Ma mère du Nord de Jean-Louis Fournier

Ma mère du Nord de Jean-Louis Fournier

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Lecassin, le 25 septembre 2015 (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 052ème position).
Visites : 4 769 

La mère et/ou la mer...

« Ma mère du Nord »… on l’aura compris, Jean-Louis Fournier, après nous avoir parlé de son père, de ses enfants, de sa femme, de lui-même… a gardé le meilleur pour la fin… c’est en tout cas ce qu’il déclare dans les premières lignes de ce petit opus très touchant…

Fidèle à son style, Fournier nous dépeint sa mère, sorte de « mère courage », mais le titre était déjà pris et pas question d’embrouilles avec les allemands, avec ici comme de la retenue, un peu moins cynique qu’à l’accoutumée… Et tellement plein de tendresse vis-à-vis de celle qui, non seulement lui a donné la vie, mais lui a permis de construire la sienne ; et ça n’a pas été facile.
C’est aussi l’occasion pour lui, d’évoquer longuement son père, médecin alcoolique déjà décrit dans « Il a jamais tué personne, mon papa ». On retrouve aussi l’épisode de la vierge dans les toilettes déjà présente dans « j’irai pas en enfer »… et d’autres épisodes déjà décrits par ailleurs…

Au final, un récit touchant, constitué comme d’habitude de petit chapitres en forme de chroniques… ponctués de descriptions qu’on imagine aisément de photos jaunies, et illustrés de bulletins de météo marine comme il s’en édite tous les jours en mer du Nord : ça tangue à la maison : « Grand frais en cours en mer du Nord »… GlaGla (c’était son surnom) est morte : « Mer calme, plus d’avis de vent fort en cours ni prévu »…
Emouvant.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Se lit comme du p'tit lait

8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 15 août 2019

Un éloge de l’auteur à sa mère qui a eu bien du courage d’élever quatre enfants auprès d’un mari alcoolique. Ce récit, qui normalement ne devrait pas être drôle, l’est très souvent grâce à l’humour de monsieur Fournier dont c’est une des spécialités. Se lit comme du p’tit lait.

Extraits :
- Ma mère ne voulait pas faire de vague.

- Ma mère était un peu distante, elle faisait grande bourgeoise, ce qu’elle n’était pas. Elle n’embrassait pas volontiers, elle se laissait embrasser. Elle avait peur des baisers, elle devait penser à Judas.

- Le Christ est mort pour racheter nos péchés. On ne lui avait rien demandé au Christ. S’il a voulu racheter nos péchés, c’est ses oignons.

Hommage

6 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 20 août 2018

Jean-Louis Fournier termine (?) les biographies familiales par celle de sa maman.
Une maman mariée à un médecin alcoolique qui s’est sacrifiée pour élever ses enfants et essayer de sauvegarder les apparences, rejetée par la société à laquelle elle était censée appartenir.

À l’aide de souvenirs, d’anecdotes, l’auteur essaie de comprendre la vie de sa mère, ce qu’elle lui a apporté, avec toujours un sens de la formule aussi efficace.
Elle avait la joie de vivre, mais vivre ne lui a pas toujours donné la joie».

S’il est toujours touchant d’écrire sur / à sa maman, ce récit manque singulièrement d’intérêt pour le lecteur. Un destin malheureusement répandu de femme que le malheur n’a pas épargnée, et qui a réussi malgré tout une belle et unie famille.
Déçue, surprise de mon manque d’émotion, ce sont les derniers mots qui m’auront le plus touchée : "J’ai de bons enfants", l’un des plus beaux cadeaux qu’une maman puisse faire à ses enfants.

Cri d'amour

7 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 22 mai 2017

J'ai d'abord été un peu dérouté. Ce ne sont même pas des chapitres courts, juste quelques lignes pour raconter telle ou telle anecdote, comme si l'on commentait une photo jaunie. Mais au fil des pages apparaît le portrait de cette femme qui s'est sacrifiée, dont la vie a été gâchée par un mari ayant sombré dans l'alcool.
Plus que les expériences d'une vie, ce sont les sentiments qui s'expriment, et qui traduisent l'amour de l'enfant, puis de l'adulte qui livre sa confession sur le papier.
C'est tendre, émouvant. Le style élégant donne de la magie aux mots.

Forums: Ma mère du Nord

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Ma mère du Nord".