Le Petit Oeuvre poétique de Claude Louis-Combet
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie
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La mort est une enfant
"En marge des fictions et des essais sur l'expérience de l'écriture, qui constituent largement l'essentiel du travail, quelques instants très clos, très secrets et silencieux, ont provoqué ces textes brefs, à l'abri de tout projet narratif ou explicatif. Comme des lucarnes ou meurtrières pour jours de souffrance dans l'épaisseur de la bâtisse, apportant l'afflux d'une lumière inespérée-, ces moment poétiques inscrivent leur ouverture d'émotion et de contemplation dans une langue que l'expérience intérieure a modelé à son usage: pour rien, sinon pour personne."
Claude Louis-Combet
Rien d'autre à ajouter. Texte indicible. Piètre critique que le recopiage d'une quatrième de couverture, mais tout ce qui peut se dire est dit, et si bien dit.
Ce texte remue. C'est un remue-méninges, un remue-ménage émotionnel où, finalement et bizarrement, les mots qu'on pourrait mettre dessus ont peu d'importance. C'est dedans que ça se passe.
A lire, relire, relire encore. Éternellement.
Les éditions
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Le Petit Oeuvre poétique
de Louis-Combet, Claude
J. Corti
ISBN : 9782714306364 ; 14,70 € ; 01/03/1998 ; 122 p. ; Broché
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Désespoir et beauté
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 3 septembre 2016
Mais quelle que soit la forme, le maître a distillé chaque texte comme un alchimiste élabore son élixir dans sa cornue alambiquée pour obtenir le liquide le plus raffiné, l’essence même du produit, le nectar le plus doux. Dans ce recueil, le poète utilise l’essence du vocabulaire qu’il a distillée avec sa plume en forme de cornue pour exprimer les sentiments qu’il est allé chercher au plus profond de son âme, là où la vie confine à l’origine, là où il a trouvé le paradoxe qui régit la vie depuis toujours. « Les choses sont trop grandes pour moi et je suis trop grand pour les choses ».
Pour le poète, dans ce vaste paradoxe surgi du chaos originel, est né le texte qui a figé les choses, les rendant définitives. « Il y a eu le feu, la lave à pleine gueule, l’éructation du dedans solaire, la foudre brûlant soudain le décor. Et le texte, plus tard, recousant les blessures et fardant les cicatrices ». Le texte est fils de la Terre qui a donné naissance à l’Homme, « … cette certitude irréductible d’être et d’avoir été toujours fils de la terre », qui a éprouvé l’Amour : « Si le texte est né du désir, pourquoi le désir ne serait-il pas né du texte ? »
Dans ce recueil Claude-Louis Combet exprime une vision très païenne de notre monde où l’Homme tourne en rond, s’enlisant dans le grand paradoxe de la création, sans jamais trouver l’issue qui lui ouvrirait les portes d’un ailleurs. « J’écris du désir comme du désert : où l’on s’enfonce sans avancer, où l’on contourne sans approcher, où l’espace vous traverse sans que vous puissiez le retenir, où le temps se précipite en vous qui vous précipitez en lui – et claquent les lambeaux de néant que sont les mots, dont la trace s’efface et dont le bruit s’éteint ».
Et pourtant la beauté est de ce monde mais elle n’enchante pas le maître comme elle a enthousiasmé Kawabata dont la sensibilité peut rejoindre celle de Louis-Combet qui profère : « Je suis de ceux que la beauté désespère ». Tout est beau dans ce recueil mais tout est controversé par son contraire, la moindre lueur d’espoir est obscurcie par sa propre ombre. Mais, le maître malgré son désespoir ne pourra jamais nous empêcher de débusquer la Beauté la plus pure nichée au creux de ses lignes.
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