Apollon et les putains de Carlos Fuentes

Apollon et les putains de Carlos Fuentes
( El naranjo)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Kinbote, le 2 janvier 2004 (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 664ème position).
Visites : 4 719  (depuis Novembre 2007)

L'amour et la mort en mer

Vince Valera, acteur au chômage qui a cependant été le seul acteur américain à obtenir un Oscar pour avoir joué dans un film européen, débarque à Acapulco avec peu de choses dont un volume des poèmes de Yeats et l’intention de faire très vite du bateau. De bar en hôtel, il aboutit à un endroit où se donne un spectacle de strip-tease régenté par une femme grotesque dont l’accoutrement fait penser à Blanche-Neige. Le lendemain, ce sera avec les filles de l’établissement qu’il prendra la mer. Bientôt Vince Valera sera au centre de toutes les attentions : le climax de cette histoire est celui où les culs indistincs des septs filles embarquées lui passent sous le nez, et que Fuentes commence à narrer de la sorte :
« Sept culs, sept. Cul intérieur de papaye qu’on vient d’ouvrir, chair rose, intouchée telle une perle carnivore et parfumée. Cul palpitant de jeune louve blessée, récemment séparée de sa mère, traversée par la maudite flèche d’un chasseur intrus. Cul de source pure, eau qui court sans obstacles, sans remords, sans se soucier de son destin qui la précipite vers la mer qui va l’engloutir dans sa fourche salée. Cul de nuit à l’affût en plein soleil, gardée en réserve en prévision des faiblesses du jour, nuit vaginale en prévision du jour où le soleil ne se lèvera plus et où le sexe de la femme devra occuper le centre de l’univers... » Etc.
Vince Valera ne s’en remettra pas, il mourra aussitôt, de trop de bonheur ? Mort, il peut enfin mettre un visage sur chaque femme, voir leur passé et leur avenir. Il les rencontre alors vraiment. Comme il était le seul à savoir manoeuvrer l’embarcation, les filles passent par des états d’âme contrastés cependant que la mer se fait menaçante.

Une sorte d’inversion du conte de Blanche Neige et les sept nains. Une fable racontée par fragments datés d’heure en heure au début et de manière plus épisodique et vague quand le mort n’a plus tous les moyens de fixer les repères.
Un récit baroque, épique, superbement écrit et mis en scène.

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Les éditions

  • Apollon et les putains [Texte imprimé] Carlos Fuentes trad. de l'espagnol, Mexique, par Céline Zins
    de Fuentes, Carlos Zins, Céline (Traducteur)
    Gallimard / Folio. 2 euros
    ISBN : 9782070304042 ; 2,00 € ; 09/10/2003 ; 93 p. ; Poche
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Assez rafraîchissant et drôle

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 7 janvier 2006

C'est un livre qui parle de sexe de manière assez drôle. Cette nouvelle est solaire et superficielle, même dans la mort. Le ton est léger, sans jamais n'être vulgaire.Les descriptions sont amusantes ou assez plaisantes.
J'ai passé un bon moment.

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