La femme au carnet rouge de Antoine Laurain

La femme au carnet rouge de Antoine Laurain

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ludmilla, le 9 septembre 2014 (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 12 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 760ème position).
Visites : 8 249 

Mais pourquoi ce livre est-il si court ?

J’avais découvert Antoine Laurain avec « Le chapeau de Mitterrand », une belle fable que j’avais beaucoup aimée. Ce nouveau livre allait-il être à la hauteur du précédent? Oui !

Une femme se fait agresser et voler son sac. Un libraire trouve ce sac, sans papiers, ni argent, évidemment. Le contenu du sac lui permettra-t-il de retrouver sa propriétaire ?
Mais… « il allait commettre un acte interdit. Une transgression. Un homme ne fouille pas dans le sac d’une femme – même les peuplades les plus reculées devaient elles aussi obéir à cette règle ancestrale. Les maris en pagne n’avaient sûrement pas le droit d’aller chercher une flèche empoisonnée ou une racine à grignoter dans le sac en peau tannée de leur épouse. »

J’ai retrouvé dans ce livre le même plaisir de lecture, la même « bouffée de bonne humeur », comme dirait Septularisen, que dans « Le chapeau de Mitterrand ».
Un livre qui se lit vite, trop vite, et dans lequel on se trouve si bien qu’on aimerait y rester plus longtemps.

Laurent, Laure, Chloé, sans oublier le chat Belphégor, je serais bien restée en votre compagnie plus longtemps…

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Laure et Laurent...

7 étoiles

Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 23 juin 2017

En rentrant chez elle un soir Laure se fait agresser par un inconnu qui lui vole son sac à main. Elle ne peut plus rentrer chez elle ni appeler des amis pour la dépanner. Le lendemain, Laurent, libraire au Cahier rouge trouve son sac au coin d’une rue. Voulant dans un premier temps le déposer au commissariat de police, il le ramène finalement chez lui et feuillette le carnet rouge de cette femme. C’est décidé, il va retrouver la propriétaire de ce sac en menant son enquête.
Roman très agréable à lire avec les livres, les auteurs, les librairies en fond. Les similitudes entre les deux personnages principaux sont certes peu discrètes (Laure a un carnet rouge, Laurent travaille au Cahier Rouge) mais pas dérangeantes. Laurent va même rencontrer un auteur français connu pour avancer dans son enquête. Un peu d’éléments surprenants m’ont troublé de savourer complètement ce roman : la réaction de la police quand il amène le sac, la fin de la relation de Laurent avec son amie, très vite expédiée (trop fleur bleue moi ?) … Ça ne m’a pas empêché d’apprécier cette enquête romantique même si la fin est un peu trop prévisible.

Le sac à main mauve

7 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 10 mai 2017

Un libraire parisien dans la quarantaine trouve un sac à main mauve déposé sur le couvercle d’une poubelle. Visiblement, une femme a été victime d’un vol et le voleur s’est débarrassé du sac en l’abandonnant après avoir gardé le portefeuille, le cellulaire et autres objets de valeur. Dès lors, le libraire devient obsédé et tente par tous les moyens de retrouver la mystérieuse inconnue. Malheureusement, les pièces d’identité sont manquantes et retrouver cette femme s’avère une tâche ardue et presque impossible, pourtant…
Une jolie histoire qui ne va pas sans rappeler les livres de Modiano ( tiens un taxi mauve, un sac à main mauve... ah non c'est Michel Déon qui a écrit ce livre...) que l’auteur vénère allant jusqu’à lui décerner le titre de « plus grand écrivain vivant » ce qui n’est pas rien. J’avoue avoir été happée dès le début et avoir tourné les pages avec avidité voulant connaître le fin mot de cette aventure romantique et sentimentale. Tous les ingrédients y sont : la mystérieuse inconnue (enfin pas pour le lecteur mais pour le libraire…), un homme séduisant et tout à fait charmant, un chat nommé Belphégor, une fille débrouillarde et pleine d’audace etc…
Un livre léger et très agréable à lire, assez court pour ne pas lasser. La fin aurait pu être plus originale mais bon, j’ai beaucoup aimé.

Littérature "feel-good"

8 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 5 mars 2017

Un petit livre sympathique, qui met de bonne humeur comme le dit Ludmilla. Malgré le plaisir évident à lire cette romance (prévisible, mais c'est le genre qui veut ça), j'ai été un peu agacé par cette vision "carte postale" de Paris (les beaux appartements, la librairie de quartier, le petit resto pour prendre le lunch à midi, ...) : on se croirait dans la Amélie Poulain.

En bref : c'est court et se lit très vite, avec plaisir. Mais est-ce suffisant pour prétendre à un prix critiqueslibres.com ?

Oui... mais non !

6 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 28 janvier 2017

Oui, mais non.

