Le Quinconce, tome 1 : L'héritage de John Huffman de Charles Palliser

Le Quinconce, tome 1 : L'héritage de John Huffman de Charles Palliser
( The inheritance of John Huffam)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Manu55, le 21 janvier 2004 (João Pessoa, Inscrit le 21 janvier 2004, 51 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 714ème position).
Visites : 7 628  (depuis Novembre 2007)

Envoûtant

Rarement une œuvre m’a autant fascinée. Le destin de John Huffam est terrible. Une descente dans l’enfer de l’Angleterre victorienne. L’œuvre est imposante, noire. Le chiffre cinq est au centre de tout. L’intrigue est prenante. Préparez vous à faire la connaissance de plusieurs dizaines de personnages, qui s’entrecroisent tout au long de la jeunesse du petit John.
L’envie de recommencer tout encore une fois lorsqu’on finit de lire les 5 volumes de cette œuvre est tenace.

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Les éditions

  • L'héritage de John Huffam [Texte imprimé], roman Charles Palliser trad. de l'anglais par Gérard Piloquet
    de Palliser, Charles Piloquet, Gérard (Traducteur)
    Phébus / Libretto (Paris. 1998)
    ISBN : 9782859408961 ; 8,90 € ; 27/03/2003 ; 250 p. ; Poche
  • L'héritage de John Huffam [Texte imprimé], roman Charles Palliser trad. de l'anglais par Gérard Piloquet
    de Palliser, Charles Piloquet, Gérard (Traducteur)
    Phébus / D'aujourd'hui. Étranger (Paris).
    ISBN : 9782859402631 ; 19,95 € ; 20/01/1993 ; 256 p. ; Relié
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  Le Quinconce

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Cinq livres, un de trop peut-être

7 étoiles

Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 45 ans) - 10 mars 2015

Le début est assez classique, rappelant certains romains nostalgiques sur l'enfance, un genre que j'affectionne peu mais qui passe assez bien ici. Tout doucement, l'intrigue se met en place, jusqu'à la fin du premier bouquin. L'arrivée à Londres est ensuite une véritable descente aux enfers. Le roman reste intéressant, mais certains détails de droit anglais de l'époque ne rendent pas toujours la lecture et la compréhension générale facile. Mais on se laisse porter par les tribulations de cet enfant, son histoire et le dénouement que l'on voudrait connaitre. On y arrivera, mais la fin est un peu spéciale et l'auteur a clairement beaucoup trop dilué son roman. Plongeant parfois dans le pathos, cherchant à lier une énigme intéressante à la difficulté de la vie à l'époque, l'auteur veut en mettre trop. Il nous a livré son manuscrit tel quel et l'éditeur semble ne pas avoir osé faire son métier : retirer le gras. Le roman vaut quand même le détour, mais ce qui aurait sûrement pu être un incontournable devient juste une lecture intéressante. Beaucoup de bonnes voire de très bonnes choses, quelques longueurs, parfois très longues (le passage chez Joey et son père est interminable), un peu trop de verbiage juridique, mais si l'époque victorienne vous plait et qu'une brique de 1300 pages ne vous rebute pas, l'expérience est à tenter quand même, certains passages m'ont tenu en haleine sur de nombreuses pages.

