Menée tambour battant, cette histoire ne m'a pas laissé de répit. En posant le livre (quand même) de temps en temps, j'avais l'esprit en ébullition et hâte de découvrir la suite.
Je ne reviendrai pas sur l'histoire qui a déjà été détaillée par les lecteurs précédents, mais je dois dire que j'ai été bluffée aussi. Je n'imaginais pas ce dénouement, j'étais bien loin d'imaginer la chute.
Un livre réussi dans le genre.

Dans ce thriller, il est question de mères, futures mères et nounous. Claudia est enceinte et cherche une nounou pour l'aider à s'occuper des enfants. L'heureuse élue est Zoé Harper, une jeune femme sympathique mais un peu étrange… Lorraine Fischer, mère de deux adolescentes et inspectrice de police, enquête sur le meurtre de femmes enceintes éventrées sauvagement…
Les mères, c'est un mélange d'enquête, d'incursion dans des familles, d'évocation de la femme en mère et future mère. L'atmosphère est curieuse, les interrogations se font de plus en plus nombreuses, les voix des trois femmes s'entremêlent. Vraiment très prenant jusqu'à la révélation finale… ***J'avoue que je me suis sentie un peu flouée… même si je trouve la fin finement trouvée, j'ai l'impression que les trois quarts du roman sont un trompe-l'oeil, les pensées sont assez orientées pour amener le lecteur à penser d'une certaine façon, même si vers la fin, on soupçonne quelque chose. Bref, un peu déçue ! ***
J'ai apprécié le raisonnement, l'environnement de la maternité, même si les côtés désagréables ne sont pas laissés de côté, mais il m'a manqué une vision plus juste des choses. Bon, je lirai peut-être une prochaine enquête de Lorraine Fischer, pour découvrir un peu plus le personnage.

J’ai passé un bon moment avec ce livre. Pourtant, l’écriture est au niveau le plus bas et ça sent la formule. Au moins, Hayes construit des personnages qui sont assez solides pour tenir la route. Le suspense n’y était pas pour moi. J’ai deviné le dénouement un peu avant qu’il se produise.
Il y a bien des meurtres, mais l’intrigue policière est réduite au minimum, puisque l’auteur désirait visiblement se consacrer sur l’aspect thriller psychologique de son roman.

Claudia est mariée à James, militaire de la navy, et s'occupe des turbulents jumeaux qu'il a eu de sa première femme, décédée peu après leur naissance. Elle arrive également au terme de sa grossesse, et répugne à s'arrêter de travailler : son travail d'assistante sociale lui laisse la plupart du temps la possibilité d'organiser son emploi du temps en fonction de ses examens et de son état de fatigue. James, son mari, sur le point de partir en mission longue durée dans un sous-marin, la décide à prendre une jeune fille au pair pour s'occuper des enfants en son absence et à son retour de la maternité, étant donné qu'il ne sera pas présent lui-même.
Zoé est la perle domestique embauchée par le couple. Mais Zoé n'est pas vraiment son prénom, elle n'est pas vraiment nounou, et elle a des faux papiers d'identité, comme de fausses références professionnelles. On ne sait pas trop pourquoi elle s'est fait embaucher par ce couple, mais nous, lecteurs, savons rapidement qu'elle n'est pas là pour faire de la garde d'enfants. Ce que l'on sait également, c'est que sa relation avec une certaine Cecilia est compliquée, car Cecilia est compliquée, d'autant que depuis quelque temps, Cecilia ne parle que de son désir d'enfant, veut un enfant, à tout prix.
Lorraine Fisher et Adam Scott sont un couple d'inspecteurs de police criminelle, amenés de temps à autres à travailler ensemble. Et leur nouvelle enquête, sur un meurtre sordide, va réquisitionner ces deux inspecteurs : une femme enceinte est retrouvée dans sa baignoire, le ventre ouvert et le bébé mort sorti du ventre. Lorraine ne peut s'empêcher de penser à l'amour qu'elle éprouve pour leurs deux filles, et est incapable d'arrêter d'en vouloir à Adam qui lui a été infidèle.
Claudia, elle, ne se sent pas en confiance avec Zoé, d'autant que James est sur le point de partir...

