques jours plus tard, en effet, Michaela est brutalement assassinée. L'enquête prend alors une direction bien différente.

Surtout lorsqu'on s'aperçoit que Dylan, lui, a vraiment disparu.

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Les éditions

  • Comédies en tout genre [Texte imprimé], roman Jonathan Kellerman traduit de l'anglais (États-Unis) par William Olivier Desmond
    de Kellerman, Jonathan Desmond, William Olivier (Traducteur)
    Seuil / Seuil policiers (Paris)
    ISBN : 9782020854283 ; 11,95 € ; 09/01/2009 ; 443 p. ; Broché
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Le miroir aux alouettes

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 29 juillet 2021

Alex Delaware et Milo Sturgis, le psychologue et l’officier de police. Alex Delaware, qui pourrait être l’être de plume de Jonathan Kellerman, lui-même psychologue, et Milo Sturgis, l’officier de police décalé, peu apprécié de sa hiérarchie et de ses collègues, homosexuel et penché sur la chose littéraire. Ce sont les principaux héros récurrents de Jonathan Kellerman, du côté de Los Angeles.
Los Angeles, Malibu ;

»Quand Michaela Brand et Dylan Meserve s’étaient évanouis dans la nature, personne n’avait paru s’en apercevoir.
La mère de Michaela, une ancienne pute à routiers, vivait à Phoenix raccordée à une bouteille à oxygène. Son père était sans doute un des chauffeurs que Maureen Brand avait fait grimper aux rideaux quand elle était en activité. Michaela avait fui l’Arizona, sa chaleur étouffante, ses buissons grisâtres, son air qui ne bougeait jamais, personne ne se souciant de son Grand Rêve.
…/…
Quant à la mère de Dylan Meserve, elle était morte depuis longtemps d’une maladie neuro-dégénérative non identifiée. Son père était un joueur de saxo de Brooklyn qui n’avait jamais voulu s’encombrer de moutards et était mort d’une overdose cinq ans auparavant.
Michaela et Dylan étaient deux splendides jeunes personnes venues à Los Angeles pour la raison habituelle. »


La raison habituelle ? Le miroir aux alouettes de la gloire cinématographique, de la vie facile, du succès …
Dylan et Michaela ont donc disparu. Sans que ça émeuve grand monde. C’est plutôt leur retour à la surface qui va faire du bruit. Surtout lorsqu’on comprend que ce n’était qu’une mise en scène pour faire « le buzz », en quelque sorte. Jugement, évaluation psychologique et c’est ainsi que Michaela rentre en contact avec le psychologue Alex Delaware.
Mais voilà qu’elle est assassinée. Et que Dylan disparait. Pour de vrai …
C’est très dynamique, bien enlevé, mais les ficelles ne sont pas en soie ultra fine et on se surprend à se remémorer les personnages et intrigues d’un autre auteur qui écrit sur Los Angeles et sa police ; Michael Connelly, et on se dit … je me dis en tout cas, que je préfère Connelly et Harry Bosch. Ca me parait moins superficiel.
Reste que Comédies en tous genres est un polar qui se lit bien.

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