La petite chartreuse de Pierre Péju
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Quand on est libraire, ...!
On n'en est pas moins homme ! Ou presque ! La différence est que l'on a un vrai métier, lire,... et dans la tête plein de phrases, de mots, de ces écrits que l'on passe son temps à lire ... et qui vous reviennent comme des bouffées de délire chaque fois que l'on en a besoin, car on perd pied de bonheur ou de malheur,... Et dans ce roman, notre libraire, grand lecteur devant Dieu et les hommes, en a des malheurs, d'horribles malheurs mais en compensation : une seule vraie vie, lire .. les livres, ... vivre par lecture, pour la lecture, lire, lire, lire,... Et quand vivre, c'est lire ,.. ou lire, c'est vivre, le jour où on quitte la vie, on oublie les livres,...
Une belle écriture que celle de Piéju qui vous laisse longtemps un goût de bonne lecture dans la bouche et dans la tête une méditation : que veut dire lire quand on lit et quand on fait de sa vie une vie de lecture !
Les éditions
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La petite chartreuse [Texte imprimé], roman Pierre Péju
de Péju, Pierre
Gallimard / NRF
ISBN : 9782070767007 ; 9,00 € ; 09/10/2002 ; 178 p. ; Broché -
La petite chartreuse [Texte imprimé] Pierre Péju
de Péju, Pierre
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070313303 ; EUR 5,70 ; 12/02/2004 ; 198 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (17)
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Incompréhension
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 13 ans) - 23 avril 2019
La petite chartreuse est une histoire qui nous émeut dès les premières pages puisque cela conte l’accident stupide d’une gamine qui n’a pas demandé à être là avec une camionnette conduite par un homme sensible et amoureux des livres. Mais assez vite, le lecteur s’essouffle, s’ennuie, tourne en rond et se perd. Je ne me souviens déjà plus de la fin. Finalement, je n’ai pas accroché. Et je ne comprends toujours pas ce titre.
Ennui
Critique de Marie33 (Le Médoc, Inscrite le 1 octobre 2010, 58 ans) - 27 janvier 2012
D'une émouvante justesse de ton...
Critique de Pepe (, Inscrite le 18 février 2008, 43 ans) - 16 mai 2008
J'avais déjà beaucoup aimé "Le rire de l'ogre", mais cette fois-ci Pierre Péju joue avec encore plus de subtilité sur la corde sensible de chacun d'entre nous. Celle qui, si on l'écoute attentivement, nous mène sur la voie de la folie douce...
... d'un ennui !
Critique de Zohé (, Inscrite le 14 février 2007, 51 ans) - 17 février 2007
Inintéressant au plus haut point !
Critique de Ediane (Yvelines, Inscrite le 5 juin 2006, 53 ans) - 8 juin 2006
La petite Chartreuse
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 28 mai 2006
L’intervention narrative de l’un des camarades d’école persécuteurs comme prétexte sans suite pour expliquer le caractère de Vollard, pour justifier ses insomnies est décevante car on s’attend à le revoir, à une rencontre avec lui.
Tout cela est sans aucun doute volontaire mais l’ambiance, un peu glauque et noire, l’écriture parfois crue et torturée ne véhiculent pas l’envie d’aller jusqu’au bout, n’invitent pas au partage des sentiments ni à la sollicitude.
J’aurai aimé partager le chagrin du libraire, comprendre son désarroi, mais la solitude qu’il vit est seulement expliquée sans pour autant être est que peu dévoilée, mise à nue.
Je reste sur ma faim, l’infinie tristesse ne permet pas de s’évader, c’est ce que je recherche et ce n’est pas l’objet de l’ouvrage.
Je suis peut-être passé à côté du fonds...
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 24 février 2006
Et pourtant, je reste vraiment sur ma faim. Je n'ai pas aimé cette histoire, je n'ai pas aimé ces personnages, je n'ai pas aimé ce style...
Mais j'ai adoré la place du livre, la bibliothèque et la relation Vollard-livres. Ca c'est vraiment une trouvaille, un délice pour tout bibliophile que nous sommes.
Tristounet
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 21 février 2006
Le style littéraire est excellent, même si d’après moi, il s’essouffle un peu.
Les phrases sans verbe deviennent un procédé un peu répétitif et lassant pour le lecteur.
