Un long chemin de Herbjørg Wassmo
( Veien å gå)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Un livre hors du commun
Je ne vais pas donner un bien grand résumé du sujet du livre, car le verso de couverture est des plus explicites sur le sujet.
Un couple accompagné de son enfant va devoir traverser à pieds et sans équipement spécial un énorme territoire entre la Norvège et la Suède. Cette dernière représente la survie et la liberté. Il fait moins 30° et ils n’ont devant eux qu’une gigantesque étendue de neige. C’est comparable au vide, au monde sans vie. Je ne pouvais pas m'imaginer qu'il était possible d'écrire autant et aussi bien sur un sujet aussi mince, un paysage aussi monotone. Mais quel effort de volonté !… Quelle lutte contre soi-même !…Quel instinct de survie !… Et enfin, quelle victoire !.Un livre ahurissant et beau à ne plus en pouvoir ! C'est fou ce que les êtres peuvent trouver comme force en eux.
Les éditions
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Un long chemin [Texte imprimé] Herbjørg Wassmo trad. du norvégien par Luce Hinsch
de Wassmo, Herbjørg Hinsch, Luce (Traducteur)
Gaïa
ISBN : 9782910030513 ; 12,00 € ; 20/08/1998 ; 220 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (5)
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Émouvant.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 12 décembre 2019
Cette attitude qui fut critiquée pendant et après le conflit, permit cependant de venir en aide aux réfugiés des pays voisin. La population réserva un accueil chaleureux aux migrants. (un exemple pour nos pays occidentaux).
Ce roman raconte l'exode d'un couple avec un jeune enfant, obligé de fuir la Norvège, et s'attaquant à l'énorme étendue glacée par des températures allant jusqu'à -40° et sans équipement spécial. Une lutte surhumaine qui leur coûta des engelures irréversibles, mais ils arrivèrent vivants à la terre promise, Sweden... twelve points !
Là, grâce à des amputations et des prothèses, ils purent lentement retrouver une mobilité.
Wassmo nous livre un texte très dur, froid (au sens propre comme au figuré) et particulièrement émouvant. Un coin de l'histoire méconnu qui rappelle que d'autres peuples ont payé plus chèrement encore que nous les affres de cette guerre. (qui devait être la dernière)
Émouvant.
Une histoire de gens ordinaires
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 29 novembre 2018
Voici un récit inspiré d'une histoire vraie .
Hiver 44/45... La Norvège est sous le joug des allemands.
Une famille survit tant bien que mal.
Lorsque la situation devient trop dangereuse, le père ancien passeur et résistant , décide de fuir avec sa femme et son fils de 5 ans.
Leur but: gagner la Suède, pays libre.
Ils s'embarquent sur des chemins de montagne par des températures de -30°c et avec un équipement plus que rudimentaire.
C'est le début d'une longue route parsemée d'embûches.
Ce livre raconte le destin tragique de cette famille ordinaire qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour gagner sa liberté.
Que de sacrifices et douleurs endurés durant ces semaines de marche et ces mois d'exil!
Que de volonté pour affronter les jours les uns après les autres !
Et surtout pas de regrets... c'était comme ça .. c'est ce qu'il fallait faire pour connaitre la liberté.
L'auteur a recueilli le témoignage de cette famille et le récit qu'elle en a fait est imprégné de retenue, de silence.
Cette famille ne sortira pas indemne de cette expérience.. il y aura toujours au fond de leurs mémoires un goût amer des épreuves endurées.
Ce témoignage est un hommage à toutes ces personnes anonymes qui subissent les horreurs des guerres, tous ces héros ordinaires qui resteront dans le silence de l'histoire.
Une lecture courte mais intense que je recommande VIVEMENT.
Quand il faut, il faut.
Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 60 ans) - 17 janvier 2011
Oui, Débézed a raison, on a vite fait d'oublier que les héros d'un jour peuvent aussi rester handicapés toujours. Eux ne l'oublient pas, chaque nuit, chaque matin.
Un livre à l'écriture rude, mais un livre sur la deuxième guerre mondiale nécessaire, car vu sous l'angle scandinave.
Les naufragés des neiges
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 17 août 2010
Quand la traversée de la montagne est achevée, il faut affronter les dégâts du voyage : les membres gelés puis l’installation dans un gîte de fortune, harcelés par la vermine, dans la crasse la plus immonde et avec une fièvre qui plonge dans le délire et fait oublier les corps qui se décomposent. Et, même si les sauveurs arrivent à temps, il faut parcourir de nouvelles étapes de ce chemin de croix : l’hospitalisation, l’amputation, la rééducation, le handicap, la différence, le regard des autres, … et enfin réapprendre la vie pour retourner dans le monde et essayer de vivre à nouveau, de gagner sa vie comme les autres car personne ne viendra à la rencontre de ces héros anonymes pour reconnaître leur courage et les féliciter pour le choix qu’ils ont fait quand l’ennemi était là.
C’est une histoire bien difficile à raconter et une fois de plus, l’auteur confie cette mission à un enfant, du moins jusqu’à ce que celui-ci s’égare dans le délire et le coma, car les adultes ne trouvent plus les mots qui permettent de raconter de telles épreuves et ils n’osent pas en employer d’autres qui pourraient évoquer leur culpabilité vis à vis de leur famille. Le père accepte mal d’avoir fait supporter les conséquences de ses choix à sa femme et son enfant. « Et maintenant, ceux qui lui sont chers sont là, en train de pourrir. Victimes de sa lutte à lui. Dans quel but ? Cela valait-il la peine ? Existe-t-il quelque chose au monde qui vaille un tel sacrifice ? » Et la mère pense qu’elle n’a pas été à la hauteur, « elle avait le sentiment que c’était de sa faute si l’enfant refusait de marcher, et s’ils étaient là, couchés et impuissants, à recevoir des soins et des aumônes. »
Avec ce roman, l’auteur veut nous parler de la résistance en Norvège mais surtout du choix individuel que certains ont fait au risque de payer un très lourd tribut à la liberté, à la justice, à la dignité ainsi qu’à toutes les autres valeurs auxquelles ils croyaient malgré la menace nazie. C’est aussi le problème des désormais célèbres « dégâts collatéraux » que toutes les guerres génèrent et qui émeuvent bien peu de monde. Ces individus anonymes victimes de combats qu’ils n’ont jamais décidés et qu’ils subissent, le plus souvent, dans la douleur la plus cruelle. Et, plus largement encore, il nous interpelle sur le handicap et le sort que nous réservons aux handicapés dans nos sociétés. Un livre, où le regard de l’enfant apporte beaucoup de candeur, de naïveté, de pudeur mais où Herbjörg Wassmo sombre un peu trop dans le mélodrame pathétique, ce qui enlève un peu de sa force et de sa crédibilité à cette histoire qui devrait cependant nous interpeller sur biens des questions qui n’ont pas été résolues. Un héros blessé ne restera pas éternellement un héros mais demeurera un handicapé jusqu’à la fin de ses jours.
Simple, dur et émouvant
Critique de Manu55 (João Pessoa, Inscrit le 21 janvier 2004, 51 ans) - 13 février 2004
Les personnages sont réels. L'histoire est vraie. L'histoire est dure.
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