Le Niçois de Joann Sfar
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Private joke niçoise
Et si Jacques Merenda, dit " Le Niçois ", sortait de sa planque dorée sud-américaine pour celle qu'il n'a jamais pu oublier : Nice, sa ville ?
Sa ville, aujourd'hui dirigée par son fils " soi-disant " spirituel, Christian Estrival, est menacée par une vague bleu marine qui n'a rien à voir avec la Méditerranée qu'il aime tant.
L'heure du grand retour a sonné !
Et si la réapparition de Jacques Meruda n'est pas du goût de tout le monde, ni les règlements de compte, ni les jalousies politiques, ni les magouilles, et encore moins son ancienne maîtresse ne sauraient le faire renoncer...
J’adore Joann Sfar. Voilà c’est dit ! J’aime beaucoup ce qu’il fait. Certains pensent et je ne suis pas loin d’être d’accord avec eux, que de vouloir tout faire, on ne fait rien de bien. Et bien je trouve que Joann Sfar est l’exception qui confirme la règle. Que ce soit dans la BD, dans le cinéma ou dans la littérature, ses arts ont la plupart du temps fonctionné sur moi. De plus, ses sorties médiatiques (radio, télé…), souvent décalées mais pertinentes, me touchent et offrent une vision assez intéressante sur les maux de notre temps. Tout ça pour dire que je porte ce Monsieur en très grande estime et que j’étais impatient de débuter son nouvel opus littéraire, surtout après la lecture de « L’éternel » qui m’avait emballé.
Et quelle ne fut pas ma déception ! Je ne suis jamais rentré dans le livre. L’histoire n’a ni queue ni tête, les personnages sont caricaturaux, vous allez me dire « c’est normal, c’est loufoque, c’est son style ! ». Oui mais cette fois-ci, je n’ai pas adhéré aux longs dialogues bourrés de mots régionaux non expliqués, je n’ai pas compris toutes les références niçoises que je ne connaissais pas et je n’ai pas pris de plaisir dans les scènes interminables de baston. Mais le pire de tout, est que je n’ai pas trouvé ça drôle ! J’ai ressenti ce roman comme un cadeau de l’auteur pour ses amis de la région, une sorte de private joke, où tout étranger se sent exclus. Je suis donc resté en dehors du coup, tout au long, spectateur de ce délire.
Faire une critique acerbe est toujours plus aisée. Trouver des arguments valorisants lorsqu’on affectionne un ouvrage, demande plus de réflexion. On sait pourquoi on n’a pas aimé mais on a souvent du mal à mettre le doigt sur ce qui nous a vraiment plu. C’est la première fois que je donne un avis négatif à un auteur que j’estime beaucoup et je peux vous dire que ce n’a pas été facile non plus. Bien sûr, je n’en tiendrai pas rigueur au grand Joann Sfar, même si je ne lirai surement pas la suite de cette aventure trop barrée pour moi. Ce n’est qu’un accroc sans conséquence dans mon rapport avec cet artiste et je vais continuer à le suivre… sans rancune !
Les éditions
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Le Niçois [Texte imprimé]
de Sfar, Joann
le Livre de poche / Littérature & Documents
ISBN : 9782253070559 ; 7,40 € ; 07/06/2017 ; 256 p. ; Poche
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O la miéu Bella Nissa Regina de li flou
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 13 octobre 2017
Il faut dire que lorsque l’on est niçois, Médecin est une figure incontournable. Inscrit au patrimoine nissart au même titre que la socca, le pan (et non pain !) Bagnat, la tourte de blette et la poutine etc… (Comprendrons ceux qui connaissent la chanson populaire par chez nous : « la pissaladiera »).
Après une lecture aisée et rapide, plutôt rigolote, je dois tout de même avouer que j’ai été déçu. Le roman commence bien avec un Jacques Mérenda bien retranscrit, charmeur, un peu magouilleur et profondément amoureux de sa ville qui décide de reprendre du service pour aider sa chère et tendre cité qui prend l’eau, au sens propre comme au figuré. Les retrouvailles avec son fils spirituel, Christian Estrosi, pardon « Lestrival », sont plutôt réussies et puis soudain… le roman s’essouffle.
Joann Sfar se fait plaisir et l’on ressent un certain attachement à Nice. L’idée de départ est plutôt bonne mais il m’a semblé que l’auteur ne savait plus trop où aller une fois le roman lancé sur ses rails: dommage !
Après il est clair que ce type de roman, un peu à la San Antonio, en moins vulgaire tout de même, n’a aucunement l’intention de faire dans la dentelle mais malgré tout je ne peux m’empêcher d’avoir ce sentiment de déception. J’en attendais trop, comme bien souvent !
Par contre j’ai adoré la façon dont est croqué notre maire actuel : son côté sportif, amoureux de la vitesse, de notre ville et des belles femmes, un homme qui va droit au but sans trop réfléchir. Cette facette de M. Lestrival est accentuée mais cela ne me l’a rendu que plus sympathique.
Le Niçois est un roman parfois marrant, duquel se dégage une certaine bonne humeur mais qui comme l’a souligné @Killing79 ne doit pas être facile à comprendre pour tous, notamment pour ses nombreuses références lexicales et culturelles locales. Cependant cela constitue une réussite pour moi.
Bref : bilan mitigé.
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