Un début énigmatique et prometteur

8 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 17 août 2012

Dans l'Angleterre du début du XIXème siècle, le petit John Huffam vit dans un village perdu dans la campagne en compagnie de sa mère, d'une nurse et d'une servante. Chaque fois que l'enfant demande qui est son père, sa mère élude la question. Il semble qu'il soit d'origine aristocratique, mais qu'il vit sous un nom d'emprunt. Dans le passé, sa famille aurait subi de graves tribulations et se serait retrouvée dépossédée de ses biens et de ses propriétés foncières. La mère essaie d'assurer un minimum de bien-être à l'enfant, mais des placements d'argent aventurés proposés par des financiers malhonnêtes achèvent de la ruiner. Et pour ne rien arranger, de mystérieux anciens « ennemis » réapparaissent, risquant de mettre toute la famille en danger...
Ce premier tome des cinq que comporte la saga « Le Quinconce » place le lecteur face au mystère des origines de John. Tout est énigmatique dans cette histoire qui démarre en ressemblant à un imbroglio tout à fait impénétrable. Il se doute que le petit héros va aller de tribulations en tribulations, mais dans ce premier opus, tout reste encore assez soft. Le départ précipité vers Londres en fin d'ouvrage laisse augurer une aggravation de la situation de ce petit frère huppé de David Copperfield ou d'Olivier Twist. Le style de Palliser, plutôt classique, pointilliste et descriptif, n'impulse pas un grand rythme d'autant plus qu'il est alourdi par toutes les tournures patoisantes ou argotiques des serviteurs et autres servantes. L'ambiance à la Dickens est relativement bien rendue, mais pour l'instant pas de quoi crier au chef d'oeuvre avec The New-Yorker qui ose parler d'une « merveille de bout en bout », ce qui semble un compliment vraiment outrancier.

Le premier tome : un plaisir !

4 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 67 ans) - 19 novembre 2011

Le premier livre est passionnant : bien écrit, une bonne soutenance du mystère, une belle étude de société : on n'a qu'une envie : la suite ! Et comprendre...

Et là, ça se délite ; dans le tome 2, la chute de ma mère est un vrai moment de ..anti gloire, génial et passionnant puis on s'ennuie, trop de méchants très méchants, on sombre dans la caricature ! Dommage !

Je ne sais pas où exactement l'auteur commence et entretient son loupé, mais on sombre tristement et sans y croire dans un désintérêt que le début ne méritait pas !

Peut être aurait-il fallu que John Huffman aille plus à l'essentiel ?

Il y a un gros loupé ! Hélas ..............

L’Angleterre du XIXe et les questions d’aujourd’hui

8 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans) - 16 août 2007

C’est d’abord un formidable reportage sur l’Angleterre du XIXe siècle :
- la misère sans nom dans Londres ;
- la prostitution obligée ;
- des métiers extraordinaires : voleurs de cadavres, ramasseurs de pièces de monnaie dans les égouts, investisseurs aussi malhonnêtes qu’aujourd’hui,… ;
- le fonctionnement d’une grande maison : pour servir quatre personnes « de rang », il faut des dizaines de serviteurs de conditions très diverses car la hiérarchie est telle que les serviteurs principaux sont eux-mêmes servis par des domestiques d’un niveau plus bas et ainsi de suite. Au plus bas de l’échelle, la souillon et le dernier des laquais ne gagnent rien : ils ne reçoivent même pas à manger mais peuvent prélever des restes sur les assiettes qu’ils desservent. Ils n’ont pour dormir qu’un banc sur leur lieu de travail. Après tout, on se contente ainsi de faire en sorte qu’ils reconstituent leur force de travail… Pourquoi travaillent-ils alors ? Parce que la seule alternative, c’est la misère et la mort à brève échéance.

Le récit lui-même est très embrouillé (c’est voulu) et nécessiterait – si l’on tenait à en suivre toutes les subtilités – de prendre des notes sans cesse et surtout des cours de droit britannique, notamment en matière de successions. Mais on s’en passe très bien tant le décor est fascinant et plusieurs des personnages hauts en couleurs. Récit touffu donc, mais impeccablement construit, et c’est peu dire.

Le vocabulaire est un pur délice et on tressera des lauriers au traducteur, Gérard Piloquet, qui a dû faire moult recherches pour transposer en parlers régionaux et en argots d’époque.