Une partie de l’ouvrage est consacrée au rapport du personnage avec la lecture et les livres. J’ai beaucoup aimé ce passage.
Un petit livre dérangeant, triste et pessimiste.
Drame de la vie ordinaire
Critique de Bidoulet (, Inscrit le 18 octobre 2005, 56 ans) - 18 novembre 2005
Emouvant
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 25 septembre 2005
La petite fille dans la forêt des songes
Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 28 mars 2005
Éva est une petite fille qui attend sa mère à la sortie de l’école, comme chaque jour, car sa mère est fuyante : elle passe ses journées à fuir pour mieux pouvoir revenir. « Un vrai courant d’air, cette dame », comme le déclare un autre personnage du livre. « C’est faux de croire qu’on peut être mère toute seule, vous savez. On reste une fille. Une fille qui a une fille », s’explique Thérèse Blanchot, cette femme qui ne sait rester en place, assurer son rôle de mère.
Un libraire qui au fond déteste les livres et une mère qui ne peut assumer. La petite fille va servir de révélateur existentiel à ces deux personnages ; elle en paiera le prix fort. C’est l’histoire d’une rencontre. C’est une tragédie contée sur un mode léger - mais d’une écriture sûre qui est le fait d’un authentique écrivain -, à la façon d’une fable dont on peut tirer la ou les leçons qu’on veut. Pierre Péju a écrit « La petite fille fans la forêt des contes » et d’autres ouvrages sur ce genre littéraire.
Les scènes « latérales » (dans le sens où elle sont décalées par rapport à la relation centrale Vollard/Éva) de ce roman sont peut être les plus marquantes. Celle où Etienne Vollard saute à l’élastique, et qui préfigure la scène finale. Et celle, rapportée par le narrateur qui dit avoir connu Vollard, où on découvre ce dernier dans la cour du lycée en adolescent chahuté, brutalisé même, par ses camarades...
Ce remarquable passage sur la lecture vécue comme une souffrance :
« Vollard n’avait jamais conçu la littérature comme un apaisement, ni la lecture comme une consolation. Au contraire. Lire follement, comme il avait toujours lu, consistait plutôt à découvrir la blessure d’un autre. Blessure d’un type seul, désarroi d’une femme seule. Lire consistait à descendre en cette blessure, à la parcourir. Derrière les phrases, même les plus belles, les mieux maîtrisées, toujours entendre des cris. »
Pas assez de mots pour en parler!
Critique de Toots (, Inscrite le 20 février 2005, 38 ans) - 24 février 2005
La petit ChartReuse.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 6 janvier 2005
Sinon, la Petite Chartreuse est un très beau roman. Qui est loin de se résumer à la lecture, les livres et les rapports qu'on peut avoir avec eux. Non plus se résumer à la difficulté d'assumer son rôle de mère, pour Thérèse par exemple. Ou à celle de mener une vie normale après avoir été élevé par l'Assistance Publique, ... Non c'est bien une histoire, curieuse et dérangeante, et je ne sais pas pourquoi, mais le titre fait diversion. Il ne correspond pas à ce qu'on trouve dessous.
Décidément, le titre!
Des textes pour apaiser la souffrance ..
Critique de Léopoldine (Savenay, Inscrite le 22 mai 2004, 67 ans) - 8 août 2004
Vollard semble s'être plongé dans les livres pour échapper à des terreurs d'enfant non dévoilées ( la voix qui le poursuit la nuit), à son corps trop grand qu'il n'a jamais su aimer , à sa force herculéenne (Vollard sans les livres n'aurait-il pas été qu'une brute redoutable : cf l'épisode où il se venge des persécutions) et Vollard n'a jamais eu de vie en dehors des livres... mais si les mots sortent Eva de son coma (Eva, Eve la première ...), ils ne la ressuscitent pas au contraire , à la fin de sa vie , les mots des fables malgré tout le bon vouloir de Vollard la font souffrir... les mots qui l'apaiseraient sont ceux du coeur , ceux de la mère qui ne lui a jamais rien lu et que la mère ne sait pas dire sans doute car elle n'a jamais eu cette connivence avec les livres , les textes , les mots qui font rêver, penser , réagir .
