L'ASPHYXIE DU LECTEUR

N'est pas Oulipien qui veut et s'y risquer c'est prendre le risque, en cas d'échec, que la tentative d'épuisement ne soit pas celle d'un lieu mais celle du lecteur.
La pitié en tant qu'instrument de tyrannie aussi puissant que la force ou/et l'argent était un sujet pouvant faire naître d'intéressants et subtils développements mais, d'une page à la suivante, de répétitions en répétitions l'ennui s'instaure vite.
Tout est déjà dit dès les toutes premières pages et Mme Linda Le s'est contenté ensuite de tourner autour de son sujet.
Le plaisir et l'émotion ne naissant pas forcément spontanément, ni l'un ni l'autre ne montre le bout de leur nez.
Que dire également de cette absence de ponctuation qui aurait pu être un postulat décidé et assumé mais qui n'est ici qu'une entrave à une lecture déjà bien lassante. A moins que l'auteur n'est voulu masquer la minceur du fond par une surprise sur la forme mais autant dire que l'essai n'est pas transformé.
La ponctuation constituant le poumon de l'écrit, la phrase ici ne respire pas et lorsque ni le fond ni la forme n'atteignent leur but c'est le lecteur qui est asphyxié.

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  Les dits d'un idiot [Texte imprimé] Linda Lê

  de Lê, Linda
  Christian Bourgois / Chr.Bourgois
  ISBN : 9782267012927 ; 15,24 € ; 05/04/1995 ; 202 p. ; Broché

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