Quelques délices cueillis au passage et dont à titre personnel je me suis délecté :

- tome 2, dans la bouche de Pentecost : « Il est sans importance d’avoir le droit de vote (…) puisque le pouvoir sera toujours entre les mains de ceux qui possèdent la richesse. Et par nécessité les intérêts de ces gens-là sont opposés à ceux de la masse ».
- tome 2 dans celle de Silverlight : « La propriété est un crime contre la société ». C’est à peine plus feutré que du Proudhon…
- tome 2, Pentecost encore : « C’est un simple calcul d’intérêt qui nous conduit soit à respecter soit à bafouer la loi. Fussiez-vous duc avec quinze mille livres de revenus annuels ou voleur à la tire, la même question se pose à vous : le moindre effort consiste-t-il à me plier à cette loi particulière, ai-je au contraire intérêt à la violer ? Dans presque tous les cas, le duc et le voleur donneront une réponse contraire, car le droit a été conçu par le premier au préjudice des intérêts du second. Quant au reste d’entre-nous, il nous faut décider selon les cas d’espèce. »
- tome 5 : « L’acte même que nous pouvons tenir pour déshonorant a aussi ses ressorts, qui le justifient et l’absolvent. (…) Chacun de ces prétendus coupables montrés du doigt s’est peut-être senti inspiré par quelque sens supérieur du Devoir que Justice nous commande à tous. »

Quant à la postface de l’auteur, elle nous dévoile beaucoup sur les intentions littéraires de Palliser (et c’est hautement intéressant) mais bien peu (tant mieux d’ailleurs, il s’en explique lui-même : voir ci-dessous) sur les clés des mystères concernant l’histoire elle-même. Pour cela, il y a le site que nous indique Cuné mais qui a changé d’adresse. Voici la nouvelle :
http://perso.orange.fr/gix/quinconce/index
Dans la postface :
« (…) je conçois le roman – ou toute forme d’écrit destiné à la publication – comme un vecteur de significations possibles que le lecteur a le droit d’interpréter à sa guise. Il se peut donc que je n’aie pas plus percé le sens du livre qu’un autre lecteur ».
Imparable, je trouve.
Autrement dit, cela n’a aucun sens de demander à un auteur de nous donner le fin mot de son texte : il en est devenu lui-même un lecteur, comme les autres.

Reste à espérer qu’il en soit un lecteur enthousiaste comme vous le serez sans doute à la lecture de cette somme.
En tous les cas, il y aura matière à échanges passionnés sur le forum de Critlib, entre ceux qui défendront telle ou telle thèse sur LE crime, et telle ou telle version sur les motivations des différents personnages. Une éternité de débats…

Cherchons ensemble...

6 étoiles

Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 56 ans) - 20 novembre 2004

Angleterre, début du XIX° siècle, John Huffam est un petit garçon bien seul, élevé dans un petit village perdu et entouré de secrets. Qui est son père ? De qui, de quoi sa mère a-t-elle si peur ? Pourquoi ?....

Un quinconce bien mystérieux dans ce premier tome.
5 volumes pour l'histoire complète, divisés chacun en 5 parties, avec 5 chapitres, 5 énigmes annoncées, 5 personnages aux noms ... signifiants (Law, Aequity, Wealth, Arrogance, Power), tout va par 5 dans ce quinconce.

Mais la sauce ne s'est pas liée pour ma part. Ma lecture a été appliquée, studieuse, claire, satisfaisante.. mais malheureusement pas enthousiasmante, ni même agréable. Je n'ai tout simplement pas envie d'en savoir plus sur John Huffman et les secrets qui l'entourent ! L'époque, (celle des romans de Dickens, dont le héros porte le nom en hommage), le style d'écriture, les indices distillés à noter, tout ça... m'ennuie.


Cependant, certains ont plongé à pieds joints dans ce quinconce, j'en veux pour preuve cet étonnant site, rempli de supputations, d'explications, un sacré travail :

http://perso.wanadoo.fr/gix/quin_fr.htm

A vous de vous faire votre propre opinion...

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