Avenue des mystères de John Irving
(Avenue of mysteries)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

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Immigration et bêta-bloquants
John Irving nous livre une nouvelle épopée onirique racontant un Mexicain émigré aux Etats-Unis à 14 ans, qui, souhaitant couper les ponts avec son ancienne vie, ne peut pas se défaire de ses souvenirs. Il se remémore sa mère, pauvre femme de ménage et prostituée à ses heures, tuée par la chute d'une statue géante de la Vierge, également ses émotions mêlées avec Miriam et Dorothy, une mère et une fille entreprenantes.
Devenu écrivain célèbre, vieux et cardiaque, il se rend aux Philippines, où tout vient s'emmêler dans sa tête, comme le viagra et les bêta-bloquants dans son estomac.
Tout cela est assez irréel, assez drôle, et réaliste sur la condition des femmes et leur perception par les hommes libidineux. On passe un bon moment.
Les éditions
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Avenue des mystères [Texte imprimé], roman John Irving traduit de l'anglais (États-Unis) par Josée Kamoun et Olivier Grenot
de Irving, John Kamoun, Josée (Traducteur) Grenot, Olivier (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782021299786 ; 22,00 € ; 06/05/2016 ; 528 p. ; Broché -
Avenue des mystères [Texte imprimé]
de Irving, John
Points
ISBN : 9782757866221 ; EUR 8,90 ; 04/05/2017 ; 624 p. ; Broché
Les livres liés
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Extravagant

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 2 février 2025
Ca me donne quasi l’impression qu’il a pointé du doigt au préalable sur une mappemonde deux points du globe au hasard, c’est tombé sur le Mexique et les Philippines. Ces contraintes étant posées il a fallu tisser une histoire. Trop facile pour John Irving ! Il ferait un carton lors des séances d’écriture en direct et sous contraintes organisées sur ce magnifique site consacré à la littérature ; « Critiques Libres » !
»A Oaxaca, il faisait partie de ceux qu’on appelait los ninos de la basura, les gosses de la décharge. Il habitait une bicoque à Guerrero, où une colonie de familles travaillait sur ce tas d’ordures, el basurero. Soit une dizaine en 1970, où la ville de Oaxaca comptait environ cent mille habitants, dont la plupart ignoraient que le tri et la récupération des déchets incombaient aux enfants, chargés de mettre à part le verre, l’aluminium et le cuivre.
Ceux qui savaient à quoi s’employaient ces gosses les surnommaient los pepenadores, les charognards. Agé de quatorze ans, Juan Diego était un gosse de la décharge, charognard de son état – mais lecteur, aussi. »
Et le pire c’est qu’il parvient néanmoins à traiter de sujets fondamentaux, il aborde la relation à la religion catholique (ça tombe bien, le Mexique et les Philippines …), la condition féminine notamment au Mexique, …
Mais bien des aspects restent passablement nébuleux et me laissent perplexe, ce qui contribue à jeter un petit voile sur l’intérêt de la lecture. Il y est quand même beaucoup question de bêtabloquants, de Viagra et certains personnages féminins qui apparaissent tout à coup comme cheveux sur la soupe ont du mal à me convaincre.
Certainement d’autres ouvrages de John Irving m’auront laissé un meilleur souvenir, il n’empêche, il est un incomparable conteur.
P.S. : et il doit avoir un rapport particulier au cirque. Toute une partie du roman concerne le passage des personnages dans un cirque et on pense très fort alors à Un enfant de la balle (c’est bien celui – là ?).
L'Irving de trop ?

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 65 ans) - 26 janvier 2017
J'ai trouvé les 300 premières pages exceptionnelles et les 200 autres... de trop.
Une vie

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 11 décembre 2016
Devenu écrivain et américain, lors d'un voyage aux Philippines, il se remémore sa vie; sa mère prostituée, sa vie au cirque, son accident qui le rend boiteux.....
C'est du Irving pur jus, si vous aimez son écriture - c'est mon cas - vous allez adorer, sinon ......
Petit bémol, c'est un peu long quand même.
Aventures délirantes entre Mexique, Etats-Unis et Philippines

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 10 juillet 2016
Ce Juan Diego est un écrivain américain reconnu, un mexicano-américain (il n'aime pas qu'on le qualifie ainsi !) décide d'entreprendre un voyage aux Philippines : il avait promis à un junkie américain réfugié au Mexique pour échapper à la conscription, d'aller se recueillir sur la tombe de son père, un des derniers tués de la guerre avec le Japon, un père qui ne l'a pas connu. Il ne connaît pas son nom, mais qu'importe.
Il emporte soigneusement ses médicaments, bêtabloquants pour prévenir un accident cardiaque et Viagra pour en atténuer les effets assoupissants, mais il finit par tout confondre ! En tout cas cela lui permet de se souvenir de son enfance sur une décharge de Mexico et accessoirement de connaître quelques aventures sexuelles hors du commun.
John Irving est fidèle à lui-même et nous enchante avec ses personnages extraordinaires et les aventures extravagantes qu'ils vivent en permanence. Citons par exemple la jeune Lupe (ainsi prénommée pour la Vierge noire de Guadalupe, objet d'un culte démesuré de la part du petit peuple mexicain) : elle s'exprime dans un langage incompréhensible par tous sauf pour son frère le jeune Juan Diego qui doit traduire, et sait lire les pensées de ses interlocuteurs avant même qu'ils ne parlent.
On ne s'ennuie pas au fil des récits entrecroisés où l'humour n'est jamais absent. Quelques observations plus profondes sur la marche du monde, mais avec légèreté montrent que l'imagination débridée de l'auteur est bien ancrée dans le réel. Un très bon roman !
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