Les maisons de Fanny Britt

Les maisons de Fanny Britt

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Dirlandaise, le 8 mars 2016 (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 855ème position).
Visites : 3 295 

De la fragilité des couples

Mariée à Jim, un tromboniste bon père de famille et responsable, Tessa, une agente d’immeuble ayant abandonné ses études en musique s’occupe de ses trois enfants tout en s’adonnant à sa profession avec enthousiasme. Jim son mari est souvent absent pour des concerts et Tessa se laisse aller à la nostalgie du passé en se remémorant son ancien amoureux Francis, rencontré lors d’une corvée de deux jours organisée par des étudiants en architecture de l’Université d’Ottawa. Francis, beaucoup plus âgé que l’étudiante qu’elle était alors, l’attire irrésistiblement et ne tarde pas à entrer dans sa vie. Mais la rupture survient quelques mois plus tard laissant Tessa désespérée et inconsolable. Depuis, elle n’a jamais oublié Francis et lorsque l’occasion de le rencontrer de nouveau et de renouer les liens si abruptement rompus avec son ancien amour s’offre à elle, Tessa doit choisir : doit-elle suivre son cœur ou bien rester sagement dans sa vie bien organisée d’épouse et de mère ?

Ce roman exploite les thèmes de la nostalgie du passé et de la tentation de l’adultère. En apparence banal, le conflit qui habite Tessa est bien décrit par l’auteure. Tessa qui a vieilli et qui se trouve ridicule avec sa petite robe d’adolescente achetée pour un rendez-vous avec Francis, rendez-vous qui doit décider de son avenir, Tessa qui doute d’elle-même, déchirée entre devoir et passion, entre égoïsme et dévouement envers ses proches. Ce sont des sentiments éprouvés par bien des femmes à l’approche de la quarantaine.

En parallèle, la profession d’agente d’immeuble offre à Tessa de multiples exemples de couples se délitant et bradant ce qui constituait leur cadre de vie, chacun reprenant sa liberté et sa quête de bonheur séparément.

Un bon roman empreint de nostalgie et d’une douce amertume devant la fragilité des couples.

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Trois bouchées

8 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 37 ans) - 13 mars 2016

Tessa, agente d'immeuble heureusement mariée à Jim et mère de trois garçons, recroise un jour le chemin d'un vieil amour de jeunesse, Francis, qui l'invite à prolonger la rencontre autour d'un verre dans un bar. Elle accepte. Ce roman est une petite incursion dans la vie de Tessa, dans son quotidien, son passé et les quelques jours qui précèdent cette rencontre tant attendue.

Personnellement, je me suis laissée happer par cette histoire comme si elle pouvait un jour devenir la mienne. La quatrième de couverture pose la question centrale autour de laquelle s'articule le roman; cesse-t-on un jour de désirer ce que l'on a si ardemment voulu? Fanny Britt tente une réponse dans l'histoire imaginée du personnage de Tessa dans lequel je me suis facilement reconnue; son écriture a résonné dans mes oreilles et je n'ai fait que trois bouchées de ce livre qui fait un tabac présentement au Québec. Je recommande!

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