Amazone de Maxence Fermine
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La légende du piano blanc
D’abord, il y eut La Musique. Une musique jazz, libre, affranchie et absolue. Le grondement d’un fleuve, aux teintes d’argile. Et puis, enfin, le Piano. Un piano blanc, pur, aveuglant au milieu d’une densité rare de vert, d’humidité et de chaleur. L’Amazonie.
Sur un radeau, ce piano cherche sa route, la confiant au hasard, pourtant. Celui qui libère cette musique s’appelle Amazone Steinway, du nom du piano lui-même. Lui aussi est couvert de blanc, dans le moindre détail, si ce n’est celui de la peau, un noir d’ébène donnant plus d’éclat à l’éclat.
Rescapé d’un naufrage dont il ne s’est pas aperçu avant que le bateau ne sombre, sauvé par sa musique, Amazone dérive jusqu’aux abords de… nulle part. Autrement dit, à Esmeralda, sur les rives du Rio Negro. Baraquements où s’assemblent qui barman, qui fille de joie ou qui colonel en fuite, coupés totalement du monde, embrassés, étouffés, contaminés par la forêt la plus prodigieuse de la Terre.
L’arrivée d’Amazone est un événement, celle de son piano blanc une rencontre, celle de son Histoire, un renouveau.
C’est le récit d’une prophétie, c’est celui d’un amour fou, celui d’une liberté que seule l’âme peut atteindre.
Ecrit avec énormément de sincérité, de fraîcheur, de dépassement du texte, Maxence Fermine touche d’une plume gracieuse à l’avènement de l’exaltation et du rêve. Braver tout pour réaliser le but ultime, la promesse, le fantasme, le songe.
Quand Beauté se marie avec Simplicité, le résultat est une émotion saine, purifiée. Innocence, odyssée donc chaque étape se rapproche de l’origine de soi, de cette musique reine et salvatrice, autonome et grandissante : tout se découvre, tout se ressent.
Un livre qui chante, une légende qui naît des remous d’un fleuve, un sacrifice au rêve.
Eblouissant, ce piano blanc…
Les éditions
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Amazone [Texte imprimé], roman Maxence Fermine
de Fermine, Maxence
Albin Michel / Romans français
ISBN : 9782226150714 ; 16,20 € ; 04/02/2004 ; 270 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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"les larmes de musique"
Critique de Lisab (Bruxelles, Inscrite le 10 juillet 2012, 79 ans) - 24 juillet 2012
Je me suis personnellement laissée envoûter par cette musique qui coule, qui glisse, qui s'élève dans "la plus belle et la plus grande cathédrale du monde" et dont "le son porte plus haut que les nuages pour monter jusqu'à Dieu".
C'est pour moi un livre à savourer calmement dans un environnement propice et pourquoi pas avec un doux son musical.
Il est vrai que la description de la montée du piano à la fin du livre nous fait redescendre un peu trop vite sur terre mais il faut bien redescendre!
Maxence Fermine au sommet de son art
Critique de Le pingouin (, Inscrit le 27 février 2009, 35 ans) - 27 février 2009
Vous n'aimez pas la musique ni les aventures dans la jungle? Alors lisez Amazone! Ce roman décrit les péripéties d'un pianiste dans une forêt amazonienne merveilleuse. La poésie et la philosophie règnent en maître durant l'histoire, pour finalement aboutir à une conclusion - une chute - extraordinaire.
Tout est dans le style. Des champs lexicaux très fournis alimentent des phrases courtes, des chapitres courts. Un récit qui avance vite, qui s'attarde sur des moments de beauté sans jamais s'enliser dans d'ennuyantes descriptions, nous emmène dans un autre monde. Le point fort consiste en les nombreuses métaphores inventées par l'auteur, et qui nous font rêver à l'infini.
En refermant ce livre, une fois l'avoir lu, on reste immanquablement les yeux dans le vide, pendant quelques minutes, à essayer de revenir dans notre monde à nous...
