Ma mère... quand ça l'arrange ! de Hélène Delhamende

Ma mère... quand ça l'arrange ! de Hélène Delhamende

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 20 juin 2015 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
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Un cri

La narratrice de ce récit, est une enfant adoptée. Elle ne connait pas sa « vraie » mère, sa mère biologique. Elle cherche à savoir… Alors qu’elle est encore étudiante, elle trouve … Un document lui est délivré par l’administration communale. Cette fois, Hélène a un nom : Grandville, un prénom : Marie, et une adresse. Oui, elle va faire la connaissance de sa mère mais ce sera loin d’être un conte de fée …
Voilà ce que nous raconte, par petites doses, Hélène Delhamende, dans ce remarquable (digne d’être remarqué) ouvrage de 290 pages. Un cri !
Le sujet est délicat, hautement périlleux ; elle nous entraîne dans son histoire, avec brio. Les phrases sont courtes, pas de prises de tête, pas de littérature alambiquée. Juste un cri. Des cris.

D’autres auteurs se sont également frottés à cet exercice de haute voltige. Georges Simenon dans son célébrissime « Lettre à ma mère » ; le nom moins célèbre Albert Cohen dans : « Le livre de ma mère » ; plus récemment et également chez nous, André-Joseph Dubois : « Ma mère, par exemple ». L’on pourra désormais ajouter à la liste ce « Ma mère, quand ça l’arrange « d’Hélène Delhamende.



Extraits :

- A vingt ans, mon physique était particulier : j’étais la fille cachée d’Henri Salvador et de Sabine Paturel.

- Je suis née artiste et je le suis restée en grandissant. C’est ainsi qu’à côté de mes études plutôt sombres, je peins, je joue du piano et j’écris. Je ne peux pas rester sans créer ou inventer. (…) je marche sur un fil, à côté du monde, et j’ai peur de tomber.

- ( Marie Grandville à sa fille Hélène) « Tu ne m’as pas retrouvée. Tu m’as trouvée. Je ne t’ai jamais cherchée, alors que toi, tu as passé ta vie à ça ».

- Je n’étais tolérée chez elle qu’un dimanche sur deux, à partir de dix-sept heures, comme dans les funérariums.

- Les filles, après s’être épuisées à la corde à sauter, se lançaient dans le jeu le plus tendre du monde : la marelle. Sur les pavés ensoleillés, il fallait apprendre à garder son équilibre en avançant à cloche-pied, entre la terre et le ciel. J’adorais piétiner le sol chaud, couvert de craie. A présent, c’était un peu comme ça avec ma mère : on est vite au ciel, mais la chute est longue, et l’arrivée sur terre douloureuse.

- Nous l’appellerons Hélène, l’éclat du soleil.

- (Marie Grandville à propos de sa fille Hélène) : « Qu’elle s’estime heureuse ! Normalement, elle aurait dû être avortée ».

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