La peau de l'ours de Joy Sorman

La peau de l'ours de Joy Sorman

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Christian Palvadeau, le 10 novembre 2014 (Inscrit le 19 janvier 2011, 60 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 844ème position).
Visites : 3 483 

Mais je ne suis pas un ours !

Il fut un temps où les hommes et les ours avaient un pacte. Les ours ne s’approchaient pas trop, notamment des enfants et des jeunes filles, et les hommes les laissaient en paix.

Mais un jour la règle fut transgressée. La belle et jeune Suzanne fut kidnappée par un ours et violée à de multiples reprises. Au bout de trois ans, elle réussit à s’échapper avec le rejeton de cette union. Loin d’être reçu comme l’enfant prodigue, elle est exorcisée en place publique puis enfermée dans un monastère. Commence pour son enfant hybride une longue errance où il va payer au prix fort la transgression. Animal de foire, animal de combat, animal de cirque, bête de zoo, il ne se sent pourtant bien qu’au contact des femmes. Il devra s’adapter et se soumettre sans cesse, ours d’apparence doublé d’une réflexion et d’une sensibilité d’humain.

L’ambition de départ n’est peut-être par gigantesque mais c’est fichtrement bien traité. Le roman qui nous introduit puissamment dans le regard et la solitude de cet être vivant aurait pu, par un clin d’œil à un grand livre de la littérature jeunesse, s’intituler « Mais je ne suis pas un ours ! »

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Les éditions

  • La Peau de l'ours

    Gallimard
    ISBN : 9782070146437 ; 16,50 € ; 21/08/2014 ; 160 p. ; Broché
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Fable fantastique

5 étoiles

Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 16 avril 2015

Normalement cette histoire avait tout pour me plaire mais malheureusement, elle ne m’a pas touché. Je n’ai pas compris les réactions du personnage mi-homme mi-ours qui accepte assez passivement son sort même si toute forme de révolte l’aurait certainement conduit à une mort violente. En fait, c’est le message de cette fable fantastique que je n’ai pas compris et même si une certaine poésie se dégage du récit, je l’ai lu sans émotion. C’est seulement sur les dernières pages que je suis enfin entré en empathie avec cet étrange personnage décidément bien apathique. Mon impression finale est donc assez mitigée et cette lecture ne me laissera pas un grand souvenir d’autant plus que l’écriture de Joy Sorman ne m’a pas vraiment plu.

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