Rien que de la magie
Critique de Laudine (, Inscrite le 24 octobre 2005, 45 ans) - 25 octobre 2005
Dés le début de l'histoire on se laisse porter par un radeau qui descend l'Amazone. On ne sait d'où il vient ni où il va mais on est berçé par cette musique que joue un pianiste noir sur son beau piano blanc. En plein milieu de la jungle on rencontre des hommes et des femmes surprenants, mais qui ont tous une histoire personnelle qui leur appartient et qui les a mené là au beau milieu de nulle part.
C'est le deuxième livre de Maxence Fermine que je lis (le premier était le Violon noir) et je suis toujours autant sous le charme. Une écriture pleine de poésie qui nous fait passer des moments magiques.
Trop c'est trop !
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 19 octobre 2004
Curieusement, à propos de ce roman, on a envie de dire : c'est trop bien écrit. En peinture on dirait : ça fait un peu carte postale tellement c'est beau. Les paysages de l'Amazonie sont beaux comme dans les dépliants touristiques et les personnages sont très pittoresques, un peu trop pour être vrais. Au fond, ça ferait parfaitement le scénario d'un bon film grand public ; avec le colonel putschiste reconverti en aventurier cruel, le barman suisse, ex aventurier raté, le pianiste noir, comme par hasard le meilleur pianiste de toute l'Amazonie, la métis, comme par hasard la plus belle, mais attendez, celle-là vaut l'arrêt sur image : "Elle attirait irrémédiablement les hommes par la lumière de son sourire, l'éclat de son regard, la profondeur de son décolleté", attendez, c'est pas fini : "son sourire est caresse, puis désir, puis amour passionnel" et, sauf votre respect Mesdames, "elle embrasse avec fougue et fait l'amour sauvagement"! Ca ferait du bon cinéma, non ?
Mais encore une fois, c'est bien imaginé, bien écrit, l'intrigue est bien troussée et l'envie ne vous prend jamais de l'abandonner.
On nous dit en page 4 couverture que "Maxence Fermine impose son univers singulier et poétique en France et à l'étranger, où ses romans rencontrent un grand succès". Alors ne boudons pas notre plaisir. Si vous êtes sur la terrasse pendant que les enfants jouent ou si vous êtes au coin du feu pendant que votre belle-mère papote avec sa fille, cette lecture, ce conte merveilleux, un peu trop merveilleux, qui ne demande aucun effort, vous fera passer un bon moment. Sans plus.
Un joli conte
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 28 juillet 2004
Un joli conte en somme. Comme dans Neige, son autre livre que j'ai lu, je trouve que l'écriture simple et déliée de l'auteur s'accorde parfaitement avec les belles images qu'il nous offre à contempler. On se laisse aller sur les flots de ce court roman qui se lit très vite, un air de piano en tête. Quelques points faibles cependant, je pense à la description un peu terre à terre du halage de piano à la fin.
Mais je donne quand même quatre étoiles au roman, et cinq à Bluewitch.
Rêverie musicale sur un paysage
Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 5 mai 2004
"D'abord la musique d'un piano"[...]"C'est, dit-on, le piano blanc qui rêve."
Entre ces crochets, toute l'histoire, en boucle. Une musique qui arrive par le fleuve, une musique qui surgit du fleuve. Bien sûr on raconte l'aventure d'un certain Amazone Steinway, mais comme le nom l'indique, on reste avec les deux éléments fondamentaux.
Ce livre se lit avec plaisir. Pourquoi un pianiste noir remonte -t-il le fleuve Amazone avec un piano blanc ? Atteindra-t-il le lointain territoire des Indiens Yanomami ?
De même que le pianiste entraîne des aventuriers dans son périple, - chacun sait que sur le fleuve Amazone les blancs rêvent d'aventure, même l'épicier lit "l'Odyssée" !, Maxence Fermine entraine le lecteur dans un univers de fantaisie poétique.
Pourquoi donc nous expliquer totalement les origines et le but de ce périple ? La rêverie sur le blanc (le piano) et le noir (le pianiste) suffisait, pour que de touche blanche en touche noire, à mon tour, sur le fleuve des notes, je rêve...
Eblouissante aussi la critique !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 4 mars 2004
En plus j'aime beaucoup Maxence Fermine et surtout "Neige"
Il y a aussi "Nordeste" qui se passe également en Amazonie.
Je suis tenté par "Amazone", mais qui pourrait résister à une telle critique !...
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