Pnine de Vladimir Nabokov
(Pnin zu lesen)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un portrait tout en tendresse
Pnine, émigré russe, enseigne dans une université américaine. Il est gauche et étourdi. Son anglais est médiocre et il ne comprend pas l’humour américain ; lorsqu’il déclare «dans deux-trois ans on me prendra aussi pour un Américain», l’audience éclate de rire. Il multiplie les maladresses. En revanche, il est capable de disserter sur les subtilités de la littérature russe, par exemple le temps spirituel et le temps physique dans « Anna Karenina ».
Ah, l’ironie tendre de Nabokov pour son personnage ! Désuet et en même temps fasciné par la modernité, Pnine est irrésistible. En contrepoint, les passages évoquant les souvenirs d’enfance et d’adolescence, intenses et fulgurants, donnent de l’épaisseur au personnage.
En toile de fond, deux communautés : les universitaires du campus et les émigrés russes. Le regard de l’auteur devient satirique. Les rivalités des professeurs ou la nostalgie des expatriés sont tournés en dérision.
Certes, ce roman n’a pas l’envergure de «Lolita» ; mais j’ai pris un grand plaisir à le lire.
Les éditions
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Pnine
de Nabokov, Vladimir Chrestien, Michel (Traducteur)
Gallimard
ISBN : 9782070384624 ; 6,90 € ; 21/02/1992 ; 267 p. ; Poche -
Pnine [Texte imprimé] Vladimir Nabokov trad. de l'anglais par Michel Chrestien
de Nabokov, Vladimir Chrestien, Michel (Autre)
Gallimard / Collection L'Imaginaire
ISBN : 9782070708048 ; 6,20 € ; 12/11/1986 ; 216 p. p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Séduisant mais difficile
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 24 février 2014
Voilà un roman qui n’est pas si facile que cela à lire : il faut être attentif, ne pas être dissipé (ce que je fus, hélas). Il faut dire que les phrases kilométriques de Nabokov n’arrangent pas les choses… A pointer la période où Pnine reçoit Victor, son fils « d’adoption » et les extraits que voici. A signaler enfin que ce roman est classé parmi les meilleurs de la littérature mondiale.
Extraits :
Son curriculum vitae. Né à Saint-Pétersbourg en 1898. Mort de ses père et mère, du typhus en 1917. Départ pour Kiev en 1918. Service auprès de l’Armée Blanche pendant cinq mois. (…) Echappé de la Crimée envahie par les Rouges, en 1919, pour arriver à Constantinople. Etudes universitaires finies. (…) Puis … En abrégé : a habité Paris à partir de 1925 et abandonné la France au début de la guerre d’Hitler. Est ici maintenant. Est citoyen américain, enseigne le russe et matières du même genre à Vandal College. (…)
- (l’arrivée à New York) Et pour finit, quand la grande statue surgit dans la brune matinale, à l’endroit même où, prêts à être incendiés par le soleil, ensorcelés et pâles, montaient les édifices semblables à ces rectangles mystérieux, de hauteurs inégales, qu’on voit sur les graphiques de pourcentages comparés (…)
- Victor fut heureux d’apprendre qu’ « écureuil « venait du mot grec signifiant « qui se fait de l’ombre avec sa queue «.
- Victor distinguait déjà ce que tant de grandes personnes n’apprennent jamais à voir : la couleur des ombres, la différence de teinte entre l’ombre d’une orange et celle d’une prune.
- Maintenant, ils étaient tous endormis. Pitié vraiment que personne ne pût voir le spectacle de la rue déserte, où la brise de l’aurore ridait la surface d’une grande flaque lumineuse, transformant les fils téléphoniques qui s’y reflétaient en lignes illisibles de zigzags noirs.
un livre drôle et satirique
Critique de Nevermoref (Issy les Moulineaux, Inscrite le 16 août 2013, 49 ans) - 16 août 2013
Trop humain
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 25 mai 2013
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