Ernestine de Donatien Alphonse François de Sade
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (40 535ème position).
Visites : 6 195 (depuis Novembre 2007)
tout craché
On appellera cela une nouvelle plutôt qu'un roman, un peu plus de cent pages mais surtout une petite histoire qui se rapproche du style de la nouvelle, avec juste assez de détails pour esquisser les personnages et bien des événements étalés sur si peu de pages. L'histoire est courte et cruelle (évidemment ?). Herman et la très jolie Ernestine sont amoureux. La veuve Mme Scholtz, patronne et bienfaitrice d'Herman, ne supporte pas l'amour que ce jeune homme qu'elle désire secrètement porte à une autre. Le comte Oxtiern, de passage dans la ville, voit Ernestine et se met en tête de la séduire. Le fait que la belle soit amoureuse d'un autre ne fait qu'attiser son désir pour elle, et quand il s'en ouvre à la veuve Scholtz, cette dernière se propose de l'aider. A deux ils maniganceront pour faire tomber Ernestine et Herman dans leurs filets.
L'histoire, son schéma semblent simples mais la cruauté qui s'en dégage ne l'est pas, et Sade réussit parfaitement à nous dégoûter de ses personnages maléfiques. La fin est tragique bien sûr, et l'injustice qui en ressort est vraiment intéressante, car l'auteur soutient et protège son héro, le Comte Oxtiern, il revendique son droit à l'indulgence, et défend avec véhémence son droit à la clémence face à la peine de mort. En vérité, les arguments de Sade sont troublants et font sourire à demi quand on sait quelque chose de la vie de Sade, de sa condamnation à mort par contumace, jugement cassé par la suite, jugement qu'il semble rappeler dans cette nouvelle-ci. L'écriture n'est pas brillante, les dialogues ne sont pas très fluides, on se croit à demi au théâtre et parfois dans un roman-feuilleton télévisé tant la qualité des dialogues peut paraître médiocre par moments, mais cela reste très facile à lire, et un air de légèreté rend cette lecture tout à fait abordable ; c'est le malaise qui s'ensuit qui l'est peut-être moins.
Les éditions
-
Ernestine [Texte imprimé], nouvelle suédoise D. A. F. de Sade texte établi par Michel Delon
de Sade, Donatien Alphonse François de Delon, Michel (Editeur scientifique)
Gallimard / Folio. 2 euros
ISBN : 9782070423194 ; 2,00 € ; 30/04/2002 ; 117 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Un Sade très modéré.
Critique de Quim (Barcelona, Inscrit le 16 décembre 2004, 51 ans) - 18 décembre 2004
Ernestine et Herman sont tombés amoreux , mais il y a la perfide veuve Mme Scholtz ,qui veux Herman pour son mari ,pourtant elle a eté (pendant que son mari etait vivant ) sa bienfaitrice . Mme Scholtz devient jaloux d´Ernestine et demanda a son ami le comte Oxtiern de seduire a Ernestine et ainsi pouvoir se marier avec Herman .
C´est alors quand la Scholtz et Oxtiern utilisent tout type de pièges pour atteindre ses objectives , mais uniquement avec le crime ils reussirant .
Des romans de Sade , Ernestine est une oeuvre de moindre importance , puisque n´apporte rien de nouveau que nous n´avons lu en autres romans . Les débats d´Oxtiern avec Ernestine sont trés loin ,malheuresement , des unes de Le pape Braschi . Mais le meilleur est au final quand on peut reconnaitre Sade en le personage d´Oxtiern .
Forums: Ernestine
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Ernestine".