Forêt contraire de Hélène Frédérick
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un roman en demi-teinte
Une jeune femme criblée de dettes fuit Paris pour s'installer dans une maison familiale au Canada. Elle fait la connaissance d'André, un ancien comédien qui lui redonne le goût des autres et d'elle-même.
C'est une belle écriture, mais le fait que la jeune femme parle par moments d'elle-même comme d'une autre personne m'a gênée. De même, la ponctuation n'existe pas dans les dialogues, ce qui rend l'ensemble une peu flou, c'est dommage. L'intimité de la femme est cependant intéressante et sa pensée aussi.
Les éditions
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Forêt contraire [Texte imprimé] Hélène Frédérick
de Frédérick, Hélène
Verticales
ISBN : 9782070143894 ; 5,21 € ; 06/02/2014 ; 168 p. ; Broché -
FORÊT CONTRAIRE
de Frédérick, Hélène
Héliotrope
ISBN : 9782923975481 ; CDN$ 13.95 ; 01/02/2015 ; 163 p. ; Paperback
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Ma cabane au Canada
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 28 août 2015
Nous rallumerons le feu
Nous n'aurons pas de voisins
Parfois seul un vieil indien (vieil homme dans le roman)
Entrera dans ma cabane au Canada
Je te dirai le nom des fleurs sauvages
Je t'apprendrai le chant de la forêt
Le roman d’Hélène Frédérick n’est pas une invitation à s’aimer dans une nature vierge que personne ne peut profaner. On est loin du texte sirupeux de la chanson. Il s’agit d’une histoire de libération afin de se redonner une virginité dans la solitude sylvestre. Ce n’est pas l’éloge de la fuite, mais celle de la réconciliation. Se réconcilier avec un passé douloureux et avec les courants adverses de l’existence. L’isolation est un défi, car elle ramène à la surface des souvenirs pénibles que l’on croyait enfouis à tout jamais tels que celui de l’essayiste allemand que l’héroïne, au prénom incertain, a connu dans une librairie. L’imaginaire de la jeune femme, baptisée Sophie par un vieux voisin généreux à son égard, initie une rencontre improbable avec cet homme dont elle a lu tous les livres. Comme une histoire de masques, il s’agit de le débusquer dans un esprit qui l’a adulé en secret. Le procédé très littéraire crée des miroirs qui facilitent la reconnaissance de ce que l’on est, une amoureuse passionnée d’une ombre passagère. En fait, la jeune femme se cherche, Et Antoine, son vieux voisin, l’aide à garder contact avec la réalité afin qu’elle ne perde pas de vue sa rédemption.
L’auteure a dressé une trame psychologique, tel un tableau impressionniste. Il ne faut pas s’attendre à une suite de péripéties qui mènent au dénouement. C’est une fresque représentant habilement l’état d’une âme en quête de salut.
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