Le châtiment de Narcisse de Bruno de Stabenrath

Le châtiment de Narcisse de Bruno de Stabenrath

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Virginie, le 2 mars 2004 (Inscrite le 24 février 2004, 63 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 982ème position).
Visites : 5 681  (depuis Novembre 2007)

après l'autofiction, un polar...

On se souvient du charme du précédent roman de Bruno de Stabenrath "Cavalcade", qui s'inspirait de l'accident de voiture qui avait causé un handicap grave à l'auteur, desormais condamné au fauteuil roulant. Son héros, Poisson Chat, nous avait seduits grâce à sa volonté, son humour, sa joie de vivre.

Pour ce deuxième roman, changement de décor. C'est la nuit jet-set parisienne qui s'ouvre à nous. Le heros, un jeune loup désabusé, apprend qu'il n'a que 100 jours à vivre...

Course contre la montre pour une autre calvalcade, bien moins touchante, bien moins émouvante que la première....

Mais un polar bien ficelé en echange !

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Une Peau-de-chagrin version jet set

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 21 juin 2007

Cent jours à vivre pour ce ténor des soirées de la jet-set parisienne ! Telle est la révélation que lui délivre une nymphette place Saint-Sulpice. Le beau gosse s'emballe, tout tourne, et très vite, et pour cause, faute de temps.
Ce roman est étoffé de nombreux rebondissements, j'ai été en alerte jusqu'à la fin. Peut-être que certains trouveront l'environnement un peu trop clinquant, trop marqué de griffes de marques et de luxe ostentatoire, mais ces éléments sont utilisés dans le bon sens, en l'espèce celui qui alimente la course contre le temps, en un mot le suspense.
La sensualité, le sexe et le pouvoir, tant économique que politique, sont présent.

Au final, il y a beaucoup d'ingrédients qui composent ce polar enjoué, qui est bon divertissement, qui m'est apparu comme une version moderne du roman de Balzac, La Peau de Chagrin, revisité, avec deux doigts de Tribulations d'un Chinois en Chine. (Je n'ai pas lu pour l'heure le premier roman de l'auteur et ne peux donc pas le comparer).
C'est un assez bon cocktail. J'ai bien aimé.

Fausses pistes

6 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 25 janvier 2005

Hugho Boccara est heureux. Il est le patron d’une boîte spécialisée dans l’organisation des soirées branchées de la jet-set parisienne. Il a des amis très influents et va bientôt se marier avec Annabel, une top-model sculpturale qu’il fréquente depuis bientôt dix ans. Pourtant, sa vie bascule une nuit de cuite place Saint-Sulpice, lorsqu’il croit rencontrer, comme dans un songe, une petite fille du nom de Echo. « Il ne te reste que cent jours à vivre » indique le lendemain son téléphone mobile. Ce verdict implacable et cruel, il le doit à Echo. Que faire quand on n’a plus que cent jours à vivre ? Peut-être faut-il pour Hugo commencer par mener une enquête sur l’existence de ce « petit fantôme » des nuits parisiennes. Retrouver cette petite fille malicieuse pour éviter l’effroyable châtiment. Une enquête qui va le miner, le plonger dans une paranoïa aiguë, mettre de l’ordre dans sa vie et l’amener à faire de surprenantes découvertes…
Après son premier roman autobiographique « Cavalcade » dans lequel il nous racontait l’accident de voiture qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes ainsi que sa lente rééducation, Bruno de Stabenrath s’attaque ici à la fiction. Il joue avec le mythe de Narcisse et nous emmène dans un vrai jeu de miroirs dans lequel les apparences sont plus que trompeuses. Les masques tombent progressivement. Les fausses pistes se succèdent déroutant le lecteur. Tout comme Echo, la jeune héroïne de ce roman, Bruno de Stabenrath se révèle au fil de ce roman malicieux en diable. « Le châtiment de Narcisse » s’avère donc plaisant.
Mais tout comme chez beaucoup de jeunes romanciers français, l’influence d’un certain Brett Easton Ellis se fait souvent ressentir, avec un univers ultra-référentiel dans lequel on cite les marques, les habits et babioles que l’on porte dans l’univers branché des soirées mondaines. Une habitude devenue bien souvent un réflexe et qui commence tout doucement à lasser.

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