Les Pitard de Georges Simenon

Les Pitard de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 9 mai 2015 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 752ème position).
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Roman maritime

Emile Lannec, marin, a acheté avec son second, un vieux vapeur anglais. Mais il a bien dû demander à sa belle-mère, Mme Pitard, de lui prêter la somme qui manquait pour acquérir le « Tonnerre-de-Dieu ». Mathilde, son épouse, s’est mise en tête de l’accompagner jusqu’à Hambourg. Lannec découvre dans sa poche un billet : « Ne fais pas trop le malin. Quelqu’un qui sait ce qu’il dit t’annonce que le Tonnerre-de-Dieu n’arrivera pas à bon port ». Le voyage se passe mal entre Lannec et son épouse qui se révèle être jalouse et grincheuse. A Hambourg, Lannec accepte une fourniture urgente de matériel pour l’Islande. Tout se poursuivra sur une mer démontée, un naufrage et le décès de Mathilde.

Un des romans maritimes, de notre Georges, qui date de 1935.

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Simenon encore et toujours.

10 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 3 juin 2018

Résumé :
Le commandant Lannec entreprend sa première traversée, de Rouen à Reykjavík, à bord d'un vieux cargo, le « Tonnerre-de-Dieu », qu'il vient d'acquérir grâce au soutien financier de sa belle-mère, Mme Pitard. Sa femme exige d'être du voyage, mais la présence de cette épouse abusive a tôt fait d'empoisonner l'atmosphère et de gâter l'humeur de l'équipage. Quand Lannec lui reproche d'être venue pour surveiller son bien, Mathilde Pitard le provoque à son tour en lui vantant ses succès auprès d'un violoniste de Caen : la querelle qui s'ensuit amène le retrait hautain de Mme Pitard dans sa cabine.
Quand le cargo arrive à Hambourg, où il doit livrer ses cent tonnes de fret, l'atmosphère est devenue totalement irrespirable : l'équipage et le commandant profitent de l'escale pour s'offrir une joyeuse virée et vont même jusqu'à ramener des femmes à bord. Quant à Mathilde, en dépit des demandes réitérées de son mari, elle refuse obstinément d'abandonner la partie. Le « Tonnerre-de-Dieu » reprend son voyage sur une mer déchaînée.

Là encore Georges Simenon sait de quoi il parle… avec cette approche de la vie en mer à travers ce « Tonnerre-de-Dieu » de cargo. Mais aussi en y ajoutant son grain de sel, dans cette histoire, aux pas des amants désunis…
Ce qui faisait dire à Colette à travers un autre roman*
-Cette profonde tristesse de vos héros me frappe beaucoup.

Superbe.

*La fuite de M. Monde.

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