Et qui va promener le chien? de Stephen McCauley
( The man of the house)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : (23 210ème position).
Visites : 6 636 (depuis Novembre 2007)
Une chronique plus triste que drôle
Et qui va promener le chien? raconte l'histoire de 2 personnages: Il y a Clyde, l'homosexuel et Marcus, son colocataire playboy invétéré. L'un ne se remet toujours pas d'une rupture et l'autre est incapable d'entretenir une relation stable et durable. Et puis il y a Otis, pauvre chien à l'air traumatisé, mis en pension là par le fils de Louise, une vieille amie.
Stephen McCauley décrit de façon caricaturale et avec finesse la vie de ces trois "paumés". On sourit souvent mais la vie de ces 3 êtres inspire finalement plus de tristesse que de rires.
Les éditions
-
Et qui va promener le chien ? [Texte imprimé] par Stephen McCauley trad. de l'américain par Marie-Caroline Aubert
de McCauley, Stephen Aubert, Marie-Caroline (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264027566 ; 3,91 € ; 01/05/1999 ; 400 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (6)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Chiens perdus !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 12 janvier 2012
Clyde Carmichael ( le narrateur) partage un appartement avec Marcus Gladstone à Cambridge ( près de Boston ). Il donne des cours de littérature pour adultes , se morfond d'une douloureuse séparation avec Gordon ( son ex ) et tente de renouer une difficile relation avec son père.
Marcus - la quarantaine - peine à terminer une maîtrise en psychologie expérimentale. Il est " empêtré depuis sa naissance dans des projets inachevés , des affaires en suspens et des relations précaires". Il a attendu trop longtemps pour commencer sa vie.
Otis est un petit chien ( un bâtard ) trouvé sur une aire de pique-nique au bord de l'autoroute. Un animal misérablement craintif , à l'air pathétique.
Autour de ces 3 personnages principaux , gravitent les amis , la famille et les relations.
L'auteur dépeint avec beaucoup d'humour et de cynisme une société violentée.
Les relations torturées d'un fils et son père qui éprouve une aversion totale pour les homos.
Les personnages sont seuls parmi les leurs ( ... ) Les familles disloquées ( monoparentales ) , des enfants désorientés.
Une société qui s'uniformise , s’homogénéise , malade de " l'agitation vulgaire d'une mi-temps de football américain " .
"Une communauté qui s'acharne à se protéger de l'extérieur et qui implose de l'intérieur."
Mais surtout l'absence de communication et la profonde solitude des individus.
" Les gens ont besoin d'enfants, d'animaux familiers et d'épouses , pour mettre de l'ordre dans le chaos de leur vie. "
Une société de " chiens perdus " à la recherche d'amour.
Roman très bien écrit. Les personnages sont très attachants et le lien avec le chien fait ressortir à merveille leurs travers et leurs failles .
Une belle étude des sociétés urbaines modernes .
Excellent !
Y a d'la joie
Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 43 ans) - 16 janvier 2009
Le narrateur est très lucide quant au pathétique de son existence dans laquelle il avoue se complaire. Trouver plus lamentable que lui le rassure et lui remonte le moral. Quant aux autres personnages, ils ne sont pas mieux lotis. Quelques-uns supportent leur médiocrité grâce à leur narcissisme. Ils s'aiment c'est déjà ça.
En même temps, on peut s'interroger quant à l'impact qu'ont sur l'existence, et l'habitude si sécurisante mais qui entraîne une dépendance, et le sens du devoir si contraignant, pouvant mener jusqu'à l'asservissement pour obtenir un peu d'affection et de reconnaissance. Décidément, ce roman incite à la morosité. Heureusement, Otis le chien, était là pour amener un peu de soleil dans l'histoire.
Se lit facilement
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 22 décembre 2008
Ce livre est un cadeau et ça a été une lecture correcte, un moment de détente.
Une vie de chien !
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 29 février 2008
Un chien dans un jeu de quille ?!
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 27 février 2008
Le titre original du livre est "The man of the house". La majorité des scènes se passe en intérieur et plus particulièrement dans la maison du héros, Clyde (ou plutôt de l'anti-héros). Le quotidien tient donc une place prééminente avec la vie en colocation de Clyde et de Marcus, la maison de la sœur de Clyde avec leur père et l’Académie parallèle dans laquelle Clyde enseigne. Un côté intimiste et familier se dégage ainsi de ce roman. Le lecteur pourrait presque se sentir oppressé par ce confinement, mais ne l’est pas en raison de cette proximité avec les personnages et leur côté très humain. « The man of the house » s’est aussi l’homme qui travaille chez lui et qui lit beaucoup pour préparer ses cours. Le contraste en matière de lieu avec la fin du livre est saisissant.
Les personnages pourraient paraître pathétiques avec tous leurs états d’âme, leurs souffrances, et leurs contradictions. Cependant le chien apparaît et unit de façon brinquebalante tous ces destins. Clyde est l’anti-héros par excellence. Tout semble ne pas fonctionner pour lui. Ses amours masculines, son travail, ses relations avec son père. Ces personnages se montrent avec tous leurs défauts et leurs blessures. Ce roman pourrait sembler déprimant, mais ne l’est pas car il est réaliste et les personnages évoluent tout au long de l’histoire.
Le thème de l’université est aussi abordé. Clyde enseigne dans une académie parallèle à Cambridge. Cela correspond peut-être à une sorte d’université populaire en France, mais en beaucoup plus chère. A Cambridge, se trouve la prestigieuse université privée d’Harvard. Elle offre un contraste avec les universités américaines d’Etat au niveau de sa renommée et de la qualité de son infrastructure.
L’histoire d’un personnage homosexuel ne m’a pas tellement touché au début de ma lecture de ce livre et ne m’intéressait pas particulièrement. Cependant, la sensibilité du personnage est telle que mon attention a été captée.
De plus, l’histoire du chien est attendrissante. Elle rassemble les personnages. Lisez le roman et vous en saurez plus !
Je recommande donc la lecture de ce roman pour ses qualités d’écriture, son côté divertissant et instructif.
C'est utile, un chien, finalement....
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 20 octobre 2004
Tout ce petit monde se frôle, se fait du mal, du bien, est étrange, et à la fois très banal...
C'est un joli livre, 3° roman de l'auteur, que j'ai beaucoup apprécié.
Forums: Et qui va promener le chien?
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Et qui va promener le chien?".