Les mères est un livre plutôt intelligent dans son évocation du statut de la maternité : bien loin des clichés du "mythe de la maternité", dans lequel la grossesse serait un état de grâce, l'accouchement le plus beau moment de la vie, et le quotidien auprès de jeunes enfants un mélange de fusionnel et d'étonnement ravi. Au contraire, sous la plume habile de S. Hayes, c'est le quotidien épuisant qui est évoqué, les petits maux de la grossesse, la blessure des femmes qui ne peuvent enfanter, ou encore l'âge ingrat des adolescents qui veulent prendre leur envol sans réfléchir aux conséquences de leurs actes.
La narration suit comme fil conducteur les pensées de Claudia et de Zoé, et les actes de Lorraine. Et c'est un peu là que le bât blesse, en tout cas dans ma lecture de ce livre... En utilisant le "je" narratif pour deux des personnages, en donnant tellement de pistes pour faire de l'un de ces personnage la coupable, en occultant de façon volontaire l'histoire de l'une de ces héroïnes, ben... j'ai bien évidemment deviner qui était coupable et pourquoi. Du coup, les 500 pages du livre m'ont paru longuettes, et surtout, j'ai vu arriver le final "gros comme un camion".
Bref, il y a des choses intéressantes dans ce livre, la description des rapports humains évite de tomber dans la facilité, un ou deux chapitres sont assez angoissants vers la fin, où même si l'on se doute, on n'a pas de certitude sur qui fait quoi, et surtout, beaucoup d'humour noir et grinçant dans le dernier "chapitre" (la dernière phrase vaut son pesant de cacahuètes !), mais... voilà, je me suis sentie manipulée, le "happy end" final pour Lorraine me parait factice et facile, quant à l'histoire de Zoé, elle est tellement abracadabrantesque qu'elle en tue le peu de réalisme de l'ensemble. Une demi-déception pour ma part.

Oui, je me suis senti mal à l’aise durant la lecture des « mères ». Quelque chose qui clochait. Un climat malsain. Quelque chose comme ça.
Rétrospectivement, une fois la dernière page tournée, c’est vrai que j’ai mieux compris le pourquoi du malaise mais ça m’a dérangé durant la lecture. Que voulez-vous, en vieillissant on devient un petit être toujours plus sensible !
Une belle performance quand même que ce scénario qui nous prend par surprise. A la fin. Et qu’on aurait pu deviner finalement, mais qu’on ne devine pas …
Claudia, bourgeoise aisée des quartiers chics de Birmingham, en Angleterre, tient apparemment à travailler malgré la position élevée de James, son mari, officier sous-marinier. Et son travail n’est pas des plus simples ; assistante sociale. Pas des plus simples surtout quand on doit élever les deux très jeunes fils nés du premier mariage de son mari et qu’on est soi-même enceinte, proche du terme. Et justement James doit partir en mission. Et mission dans un sous-marin signifie de longue période d’absence totale.
Ca va être très compliqué pour Claudia qui se refuse à s’arrêter, d’où recherche d’une nounou pour pouvoir gérer Noah et Oscar, les deux jeunes fils, en l’absence de James et elle si proche de l’accouchement. On comprend bien que c’est compliqué pour Claudia qui a manifestement du mal à envisager une présence étrangère dans la maison. C’est compliqué pour Claudia et perturbant pour le lecteur car, enfin, elle semble bien être la perle recherchée cette Zoé qui est recrutée ?
Parallèlement il se passe des choses insensées dans cette ville : des meurtres abominables de femmes enceintes sur le point d’accoucher. Des meurtres sur lesquels enquêtent Lorraine Fisher, l’inspectrice et son collègue de mari. Un couple qui présente lui-même quelques … fêlures.
Il n’y a pas à dire, Samantha Hayes s’y entend pour tournebouler son lecteur et, je le répète, mettre son lecteur - moi en l’occurrence - mal à l’aise. Mais la performance est là. Indéniable.
D’ailleurs j’avais mis 3,5* au départ de la rédaction de cette critique, je corrige : 4*.

J'hésitais à emprunter ce livre car malgré la brièveté de la critique d'Albator76, il y était question de meurtres atroces. Et c'est effectivement le cas. À la lecture de la première scène de meurtre, je me suis dit que je ne terminerai pas ce livre et je me suis demandé comment une femme pouvait écrire une pareille scène.
Mais cette auteure est douée. On veut bien sûr connaître le meurtrier de cette femme, et suivre Lorraine Fisher et Adam Scott. Ces enquêteurs consciencieux mais dont le mariage et la vie familiale chavire.
Mais on veut surtout savoir qui est cette Zoé Harper, étrange nourrice qui débarque dans la famille de James et Claudia Morgan-Brown. Claudia est enceinte de 8 mois; elle est la belle-mère de turbulents jumeaux de 4 ans, Oscar et Noah dont la maman est morte deux mois après leur naissance. Claudia a absolument besoin d'une nourrice car James, officier dans la marine, affecté dans un sous-marin, part pour de longs mois sans possibilité de contacts avec sa famille. De plus, elle continue de travailler comme assistante sociale, métier qui lui prend beaucoup de temps et d'énergie. Alors, pourquoi Claudia est-elle réticente à l'arrivée de cette jeune femme présentant de parfaites références ?

À partir de là, impossible de lâcher le livre. Le suspense est installé, croissant, les trois héroïnes prennent la parole à tour de rôle (Zoé, Claudia, Lorraine), mais quand arrive le dénouement, j'avoue avoir été obligée de relire la ligne, tant je pensais avoir mal lu... Je n'ai rien vu venir et pourtant quand on y pense, Samantha Hayes nous avait bien délivré tous les indices.
Bien joué Madame Hayes !