Le Quinconce, tome 1 : L'héritage de John Huffman de Charles Palliser
( The inheritance of John Huffam)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (25 089ème position).
Visites : 8 174 (depuis Novembre 2007)
Envoûtant
Rarement une œuvre m’a autant fascinée. Le destin de John Huffam est terrible. Une descente dans l’enfer de l’Angleterre victorienne. L’œuvre est imposante, noire. Le chiffre cinq est au centre de tout. L’intrigue est prenante. Préparez vous à faire la connaissance de plusieurs dizaines de personnages, qui s’entrecroisent tout au long de la jeunesse du petit John.
L’envie de recommencer tout encore une fois lorsqu’on finit de lire les 5 volumes de cette œuvre est tenace.
Les éditions
-
L'héritage de John Huffam [Texte imprimé], roman Charles Palliser trad. de l'anglais par Gérard Piloquet
de Palliser, Charles Piloquet, Gérard (Traducteur)
Phébus / Libretto (Paris. 1998)
ISBN : 9782859408961 ; 8,90 € ; 27/03/2003 ; 250 p. ; Poche -
L'héritage de John Huffam [Texte imprimé], roman Charles Palliser trad. de l'anglais par Gérard Piloquet
de Palliser, Charles Piloquet, Gérard (Traducteur)
Phébus / D'aujourd'hui. Étranger (Paris).
ISBN : 9782859402631 ; 19,95 € ; 20/01/1993 ; 256 p. ; Relié
Les livres liés
- Le Quinconce, tome 1 : L'héritage de John Huffman
- Le quinconce, tome 2 : Les faubourgs de l'enfer
- Le Quinconce, tome 3 : Le destin de Mary
- Le Quinconce, tome 4 : La clé introuvable
- Le Quinconce, Tome 5 : Le Secret des cinq roses
Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (5)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Cinq livres, un de trop peut-être
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 10 mars 2015
Un début énigmatique et prometteur
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 17 août 2012
Ce premier tome des cinq que comporte la saga « Le Quinconce » place le lecteur face au mystère des origines de John. Tout est énigmatique dans cette histoire qui démarre en ressemblant à un imbroglio tout à fait impénétrable. Il se doute que le petit héros va aller de tribulations en tribulations, mais dans ce premier opus, tout reste encore assez soft. Le départ précipité vers Londres en fin d'ouvrage laisse augurer une aggravation de la situation de ce petit frère huppé de David Copperfield ou d'Olivier Twist. Le style de Palliser, plutôt classique, pointilliste et descriptif, n'impulse pas un grand rythme d'autant plus qu'il est alourdi par toutes les tournures patoisantes ou argotiques des serviteurs et autres servantes. L'ambiance à la Dickens est relativement bien rendue, mais pour l'instant pas de quoi crier au chef d'oeuvre avec The New-Yorker qui ose parler d'une « merveille de bout en bout », ce qui semble un compliment vraiment outrancier.
Le premier tome : un plaisir !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 19 novembre 2011
Et là, ça se délite ; dans le tome 2, la chute de ma mère est un vrai moment de ..anti gloire, génial et passionnant puis on s'ennuie, trop de méchants très méchants, on sombre dans la caricature ! Dommage !
Je ne sais pas où exactement l'auteur commence et entretient son loupé, mais on sombre tristement et sans y croire dans un désintérêt que le début ne méritait pas !
Peut être aurait-il fallu que John Huffman aille plus à l'essentiel ?
Il y a un gros loupé ! Hélas ..............
L’Angleterre du XIXe et les questions d’aujourd’hui
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 16 août 2007
- la misère sans nom dans Londres ;
- la prostitution obligée ;
- des métiers extraordinaires : voleurs de cadavres, ramasseurs de pièces de monnaie dans les égouts, investisseurs aussi malhonnêtes qu’aujourd’hui,… ;
- le fonctionnement d’une grande maison : pour servir quatre personnes « de rang », il faut des dizaines de serviteurs de conditions très diverses car la hiérarchie est telle que les serviteurs principaux sont eux-mêmes servis par des domestiques d’un niveau plus bas et ainsi de suite. Au plus bas de l’échelle, la souillon et le dernier des laquais ne gagnent rien : ils ne reçoivent même pas à manger mais peuvent prélever des restes sur les assiettes qu’ils desservent. Ils n’ont pour dormir qu’un banc sur leur lieu de travail. Après tout, on se contente ainsi de faire en sorte qu’ils reconstituent leur force de travail… Pourquoi travaillent-ils alors ? Parce que la seule alternative, c’est la misère et la mort à brève échéance.
