Basique voire simpliste

En sortant d'une pâtisserie, Blandine Bertoncourt, 70 ans, se fait arracher son sac à main par un motard. Peu après, une femme lui annonce par téléphone qu'elle l'a retrouvé et qu'il faut venir le récupérer à l'autre bout de la ville. Profitant de l'absence de la vieille dame et disposant de ses clés, Mathieu, voleur et maître chanteur, en profite pour visiter son appartement et pour s'emparer de bijoux et d'argent. Il découvre également une tête d'homme momifiée ce qui lui donne une autre mauvaise idée...
« Fais ton cinéma » se présente sous la forme d'une longue nouvelle (66 pages) ou plutôt d'une novella de style « roman noir » qui doit servir de « teaser » et inciter le lecteur à poursuivre avec les autres épisodes de la série. Inspiré des méthodes de marketing du cinéma, ce procédé adapté au livre semble quand même un tantinet déplacé. De même, le style et l'écriture se rapprochent nettement d'un synopsis ou d'un scénario très schématique de film. Aucune description, aucun travail psychologique. Les dialogues vifs et percutants se taillent la part du lion. L'histoire sans grande originalité est néanmoins amusante et la grand-mère « indigne » sympathique. L'ennui c'est que dès le début on devine trop facilement la fin et qu'il n'y a donc ni surprise ni rebondissements imprévus. L'éditeur prétend que ces œuvres brèves (pour ne pas dire basiques voire simplistes) sont destinées à des lecteurs et des lectrices qui aiment VOIR l'histoire qu'ils sont en train de lire... N'est-ce pas prendre les gens pour des imbéciles ? Des minus dépourvus d'imagination ? Au bout du compte, le lecteur peut redouter que cet étrange mélange des genres ne représente le futur de la littérature. Si c'était le cas, alors à quoi bon lire ? Autant aller regarder un film, se promener ou planter des choux !

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  Fais ton cinéma (Episode 1)

  de Delauré, André
  Numeriklivres
  ISBN : SANS000043384 ; 29/06/2014 ; 66 p. ; ebook