Le grand vestiaire de Romain Gary
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le grand vestiaire de Vanderputte
Note de l'éditeur, quatrième de couverture : Luc, dont le père a été tué dans le maquis, est recueilli par le vieux Vanderputte qui héberge déjà chez lui deux autres adolescents, Léonce et Josette. Sous la direction de ce vieux sage sceptique et torturé par d'obscurs remords, tout le monde se livre au marché noir et mène une vie extravagante. Luc s'éprend de Josette. Ils se font voleurs, comme dans les films. Finalement, pour Luc, le monde devient «un immense vestiaire plein de défroques aux manches vides, d'où aucune main fraternelle ne se tendait.»
Ce troisième roman (chronologique, j'en ai lu plus que trois) de Romain Gary publié en 1949 a pour cadre l'Après Guerre 1939-1945 et les année qui suivent vue par le regard d'un adolescent, influencé par le cinéma américain et se rêvant gangster comme ils sont dépeints par les films. Le récit est aussi initiatique, on assiste à l'évolution de cet adolescent naïf qui se rend peu à peu compte que la vie n'est pas aussi simple que dans les films et les différentes tragédies qu'il vivra le feront grandir pour devenir un homme.
Ce roman, par certains aspects, rappelle "Uranus" de Marcel Aymé qui lui aussi met en scène cette même période où la France doit se reconstruire non seulement physiquement mais aussi moralement. Ce roman rappelle aussi "La vie devant soi" dans le lien qui unit Luc et Vanderputte.
Quand Romain Gary obtient son (premier) Prix Goncourt pour les "Racines du ciel" il répond dans une interview en citant à deux reprises "le Grand Vestiaire" où le héros dit "Mortellement tuées" et plus loin "je lui lisait le livre pour aveugle en écriture de braille" ces citations ont été reprises par les critiques accusant Romain Gary d´"écrire mal", celui-ci répond que ces exemples sont la manière dont le personnage s'exprime et que les critiques qui l'attaquent prennent le langage du personnage comme si c'était celui de l'auteur.
Les éditions
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Le Grand vestiaire [Texte imprimé] Romain Gary
de Gary, Romain
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070376780 ; 8,60 € ; 14/10/1985 ; 304 p. ; Poche
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Le vent l'emportera
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 28 février 2023
J’ai aimé errer avec Luc, alias Lucky et ses complices, Léon et Josette, personnages auxquels il est difficile de ne pas s’attacher, dans ce Paris marqué par la seconde guerre mondiale, une capitale en reconstruction où la débrouille et la roublardise sont de mise.
Clairement les personnages sont un point fort de ce grand vestiaire, tout comme la relation unissant Luc à Vanderputte, l’adulte référent de ce roman, si l’on peut dire cela… Cette relation m’a maintes fois fait penser au duo Momo/Mme Rose de la vie devant soi ou encore à la relation entre Jean et M. Salomon dans l’excellent l'Angoisse du roi Salomon. Gary joue sur l’empathie et cela fonctionne.
Clairement le grand vestiaire est un roman qui laissera des traces.
faites vos jeux rien ne va plus
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 8 janvier 2023
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