Ransom de Jay McInerney
( Ransom)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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les dix dernières lignes...
Le Dernier des Savage était et est toujours un roman exceptionnel, une œuvre incroyable que les lecteurs férus de littérature américaine se doivent de lire. Glamour Attitude, paru deux ans plus tard, en 1998, est un peu trop « tendance », un peu trop marketing tapageur, répondant un peu trop à la demande du marché pour être réellement bon… sans être mauvais, entendons-nous.
Avec Ransom, nous retrouvons le McInerney du début, puisque c’est son premier roman, paru en 1985. Si je l’avais lu à l’époque, ou du moins avant les deux autres, j’aurais sans hésitation parlé d’une œuvre magnifique et d’un auteur en passe de devenir un maître. On sent toute la puissance qui doit encore éclore, qui doit encore mûrir, qui doit encore s’épanouir.
Le style est sans conteste excellent et le ton, évidemment gris (oui, je suis un grand fan des romans sombres, allant même jusqu’à oser dire que les roman gais ne « peuvent » pas être bons), convient à merveille à l’histoire qui défile sous nos yeux.
Ransom est un américain qui s’est expatrié au Japon où il donne des cours d’anglais pour se nourrir le corps et suit des cours de karaté pour se nourrir l’âme… Pour expier aussi ! Pour expier une faute qu’il a commise il y a quelques années et que nous allons découvrir à mesure qu’il se souvient. Oh, pas vraiment une faute, disons qu’il n’a pas été là alors qu’il aurait dû. Oui, mais Ransom est un chevalier des temps moderne, une âme pure qui se doit de protéger la veuve et l’orphelin, qui se doit de suivre une voie droite, la « voie du milieu », qui se doit de faire le Bien, partout, tout le temps… pour se pardonner.
Au Japon se trouvent toutes sortes d’individus, des réfugiées vietnamiennes tenues en laisse par la mafia, des américains au look de cow-boys qui s’attirent des ennuis et des « barjos » militaires qui rêvent de se mesurer au trop zen Ransom… et lui, dans tout cela tente de garder l’équilibre entre un père qui veut le ramener au bercail, un sensei plus que rigide et ses souvenirs qui le hantent jours et nuits…
Œuvre intimiste et profonde, sa lecture m’a certes touché à mesure que j’avançais, mais ce n’était rien en regard des dix dernières lignes qui m’ont surpris au-delà de toute mesure et qui aujourd’hui encore, près d’un mois plus tard, résonnent en écho perpétuel…
Les éditions
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Ransom [Texte imprimé] Jay McInerney trad. de l'anglais par Jacqueline Huet
de McInerney, Jay Huet, Jacqueline (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche. Biblio
ISBN : 9782253933830 ; 2,88 € ; 10/12/2003 ; 285 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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un roman pour FightingIntellectual?
Critique de Jeparo (Bruxelles, Inscrit le 26 mars 2004, 60 ans) - 3 mai 2004
Quant à la manière que choisit McInerney pour clore son récit, si on peut lui laisser que le fond rejoint admirablement la forme (tranchante), elle a aussi coupé net mon enthousiasme par sa prévisibilité.
Reste un roman agréable à lire, parfois drôle d'ailleurs, malgré un thème pesant. Puis, pour les budokas, ça nous évite un voyage au Japon, si tous les dojos abritent ce genre de cours... brrr...
Inabouti...
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 30 mars 2004
Quant aux fameuses dix dernières lignes, elles ne m’ont pas surprise…
Peut-être tout ceci démontre-t-il qu’il existe une littérature pour femmes et une autre pour hommes…
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