La Vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch
(Venus im Pelz)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Visites : 3 235
L'oeuvre fondatrice du masochisme
Le narrateur lit le journal de Séverin, un jeune gentilhomme venu d'une petite ville des Carpates, qui raconte sa rencontre avec Wanda.
Jeune veuve, rousse et jolie, sa fourrure de zibeline est le summum de sa beauté pour Séverin. La comparant à la Vénus, il ne peut lui résister. Après l'avoir enfin abordée, après de longues discussions sur les relations hommes-femmes, après lui avoir demandé si elle pourrait l'aimer, Séverin lui avoue son amour qui le fait souffrir. Wanda lui précise qu'elle ne peut pas aimer qu'un seul homme, car après être tombé amoureux il sera faible et docile. Séverin avoue être dominé par sa suprasensibilité et ne pas craindre la tyrannie ni la cruauté d'une femme, encore moins si celle-ci revêt une fourrure.
Wanda rédige alors deux contrats : l'un stipulant que Séverin sera son esclave et qu'il devra s'appeler Gregor, en échange la jeune femme accepte d'apparaître le plus souvent possible avec une fourrure ; le second, au cas où, explique qu'il s'est suicidé.
A partir de là se déroule une vie aristocratique faite de voyages, pendant laquelle Séverin/Grégor joue le rôle d'un valet le jour, à porter les valises, à ne s'alimenter que lorsque sa belle le lui permet, puis à faire l'esclave le soir, attaché et fouetté par Wanda et sa fourrure et par des Négresses.
Jusqu'au jour où Wanda rencontre un Grec dont elle tombera amoureuse. Ne supportant cette situation, Séverin décide de partir. Mais il en a oublié le contrat, et le fait qu'en tant qu'esclave il n'a pas un sou. Il est donc contraint à revenir et n'a qu'un souhait : Wanda n'a qu'à le tuer. Ce qu'elle ne fera pas. A la place, son dernier jeu, cruel comme Séverin le souhaitait au départ, sera de l'attacher, le fouetter, non par elle, mais par le Grec. Situation insupportable. Les deux amoureux étant partis, lui se retrouve libre mais humilié par quelqu'un d'autre que sa maîtresse.
Enfin, une fois lu le récit de Séverin, la narrateur lui demande : "Et quelle est la morale de cette histoire?" [...]
"C'est que la femme, telle qu'elle a été créée par la nature et telle qu'elle attire l'homme actuel, ne peut être que son ennemie, son esclave ou sa despote, mais jamais sa compagne. Elle ne pourra l'être que lorsqu'elle sera son égale en droit, lorsqu'elle sera son égale par l'éducation et le travail." [...]
Un roman singulier, issu du romantisme allemand, dans lequel de nombreux auteurs et œuvres se retrouvent dans les dialogues entre Séverin et Wanda. Les quelques passages érotiques semblent à notre époque plutôt pudiques. Finalement un livre assez philosophique sur les relations hommes-femmes et l'amour passionnel.
Les éditions
-
La Vénus à la fourrure [Texte imprimé] Leopold von Sacher-Masoch nouvelle traduction de Pierre Malherbet
de Sacher-Masoch, Leopold von Malherbet, Pierre (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266240680 ; 7,44 € ; 07/11/2013 ; 181 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Forums: La Vénus à la fourrure
Il n'y a pas encore de discussion autour de "La Vénus à la fourrure".