Cataract City de Craig Davidson

Cataract City de Craig Davidson
(Cataract City)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Dirlandaise, le 12 octobre 2014 (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 2 839 

Survivre dans une ville rude

Craig Davidson est un écrivain canadien vivant à Calgary, Alberta. J’ai lu son livre dans le cadre de la rentrée littéraire et je dois avouer avoir été fortement impressionnée par le style et le talent de l’auteur. L’histoire se passe à Cataract City (Niagara Falls). Deux jeunes garçons sont enlevés par un lutteur dont le jugement est fortement altéré par une absorption massive de médicaments. Les deux jeunes amis vivront l’enfer. Plus tard, devenus adultes, ils tentent de survivre dans une ville rude peuplée de brutes et de malfrats.

Quel bon livre que voilà ! Je l’ai lu avec avidité. Craig Davidson excelle dans l’art de décrire les scènes d’action telles que combats sanglants de boxe, survie en forêt, courses de lévriers, poursuite dans la neige et le froid extrême. Ses personnages ne peuvent échapper à la grisaille qui règne sur la ville. Vouloir la quitter est leur but mais Cataract City ne laisse pas échapper ses habitants si facilement et les deux amis l’apprendront à leurs dépens. C’est une belle histoire d’amitié. Le passage de la survie des deux garçons en forêt m’a fait penser au livre de Stephen King « La petite fille qui aimait Tom Gordon ». On y retrouve la même angoisse et j’ai lu avec le même petit frisson éprouvé à la lecture du King.

« Mahoney s’est rapproché un peu plus du trottoir, et j’ai aperçu le type à l’intérieur : environ trente-cinq ans, déjà ridé, la peau curieusement jaune, comme les yeux de ces chats qui pleurent tout le temps. Il avait l’air malade et ne l’était sans doute pas. C’est simplement qu’on vieillit vite, ici. Mon père comparait Cataract City à un réservoir d’air comprimé. La vie y est dure d’une année à l’autre, les garçons deviennent des hommes, parce qu’ils n’ont pas le choix. La pression s’incruste dans les visages et dans les corps. On voit des gars de vingt ans, aux mains noircies en permanence par la graisse pâteuse qui sert à lubrifier les rotatives de la Bisk. Certains sont déjà voûtés à trente ans. À quarante, ils ont le front plissé comme l’écorce des séquoias. On n’a pas le temps de vieillir ici, on devient vieux avant. »

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