Un joli petit livre qui livre une jolie histoire.
Mais je n'ai pas pu trouver la même joie qu'avec le chapeau de Mi-mitte, certes le sujet est plus grave, plus romantique aussi.
Un roman de détente, bien écrit (ce qui ne gâte rien).
Je lui reproche d'être un peu dans la lignée du roman français d'aujourd'hui : les mêmes valeurs, un phrasé presque identique, on profite pour lancer un clin d'oeil à Houellebecq en espérant qu'il vous rendra la pareille (là j'extrapole... mais ce que je veux dire c'est que le roman français actuel est un peu nombriliste).

Un bon texte, sans plus !

C'est la romance de Paris

5 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 16 janvier 2017

Pour moi qui ai toujours autant de plaisir à regarder Nuit blanche à Seattle, summum de la comédie romantique hollywoodienne des années mille neuf cent quatre-vingt-dix, il m'est difficile de dénigrer complètement La femme au carnet rouge. Comme dans le film avec Tom Hanks et Meg Ryan le lecteur y est en suspendu en effet à la probabilité de la rencontre sentimentale des deux protagonistes principaux du fait d’un destin malicieux.

Mais le souci est que le récit cumule les situations convenues et les schémas du genre, dans un Paris idéalisé (malgré quelques rappels à la réalité du monde, comme le mari de Laure mort en Irak), où les personnages sont relativement délivrés des contingences matérielles (Laurent le libraire indépendant par exemple avoue faire « un bon chiffre d’affaires », au rebours des inquiétudes de cette profession). La fin du livre n’échappe hélas même pas elle non plus au traitement conventionnel de ce type d'histoires. C’eût été pourtant y mettre un grain de témérité bienvenue.

Je trouve par contre que l’utilisation du « vrai » personnage de Modiano est fait à bon escient et sert bien la thématique et l’ambiance générale du livre, qui reste pour moi une romance plaisante mais sortant bien trop peu de l’ordinaire.

Dans les règles de l'art

7 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 13 janvier 2017

"La femme au carnet rouge" est une romance très agréable à lire. Avec cette particularité, notable, que la séduction ne passe pas par les corps d'abord mais par les objets et les comportements. A distance, indirectement.

Le scénario tient la route et c'est bien écrit. Il manque cependant un peu d'inattendu et d'aspérités, mais c'est probablement le propre de ce genre littéraire. Les protagonistes sont irréprochables, séduisants et sentimentalement non épanouis. Les situations s’enchainent dans le meilleur des mondes. A quand une romance où la femme ne se réveille pas de son coma?

Craquant

10 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 9 janvier 2017

Allez ! Jusqu’à 5 étoiles pour la charge émotionnelle de la fin de ce roman, à faire craquer le cœur des midinettes (dont je dois faire partie).
Un roman équilibré, entre écriture agréable et sans aspérités, histoire « normale » tout en étant un peu « merveilleuse » sur les bords, et une fin qui dynamite le stock d’émotions placées çà et là au fil des pages. Oui, l’équilibre, c’est ce qui me parait bien définir « La femme au carnet rouge ».

« Le café L’Espérance se situait tout au bout, à l’angle avec le boulevard et le marché du week-end. Les poubelles étaient sorties devant chaque porte cochère, accompagnées pour certaines de quelques pièces de mobilier obsolète qui attendaient le service des encombrants. Laurent dépassa l’une des poubelles, ralentit – l’image avait mis quelques secondes à s’imprimer dans son esprit – puis se retourna et revint sur ses pas.
Posé sur le couvercle, il y avait un sac à main. En cuir mauve et en très bon état. »

C’est bien le déclencheur de ce qui va motiver Laurent, un financier recyclé libraire, à se lancer à la recherche de l’improbable propriétaire du sac mauve, visiblement volé et déposé là sur une poubelle.
Recherche apaisée, au fil des quelques indices que peuvent contenir un sac à main féminin. Ca ne ressemble à une enquête que de très loin à vrai dire. Nous allons davantage vers le partage de la vie au quotidien d’un libraire quadragénaire parisien, un peu secoué dans sa vie sentimentale et suffisamment fleur bleue pour s’amouracher virtuellement de ce qu’il imagine être la propriétaire du sac …
Propriétaire, elle, qui a dû passer par une phase coma après l’agression au cours de laquelle on lui a volé son sac.
Entrelacez tout ça. Traitez le avec bienveillance et loin du sensationnalisme, au quotidien d’une vie qui pourrait être la vôtre ou la mienne. Faites-vous plaisir en faisant intervenir en personnage secondaire ni plus ou moins que Patrick Modiano (je pense qu’Antoine Laurain, lui, s’est fait plaisir !) et vous accouchez de « La femme au carnet rouge ». Un bonheur de lecture.