Le titre renvoie au silence et à la méditation , Vollard lui aussi à sa façon est une sorte de moine chartreux , mais là , le personnage ne donne pas cette impression d'avoir utilisé le contenu des livres pour évoluer , les livres l'ont porté et sa fin n'en est que plus tragique .
Un livre qui est une invitation à la relecture .
La lecture et ses limites
Critique de Gryphon (Mexico DF, Inscrit le 22 juillet 2004, 59 ans) - 3 août 2004
Il s'agit bien d'une méditation sur la lecture - qui dans le cas du libraire Vollard, frise le pathologique: Boulimie de lecture pour oublier, pour vaincre ses insomnies, avec pour seul résultat de pouvoir en réciter par coeur des passages. Donc une simple reproduction, sans conséquence sur la personnalité du libraire, qui au contact des livres n'évolue pas.
En fait, le vrai lecteur, c'est le narrateur qui prend la parole dans la 2e partie et qui s'efface sans pour autant disparaître dans la 1e et la 3e. C'est lui qui, d'une manière biaise, a été initié adolescent à la lecture par son camarade Vollard, et qui, en racontant son histoire, lui rend un dernier hommage.
Après celle de Parme, une autre chartreuse entre donc en littérature française. Et c'est un des meilleurs livres que j'ai lu depuis longtemps.
Émouvant...
Critique de Anonyme7 (, Inscrite le 14 avril 2004, 39 ans) - 22 avril 2004
Ce livre tient en haleine, et l'envie de le refermer n'apparait à aucun moment. Il est émouvant.
Si d'autres ont surpris des procédés qui révèlent le "trop de travail" de l'écrivain, pour ma part, je me suis juste dit que c'était extrêmement bien écrit.
Pas de reproche à formuler (pour une fois). J'ai aimé ;)
Un drame dans les Alpes
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 22 septembre 2003
S'ensuit un coma durant lequel Vollard, bouleversé, vient chaque jour à son chevet lui réciter des classiques de la littérature pour la réconforter, l’éveiller. Thérèse, sa jeune mère célibataire, a du mal à assumer son rôle de mère, peu affectueuse, paumée.
Péju nous parle ici, selon ses propres mots, d’un triangle des solitudes : l’homme, la femme et l'enfant. Ils n'ont aucun lien affectif : Thérèse est mère de fait mais a beaucoup de mal avec la maternité, Vollard est un libraire solitaire qui a toujours trouvé refuge dans les livres, fuyant la vie et Eva est une petite fille seule, ne ressentant pas l'amour de sa mère. Ces trois « solitaires » vont se rencontrer et être confrontés à la difficulté de sortir de leur isolement, d’enfin commencer à vivre.
La librairie de Vollard s’appelle d’ailleurs « le verbe être » en référence à un poème d'André Breton sur le désespoir et la difficulté d’être et aussi tout simplement pour le non sens de la vie de Vollard : il n'est qu’à travers les livres. Le massif de la Chartreuse et la librairie sont voulus par Péju comme les autres personnages du roman. Le silence d’Eva faisant évidemment référence aux voeux de silence choisi par les moines chartreux. Enfin, Péju nous parle d'amour de la littérature, de tous ces livres, de toutes ces phrases formidables qui nous aident à vivre mais qui ne doivent pas pour autant constituer seuls notre vie.
Péju ne laisse rien au hasard dans ce livre mais n'atteint pas toujours sa cible. Dans la 1ère partie, Vollard et Thérèse ont du mal à prendre corps et crédibilité. On perçoit parfois la caricature qui pointe sous les enfilades d’images se voulant poétiques et évocatrices Quasiment toujours au moyen de successions de phrases sans verbes, par exemple : «Prisonnière de sa voiture. Loin de la transparence. Loin de la légèreté. ». Ce procédé finit par devenir trop visible, le texte perdant en fluidité et parfois on ressent trop le travail de l’écrivain.
Dans les 2 parties suivantes, Péju semble plus à l'aise malgré quelques parallèles faciles : le saut à l'élastique de Vollard et sa librairie incendiée comme symbole du chargement d’état d'esprit, passage d'une vie « contemplative », toute faite de lecture, à une vie d’actions, de décisions… En somme, un livre intéressant à l’histoire touchante mais aux « ficelles » parfois trop apparentes.
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