Et qui va promener le chien? de Stephen McCauley

Et qui va promener le chien? de Stephen McCauley
( The man of the house)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Nutella, le 12 janvier 2004 (Rhode-Saint-Genèse, Inscrite le 31 décembre 2000, 44 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (23 210ème position).
Visites : 6 636  (depuis Novembre 2007)

Une chronique plus triste que drôle

Et qui va promener le chien? raconte l'histoire de 2 personnages: Il y a Clyde, l'homosexuel et Marcus, son colocataire playboy invétéré. L'un ne se remet toujours pas d'une rupture et l'autre est incapable d'entretenir une relation stable et durable. Et puis il y a Otis, pauvre chien à l'air traumatisé, mis en pension là par le fils de Louise, une vieille amie.
Stephen McCauley décrit de façon caricaturale et avec finesse la vie de ces trois "paumés". On sourit souvent mais la vie de ces 3 êtres inspire finalement plus de tristesse que de rires.

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Chiens perdus !

8 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 12 janvier 2012

Attention ! Derrière un titre des plus loufoque ,se cache un roman sérieux , un peinture sociale corrosive .

Clyde Carmichael ( le narrateur) partage un appartement avec Marcus Gladstone à Cambridge ( près de Boston ). Il donne des cours de littérature pour adultes , se morfond d'une douloureuse séparation avec Gordon ( son ex ) et tente de renouer une difficile relation avec son père.
Marcus - la quarantaine - peine à terminer une maîtrise en psychologie expérimentale. Il est " empêtré depuis sa naissance dans des projets inachevés , des affaires en suspens et des relations précaires". Il a attendu trop longtemps pour commencer sa vie.
Otis est un petit chien ( un bâtard ) trouvé sur une aire de pique-nique au bord de l'autoroute. Un animal misérablement craintif , à l'air pathétique.
Autour de ces 3 personnages principaux , gravitent les amis , la famille et les relations.
L'auteur dépeint avec beaucoup d'humour et de cynisme une société violentée.
Les relations torturées d'un fils et son père qui éprouve une aversion totale pour les homos.
Les personnages sont seuls parmi les leurs ( ... ) Les familles disloquées ( monoparentales ) , des enfants désorientés.
Une société qui s'uniformise , s’homogénéise , malade de " l'agitation vulgaire d'une mi-temps de football américain " .
"Une communauté qui s'acharne à se protéger de l'extérieur et qui implose de l'intérieur."
Mais surtout l'absence de communication et la profonde solitude des individus.
" Les gens ont besoin d'enfants, d'animaux familiers et d'épouses , pour mettre de l'ordre dans le chaos de leur vie. "

Une société de " chiens perdus " à la recherche d'amour.

Roman très bien écrit. Les personnages sont très attachants et le lien avec le chien fait ressortir à merveille leurs travers et leurs failles .
Une belle étude des sociétés urbaines modernes .
Excellent !

Y a d'la joie

6 étoiles

Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 43 ans) - 16 janvier 2009

La quatrième de couverture annonçait une chronique douce-amère, je l'ai trouvée plus amère que douce. Il m'a semblé que l'humour n'en était pas vraiment, qu'il s'agissait plutôt d'ironie et de dérision. Cette histoire reflète un peu l'inanité de la vie et des relations humaines.

Le narrateur est très lucide quant au pathétique de son existence dans laquelle il avoue se complaire. Trouver plus lamentable que lui le rassure et lui remonte le moral. Quant aux autres personnages, ils ne sont pas mieux lotis. Quelques-uns supportent leur médiocrité grâce à leur narcissisme. Ils s'aiment c'est déjà ça.

En même temps, on peut s'interroger quant à l'impact qu'ont sur l'existence, et l'habitude si sécurisante mais qui entraîne une dépendance, et le sens du devoir si contraignant, pouvant mener jusqu'à l'asservissement pour obtenir un peu d'affection et de reconnaissance. Décidément, ce roman incite à la morosité. Heureusement, Otis le chien, était là pour amener un peu de soleil dans l'histoire.

