Comme un chant d'espérance de Jean d' Ormesson
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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"Dieu ne joue pas aux dés" Einstein
Nous avions laissé Jean d'Ormesson avec Marie et Dieu dans son précédent et épatant livre "Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit" et nous le retrouvons ici , en compagnie de Dieu et de Max Planck, théoricien du mur de Planck.
Loin de Plessis- Lez- Vaudreuil et de Symi, notre infatigable académicien prolonge son exploration des mystères de l'Univers avec ce dernier livre, intitulé comme "Un chant d'espérance", reprenant ainsi le titre du dernier chapitre de "Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit". La boucle est bouclée, comme souvent chez d' Ormesson.
Pourtant, comme un goût de "réchauffé" dans ce livre.
Rappelez vous, c'était en 1996: "Avant le tout, il n'y avait rien", incipit de "Presque tout sur presque rien" et "Il n'y avait rien. Et ce rien était le tout", dans "Comme un chant d'espérance".
Certes, Jean d'Ormesson finit par nous surprendre en publiant là où ne l'attend pas. Passant d'un livre testament à un livre de vulgarisation de cosmologie et de physique mathématique, publiant des livres de 250 pages une année, puis plus léger de 120 pages , une autre, j'avoue que son éclectisme est désarmant.
Dans ce roman, nous passons du tout au rien, du néant à la lumière, de Dieu au diable, des hommes à Dieu, du big bang à l'expansion de l'Univers mais aussi de la vie à la mort, de l'Ecclésiaste à Flaubert.
Jean d'Ormesson nous livre, une fois encore, et avec clarté, l'immensité de ses connaissance.
Pourtant, je lui préfère nettement ses ouvrages plus intimes comme "qu'ai-je donc fait" ou de (faux) souvenirs comme le magnifique "Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit" que j'ai relu déjà trois fois ou "Au plaisir de Dieu", (là, je ne compte plus mes relectures) ou encore plus ambitieux comme "la gloire de l'Empire".
Mais de boudons pas notre plaisir.
A la veille de rentrer dans la prestigieuse collection de "la Pléiade", je ne peux que saluer la sortie d'un ouvrage de mon auteur préféré.
Les éditions
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Comme un chant d'espérance [Texte imprimé]
de Ormesson, Jean d'
H. d'Ormesson
ISBN : 9782350872766 ; 16,00 € ; 12/06/2014 ; 160 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (6)
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La genèse du monde, l'histoire de la science et l'existence de Dieu
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 3 janvier 2020
A la manière de la maïeutique, il pousse à l'interrogation la lectrice et le lecteur sur des sujets lourds de sens philosophiquement et ouvre la porte à des doutes. En cela, la démarche reste intéressante, même s'il eût pu approfondir ce qui reste souvent évoqué un tantinet en surface.
Et Dieu dans tout ça...
Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 1 décembre 2014
C’est en tout cas ce que Jean d’Ormesson nous fait toucher du doigt dans ce court essai qu’il présente lui-même comme un roman.
Fort de l’idée de Flaubert d’écrire un roman sur rien, Jean d’Ormesson, au soir de sa vie s’y risque : après « c’est une chose étrange à la fin que le monde » et « Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit », il met avec ce court essai/roman la touche finale à cette trilogie de l’âge mûr et du questionnement existentiel en évoquant la parenthèse humaine au milieu de l’infini du temps entre le mur de Planck et le mur de la mort.
Nombreux sont les thèmes évoqués par l’auteur qui ont déjà été débattus par autant de scientifiques et de philosophes, mais qu’importe : la prose pleine d’élégance et de poésie de Jean d’Ormesson leur apporte un éclairage nouveau. Du grand art, Monsieur ! Et merci pour tout, même si vous devez me rétorquer : « De rien… ».
L'être et le néant
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 20 novembre 2014
Un long poème sur Dieu
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 1 août 2014
Quelle réussite et quel brio (une fois de plus) !
Extraits :
- La vérité est que sur l’avant-notre-monde comme sur l’après-notre-mort nous ne savons rien.
- Le coup de génie de Dieu est d’avoir créé l’espace et d’avoir créé le temps.
- (Prière de Jean d’Ormesson)
« J’ai aimé Dieu, qui n’est rien aux yeux des hommes qui ne sont rien. Je n’ai détesté ni les hommes ni les femmes. Et j’ai aimé la vie qui est beaucoup moins que rien, mais qui est tout pour nous. Je chanterai maintenant la beauté de ce monde qui est notre tout fragile, passager, fluctuant, et qui est notre seul trésor pour nous autres, pauvres hommes, aveuglés par l’orgueil, condamnés à l’éphémère, emportés dans le temps et dans ce présent éternel qui finira bien, un jour ou l’autre, par s’écrouler à jamais dans le néant de Dieu et dans sa gloire cachée. »
- Puisque rien ne peut sortir de rien, comment l’univers peut-il sortir du néant ? La question agite les hommes depuis qu’ils sont capables de penser. Et ils ont inventé mille fables et d’innombrables subterfuges pour éviter l’invraisemblable vérité : Dieu tire le monde de rien, c’est-à-dire de lui-même.
Comme un chant d'espérance
Critique de Pabloemma (yaoundé, Inscrit le 22 juillet 2014, 38 ans) - 27 juillet 2014
Dieu maître de tout mais rien sans les hommes ?
Critique de Eloisee (, Inscrite le 24 juin 2014, 44 ans) - 24 juin 2014
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