Celle qui n'était plus de Pierre Boileau, Thomas Narcejac

Celle qui n'était plus de Pierre Boileau, Thomas Narcejac

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Lison, le 2 juin 2014 (Inscrite le 6 février 2014, 74 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 805ème position).
Visites : 5 156 

Mireille a disparu

De façon étonnante, ce roman, signé de l’entité littéraire Boileau-Narcejac et naguère quasiment un classique, n’a jamais été critiqué sur ce site.
Il me semble pourtant encore dans les mémoires, en partie grâce à l’adaptation cinématographique de Clouzot, "Les Diaboliques" qui, bien que s’éloignant sensiblement du roman, garde en commun avec lui le principe de la machination "diabolique". Le roman a d’ailleurs emprunté le titre du film pendant longtemps, la tendance étant actuellement de lui restituer celui d’origine.

Fernand Ravinel se laisse persuader par sa maîtresse, femme dominatrice et médecin de surcroît, d’assassiner sa femme Mireille, afin de toucher la prime d’assurance. La victime, après avoir été droguée, est noyée dans une baignoire puis déposée dans un lavoir pour faire croire à un accident. Mais au moment de découvrir le corps devant témoin, il a disparu…

Ce roman, essentiellement axé sur le personnage de Ravinel, est avant tout le récit de la dérive d’un homme faible et influençable, tiraillé entre remords et incompréhension, dans une solitude désespérante, qui perd peu à peu pied avec la réalité.
D’une première lecture, j’avais gardé le souvenir d’un roman policier à l’intrigue bien ficelée et au dénouement inoubliable. J’y ai vu cette fois-ci un récit de bonne tenue littéraire qui n’est pas sans rappeler l’univers de Simenon, mais dont l’ambiance lugubre, le pessimisme et les personnages antipathiques et insaisissables m’ont un peu plombé le moral.

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Belle intrigue, traitement faible

6 étoiles

Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 14 février 2017

"Les Diaboliques", ce film de Clouzot a plus fait pour la notoriété de cette intrigue que le roman dont il est tiré. Il en garde toute la puissance et tout le mystère, tels que présents dans le roman. Dans celui-ci, les remords et réflexions du mari, pseudo-assassin de sa femme, occupent la majeure partie du récit. Or ils paraissent longs et filandreux, sans grande consistance. Par contre les motivations des deux femmes, leur homosexualité inavouée, ne sont même pas esquissées. Ce qui constitue la grande faiblesse de ce roman dont le texte ne soutient pas suffisamment la remarquable intrigue.

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