Le récit lui-même est très embrouillé (c’est voulu) et nécessiterait – si l’on tenait à en suivre toutes les subtilités – de prendre des notes sans cesse et surtout des cours de droit britannique, notamment en matière de successions. Mais on s’en passe très bien tant le décor est fascinant et plusieurs des personnages hauts en couleurs. Récit touffu donc, mais impeccablement construit, et c’est peu dire.
Le vocabulaire est un pur délice et on tressera des lauriers au traducteur, Gérard Piloquet, qui a dû faire moult recherches pour transposer en parlers régionaux et en argots d’époque.
Quelques délices cueillis au passage et dont à titre personnel je me suis délecté :
- tome 2, dans la bouche de Pentecost : « Il est sans importance d’avoir le droit de vote (…) puisque le pouvoir sera toujours entre les mains de ceux qui possèdent la richesse. Et par nécessité les intérêts de ces gens-là sont opposés à ceux de la masse ».
- tome 2 dans celle de Silverlight : « La propriété est un crime contre la société ». C’est à peine plus feutré que du Proudhon…
- tome 2, Pentecost encore : « C’est un simple calcul d’intérêt qui nous conduit soit à respecter soit à bafouer la loi. Fussiez-vous duc avec quinze mille livres de revenus annuels ou voleur à la tire, la même question se pose à vous : le moindre effort consiste-t-il à me plier à cette loi particulière, ai-je au contraire intérêt à la violer ? Dans presque tous les cas, le duc et le voleur donneront une réponse contraire, car le droit a été conçu par le premier au préjudice des intérêts du second. Quant au reste d’entre-nous, il nous faut décider selon les cas d’espèce. »
- tome 5 : « L’acte même que nous pouvons tenir pour déshonorant a aussi ses ressorts, qui le justifient et l’absolvent. (…) Chacun de ces prétendus coupables montrés du doigt s’est peut-être senti inspiré par quelque sens supérieur du Devoir que Justice nous commande à tous. »
Quant à la postface de l’auteur, elle nous dévoile beaucoup sur les intentions littéraires de Palliser (et c’est hautement intéressant) mais bien peu (tant mieux d’ailleurs, il s’en explique lui-même : voir ci-dessous) sur les clés des mystères concernant l’histoire elle-même. Pour cela, il y a le site que nous indique Cuné mais qui a changé d’adresse. Voici la nouvelle :
http://perso.orange.fr/gix/quinconce/index
Dans la postface :
« (…) je conçois le roman – ou toute forme d’écrit destiné à la publication – comme un vecteur de significations possibles que le lecteur a le droit d’interpréter à sa guise. Il se peut donc que je n’aie pas plus percé le sens du livre qu’un autre lecteur ».
Imparable, je trouve.
Autrement dit, cela n’a aucun sens de demander à un auteur de nous donner le fin mot de son texte : il en est devenu lui-même un lecteur, comme les autres.
Reste à espérer qu’il en soit un lecteur enthousiaste comme vous le serez sans doute à la lecture de cette somme.
En tous les cas, il y aura matière à échanges passionnés sur le forum de Critlib, entre ceux qui défendront telle ou telle thèse sur LE crime, et telle ou telle version sur les motivations des différents personnages. Une éternité de débats…
Cherchons ensemble...
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 20 novembre 2004
Un quinconce bien mystérieux dans ce premier tome.
5 volumes pour l'histoire complète, divisés chacun en 5 parties, avec 5 chapitres, 5 énigmes annoncées, 5 personnages aux noms ... signifiants (Law, Aequity, Wealth, Arrogance, Power), tout va par 5 dans ce quinconce.
Mais la sauce ne s'est pas liée pour ma part. Ma lecture a été appliquée, studieuse, claire, satisfaisante.. mais malheureusement pas enthousiasmante, ni même agréable. Je n'ai tout simplement pas envie d'en savoir plus sur John Huffman et les secrets qui l'entourent ! L'époque, (celle des romans de Dickens, dont le héros porte le nom en hommage), le style d'écriture, les indices distillés à noter, tout ça... m'ennuie.
Cependant, certains ont plongé à pieds joints dans ce quinconce, j'en veux pour preuve cet étonnant site, rempli de supputations, d'explications, un sacré travail :
http://perso.wanadoo.fr/gix/quin_fr.htm
A vous de vous faire votre propre opinion...
Forums: Le Quinconce, tome 1 : L'héritage de John Huffman
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Le Quinconce, tome 1 : L'héritage de John Huffman".