La vie au bout des doigts de Orianne Charpentier

La vie au bout des doigts de Orianne Charpentier

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Enfants => 12-15 ans

Critiqué par JulesRomans, le 8 septembre 2014 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 66 ans)
La note : 8 étoiles
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Et un petit coup d’Apollinaire pour la route ! (allusion au poème "La petite auto")

L’on sait que les ouvrages de littérature de jeunesse tournant autour d’Apollinaire (comme "Il y a" "Apollinaire le poète combattant" ou "1914, Apollinaire s’en va-t-en guerre") ou y faisant allusion (ainsi "Elle posait pour Picasso"), ne manquaient jamais d'être signalés par nous. Aussi est-il bon de souligner l’intérêt que Guenièvre et son amie portent à l’œuvre d’Apollinaire :

« Il y avait le fameux recueil d’Apollinaire que Pauline admirait tant, "Alcools" (et Guenièvre ne put s’empêcher de s’étonner qu’une jeune fille aussi sage que Pauline pût lui offrir, à elle, un livre au titre si peu recommandable) ». (page 74)

« C’est un grand ami de votre cher Apollinaire, vous savez ». (page 109)

La fin de l’ouvrage conte même dans le chapitre "L’adieu à Apollinaire" (pages 384 à 388) la présence de l’héroïne aux obsèques du poète.

En fait l’ouvrage conte la vie d’une jeune fille entre 1913 et 1919, avec même un épilogue qui nous projette en 1927 au Canada alors que Guenièvre s’apprête à épouser Edmond un ancien combattant de la Grande Guerre.

Un grand mystère plane sur les conditions de disparition des parents de la jeune héroïne et cette dernière a hérité des dons de guérisseur d’une branche de sa famille, ceci amène parfois à des clins d’œil à l’œuvre d’Harry Potter. On suit d’abord les difficultés pour l’héroïne de supporter les règles d’un internat pour filles.

Il s’agit beaucoup plus d’un roman de formation avec des secrets de famille que d’un roman historique, toutefois on a un large développement sur les deux périodes (près de 200 pages pour chaque partie) la fin de la Belle époque et toute la Première Guerre mondiale. Aussi on perçoit bien les deux sociétés civiles de l’époque et en particulier l’évolution de la condition féminine au cours de la Première Guerre mondiale. "La vie au bout des doigts" constitue un beau prolongement pour des lycéennes de titres pour les collégiennes toujours chez Gallimard comme "Le journal d’Adèle" et "Infirmière pendant la Première Guerre mondiale".

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