Le romantisme existe encore…

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 4 janvier 2017

...et c'est tellement agréable !
L'agression de Laure Valadier dure à peine quelques minutes. Un violent coup sur la tête, et le voleur s'enfuit avec son sac à main.
Un sac à main mauve que Laurent Letellier, libraire quadragénaire remarque, posé sur une poubelle. Il hésite un peu mais comprend qu'il disparaîtra s'il ne le porte pas au commissariat.
Parce qu'un sac de femme, c'est plus qu'un simple contenant. Si celui ci n'a plus de papiers d'identité, plus de porte-feuille ni de portable, les objets que Laurent découvre le séduisent. Du petit carnet rouge, aux cailloux, au parfum… .
À la manière d'un enquêteur, Laurent va rechercher la propriétaire avec de minces indices : un livre de Modiano dédicacé, un ticket de pressing…
"Aux questions : pourquoi avez-vous cherché personnellement la propriétaire du sac ? Pourquoi avez-vous attendu un écrivain… Pourquoi le pressing… Pourquoi ….. Laurent n'aurait qu'une unique et répétitive réponse -sincère mais peu satisfaisante : je ne sais pas."

De la tendresse sans mièvrerie, qui fait du bien, une construction cohérente, autour de métiers aussi séduisants que les personnages.
Un roman fluide, des héros attachants, des conditions peut-être un peu trop prévisibles, mais tellement agréable à lire.

un livre léger

5 étoiles

Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 2 janvier 2017

La femme au carnet rouge est ma première incursion dans l'univers d'Antoine Laurain. Une incursion assez décevante pour ma part. J'ai peu d'appétence pour les comédies romantiques, que ce soit au cinéma ou en film, et j'ai eu l'impression, à cette lecture, d'être plongée dans un scénario sans trop d'inventivité, une bluette parfois charmante, légère et frivole, parfois recouverte de guimauves et de petites fleurs bleues. J'ai peu gouté au rapprochement des prénoms (Laure, Laurent, une histoire de double ?), aux inattendus qui font avancer la quête du libraire (l'écrivain "pierre de rosette", ...). J'ai trouvé les personnages stéréotypés : Laurent est charmant sans être beau, intellectuel et empathique, Laure est mystérieuse, féminine, intelligente et cultivée, exerçant le métier inattendu de doreur, avec un regard clair et un grain de beauté au-dessus de la lèvre droite, et pour les personnages secondaire, on trouve : la femme carriériste et jalouse, le défunt photographe de guerre mort au combat, le bon copain gay... De même, sur le fond, j'ai un peu de mal avec l'évènement à l'origine de ce récit : la fouille d'un sac à main, geste intrusif s'il en est.
Il y a ceci dit quelques passages savoureux (les interventions de Chloé m'ont beaucoup amusée), le style est agréable et fluide sans être bâclé, le rythme est enlevé, et l'ensemble se lit sans déplaisir. Il y a quelques réflexions sur les relations amoureuses et les sacs à main des femmes plutôt intéressantes.
Ce livre est sans doute une lecture plaisir-détente, que l'on apprécie en vacances, quand on n'a pas envie de se prendre la tête. Moi, je l'ai trouvée trop légère et plutôt convenue, dommage !

Un joli roman

10 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 13 août 2016

C'est une booktubeuse qui m'a donné envie de lire ce livre. Laurent, en allant travailler dans sa librairie un matin, trouve un sac à main posé sur une poubelle. Intrigué, il prend le sac à main et le ramène chez lui. S'ensuit alors une série de petites aventures... A qui appartient ce sac?
C'est un joli roman, tout simple, qui ne prend pas la tête, facile à lire et qui est positif, donc parfait pour les vacances. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur et sa capacité à faire vivre ses personnages. A prêter ou à offrir!

Le fil d’Ariane

9 étoiles

Critique de Isis (Chaville, Inscrite le 7 novembre 2010, 79 ans) - 14 novembre 2014

Rien de plus révélateur de la personnalité d’une femme que le contenu de son sac à main, n’est-ce pas ? Or on apprend, dès les premières phrases de «la femme au carnet rouge», que Laure s’est fait voler le sien ; celui-ci sera récupéré le lendemain sur un couvercle de poubelle par Laurent, libraire de son état, qui, au lieu de le rapporter rue des Morillons (il n’y aurait plus de roman, dans ce cas !) déploiera un maximum d’efforts pour retrouver sa propriétaire en utilisant les précieux indices que peuvent être un trousseau de clefs, un ticket de pressing, ou ce petit carnet rouge, riche en confidences intimes, généreusement laissés par le voleur. Y parviendra-t-il ? Et par quels moyens ? A partir de ce banal fait divers, doublé de ce constat intemporel sur les sacs des femmes, l’auteur imagine de savoureux quiproquos et péripéties en tout genre. Petit à petit, les indices se précisent, le fil d’Ariane se dévide brin à brin, pour le plus grand plaisir du lecteur, subjugué par autant d’habileté dans le style et sur le déroulement des événements. Ce petit ouvrage plein d’humour de tendresse et de suspense se lit d’un trait, un sourire de connivence au coin des lèvres, tant cela sonne vrai. Un pur divertissement à ne pas manquer, surtout si vous aimez les chats et...Patrick Modiano. Vous saurez pourquoi en lisant ce petit bijou !

Forums: La femme au carnet rouge

Il n'y a pas encore de discussion autour de "La femme au carnet rouge".