Se lit facilement

4 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 22 décembre 2008

Dommage, j’ai trouvé que le récit manque de puissance. Mais si je l'ai moins aimé dans l'ensemble que L'objet de mon affection, il y a des scènes qui m'ont plus touché, les scènes avec le chien surtout et je trouve les personnages plus sympathiques.

Ce livre est un cadeau et ça a été une lecture correcte, un moment de détente.

Une vie de chien !

8 étoiles

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 29 février 2008

J’ai bien aimé ce livre qui met en scène un trio assez improbable qui pourrait vite sombrer dans le pathétique mais que Mc Caulley a su rendre sympathique avec une très fine sensibilité et une bonne dose d’autodérision. Mais malgré tout l’auteur dissimule mal une certaine forme d’amertume sous-jacente que même l’humour et de la tendresse masquent mal. La fraîcheur du ton et la finesse de l’écriture rendent ce livre très agréable à lire.

Un chien dans un jeu de quille ?!

8 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 27 février 2008

Ce livre est plein de bons mots, de phrases drôles et de suspens. On sourit souvent, on rit parfois, l'ensemble du roman est bien enlevé et les situations sont quelquefois cocasses.

Le titre original du livre est "The man of the house". La majorité des scènes se passe en intérieur et plus particulièrement dans la maison du héros, Clyde (ou plutôt de l'anti-héros). Le quotidien tient donc une place prééminente avec la vie en colocation de Clyde et de Marcus, la maison de la sœur de Clyde avec leur père et l’Académie parallèle dans laquelle Clyde enseigne. Un côté intimiste et familier se dégage ainsi de ce roman. Le lecteur pourrait presque se sentir oppressé par ce confinement, mais ne l’est pas en raison de cette proximité avec les personnages et leur côté très humain. « The man of the house » s’est aussi l’homme qui travaille chez lui et qui lit beaucoup pour préparer ses cours. Le contraste en matière de lieu avec la fin du livre est saisissant.

Les personnages pourraient paraître pathétiques avec tous leurs états d’âme, leurs souffrances, et leurs contradictions. Cependant le chien apparaît et unit de façon brinquebalante tous ces destins. Clyde est l’anti-héros par excellence. Tout semble ne pas fonctionner pour lui. Ses amours masculines, son travail, ses relations avec son père. Ces personnages se montrent avec tous leurs défauts et leurs blessures. Ce roman pourrait sembler déprimant, mais ne l’est pas car il est réaliste et les personnages évoluent tout au long de l’histoire.

Le thème de l’université est aussi abordé. Clyde enseigne dans une académie parallèle à Cambridge. Cela correspond peut-être à une sorte d’université populaire en France, mais en beaucoup plus chère. A Cambridge, se trouve la prestigieuse université privée d’Harvard. Elle offre un contraste avec les universités américaines d’Etat au niveau de sa renommée et de la qualité de son infrastructure.

L’histoire d’un personnage homosexuel ne m’a pas tellement touché au début de ma lecture de ce livre et ne m’intéressait pas particulièrement. Cependant, la sensibilité du personnage est telle que mon attention a été captée.

De plus, l’histoire du chien est attendrissante. Elle rassemble les personnages. Lisez le roman et vous en saurez plus !

Je recommande donc la lecture de ce roman pour ses qualités d’écriture, son côté divertissant et instructif.

C'est utile, un chien, finalement....

8 étoiles

Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 20 octobre 2004

C'est une histoire triste, dans une ambiance douce-amère, et pourtant on sourit beaucoup. Aux réflexions caustiques du héros, Clyde, prof de littérature dans une université parallèle (oui !), dont les cours ne sont que pretexte pour les élèves à raconter leur vie; à ses relations difficiles avec sa famille; à la bizarrerie de Ben, jeune ado déboulant dans la vie de tout le monde par le biais de sa mère, ex-amie de Clyde et accessoirement ex-maitresse de Marcus, qui partage l'appartement de Clyde. N'oublions pas Otis, le chien de l'histoire, et deux-trois figurants qui passent ...
Tout ce petit monde se frôle, se fait du mal, du bien, est étrange, et à la fois très banal...
C'est un joli livre, 3° roman de l'auteur, que j'ai beaucoup apprécié.

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