La nuit des grands chiens malades de A.D.G.

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La nuit des grands chiens malades de A.D.G.

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par CCRIDER, le 27 janvier 2004 (OTHIS, Inscrit le 10 janvier 2004, 76 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 605ème position).
Visites : 6 307  (depuis Novembre 2007)

Truculent polar franchouillard

Je ne suis pas un grand amateur de romans policiers , loin de là . Mais j'aime beaucoup le style"parlé" , la langue verte , l'argot , la gouaille et les trouvailles langagières . ADG donne dans ce registre-là . Proche par l'écriture de Blondin , Boudard , Dard ( de la grande époque ) , il mérite pour cela d'être lu .
L'histoire se passe dans un village du Berry , entre Bourges et Châteauroux , chez les bouzeux , "ceux qu'ont pas la grosse cote auprès des Parisiens ..." ."Qu'on serait lourds , méfiants , un peu retardés pour tout dire , pleins de croyances obscures ..." Et voilà que s'installe dans le coin une bande de hippies qui se mettent à planter la tente , à vivre bizarrement , à faire de la musique en fumant des pétards en un mot qui révolutionnent toute la contrée . L'histoire est bien conue , elle a même servie de scénario au film "Quelques messieurs trop tranquilles" avec , entre autres , J. Lefèvre . Le livre vaut beaucoup plus que le film amusant , certes , mais série B moins , car le texte lui , est plein d'humour , de truculence émaillée de patois berrichon . Petits exemples :"Les hippizes , on sait ce que c'est , des jeunes qui se droguent et qui prêtent leurs femmes à tout le monde..."
"Ca faisait mal à la tête comme un roman où tout se mélange à plaisir et qu'on voudrait bien atteindre la dernière page très vite ."
Marrant et même revigorant , ce polar berrichon , ça change des trucs glauques , nauséabonds ou archi-violents qu'on trouve dans les polars habituellement .

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Les éditions

  • couverture
    La nuit des grands chiens malades [Texte imprimé], quelques messieurs trop tranquilles A. D. G.
    de A.D.G.,
    Gallimard / Collection Folio.
    ISBN : 9782070383252 ; 25,21 € ; 04/01/1991 ; 217 p. ; Poche
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Un policier du terroir

9 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 9 avril 2010

Une grande surprise pour moi que la découverte de ce roman. Je pensais , d'après les initiales de l'auteur, lire un polar américain!
Très loin des "ouesternes", je me suis beaucoup amusée.
La rencontre de "bouzeus" et de "hippizes", l'enquête menée par les locaux, les dialogues savoureux, mais quand même du suspense jusqu'au bout et un dénouement auquel je ne m'attendais pas du tout.

Je viens de découvrir en lisant les critiques précédentes que l'auteur n'était pas forcément quelqu'un dont je partage les idées mais je lirai d'autres de ses livres avec , je l'espère , autant de plaisir.

ADG

10 étoiles

Critique de Latour (La Chaux-de-Fonds, Inscrit le 17 août 2004, 57 ans) - 16 mars 2006

Je ne partage pas les idées politiques d'ADG (il était proche du FN), mais le bonhomme demeure un des meilleurs écrivains du polar français des années 70. Après Amila, mais avec Manchette, Vautrin, Siniac, il a renouvelé le genre. J'adore "La Nuit des Grands Chiens Malades", mais j'avais trouvé tout aussi bien "Les Panadeux", "Le Grand Môme" et surtout "Notre Frère qui êtes Odieux...". Tout un programme... Ses romans des années 80 sont nettement moins bons. Son dernier livre, "Kangouroad Movie", publié peu de temps avant sa mort, est au contraire assez bien. J'aime bien le caractère rigolard des polars d'ADG. J'ai lu quelque part qu'il était un amateur de la BD des Pieds Nickelés.

"Pour venger Pépère", "Balles nègres"... ADG était grand

8 étoiles

Critique de Julie D (Paris, Inscrite le 15 juin 2005, 63 ans) - 16 juin 2005

Malheureusement pour lui, il ne militait pas correct. Il était de droite, et pas de main morte : rédacteur en chef de Minute - triste fantaisie qui lui a valu sa carrière. On ne parle même plus de lui sur les sites dédiés aux polars, alors qu'avec Manchette il partageait les top tirages. Plus dandy que facho, d'ailleurs , il n'était ni raciste ni antisémite, ni misogyne. Il s'amusait. Tant pis pour lui, il n'aura pas de postérité. Céline l'a échappé belle, Brasillach n'y a pas coupé.

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