Une saison à Longbourn de Jo Baker
(Longbourn)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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En parallèle
Sur le domaine de Longbourn, résident Mr et Mrs Bennet et leurs cinq filles, en âge de se marier. À l'étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans l’œuvre de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici les protagonistes du roman. Mrs Hill, l’intendante, orchestre la petite troupe – son époux, la juvénile Polly, Sarah, une jeune idéaliste qui rêve de s’extraire de sa condition et, le dernier arrivé, James – d’une main de fer. Tous vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs patrons bien-aimés. Une fois dans la cuisine, les histoires qui leur sont propres émergent et c’est tout un microcosme qui s’anime.
Ce roman se déroule en parallèle de l’histoire de « Orgueil et préjugés » de Jane Austen. Depuis longtemps, je souhaite lire ce grand classique mais je n’ai jamais pris le temps. Pour le compte du prix des lecteurs du Livre de poche, je me suis retrouvé à lire « Une saison à Longbourn » sans avoir lu l’original. Mon avis est donc celui d’un non initié.
Ne connaissant ni les personnages, ni le déroulé des événements, j’ai parfois été un peu perdu avec tous les noms et j’ai sûrement manqué beaucoup d’allusions. Mais globalement je n’ai pas été handicapé dans ma lecture par ces lacunes, tant l’aventure principale apparaît juste en pointillés.
L’écriture de Bo Baker est d’un très bon niveau et l’atmosphère des domestiques de cette époque a parfaitement été retranscrite. J’ai suivi avec tendresse le destin de ces employés de maison. De l’autre côté des portes de cette demeure bourgeoise, j’ai découvert une micro société qui dégage les mêmes sentiments et les mêmes passions. Les conditions de vie de ces hommes et de ces femmes sont juste beaucoup plus rudes, ce qui rend leurs émotions d’une sincérité souvent touchante. Dans la misère, il n’y a pas la place aux faux semblants.
Je ne suis pas un grand adepte des romances, mais celle-ci m’a plu car elle est teintée de pauvreté et d’innocence. Les personnages sont attachants et surtout d’une honnêteté plutôt rare.
En débutant cette version dérivée, j’avais le crainte d’en apprendre trop sur la version principale. Bo Baker a réussi à me raconter une histoire qui se situe dans la maison de « Orgueil et préjugés » sans me dévoiler de véritables éléments de ce livre. Il me reste de cette romance un bon moment dans les fourneaux et les écuries, où l’amour a aussi sa place.
Les éditions
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Une saison à Longbourn
de Baker, Jo
le Livre de poche
ISBN : 9782253068501 ; 8,40 € ; 01/04/2015 ; 456 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Du bas !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 29 septembre 2017
En bas c’est l’autre monde, le majordome, son épouse et les deux servantes.
Une saison à Longbourn se définissait comme « Orgueil et préjugés » vu par ceux qui sont là pour servir.
Un roman d’ambiance, bien ficelé et agréable à lire.
Un petit air de déjà vu
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 22 août 2017
La vie au sous-sol.
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 63 ans) - 4 octobre 2015
Ce qui se passe à l'office, dans la cuisine, la buanderie ou les écuries est tout aussi intéressant sinon plus, car ces personnes-là ont une vie bien plus dure que les gens du haut et n'ont pas beaucoup d'espoir de la voir changer...
Un très beau roman, que je relirai avec plaisir.
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