Le Prix de la peur de Chris Carter

Le Prix de la peur de Chris Carter

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Aaro-Benjamin G., le 15 février 2015 (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 891ème position).
Visites : 3 232 

Cauchemars en série

Une scène horrible attend le détective Robert Hunter dans une église de Los Angeles. Il est clair que le meurtrier a pris soin de mettre en scène son crime. Le plus choquant de tout, la tête de la victime a été tranchée et remplacée par celle d'un chien.

Dans un premier temps, le détective Hunter croit qu’il s’agit d’un meurtre rituel. Mais alors que d'autres cadavres sont découverts, une tendance se dégage. Toutes les victimes ont été tuées, horriblement et bizarrement, d'une manière qui reflète leur plus grande crainte. Les morts n’ont apparemment rien en commun. Mais bientôt, il devient évident que quelqu'un sait tout sur eux, y compris leurs peurs les plus grandes et les plus secrètes.

Ceci est la deuxième enquête mettant en vedette le détective Hunter. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu la précédente pour s’accrocher. Chris Carter est né au Brésil, a étudié aux États-Unis et vit maintenant en Grande-Bretagne. Il ne reste rien de ses origines sud-américaines. Son livre est un thriller moderne typiquement américain. Les chapitres se terminent en ‘cliffhanger’ afin de nous inciter à passer au suivant. Même si cet auteur n’a rien à voir avec le scénariste Chris Carter de X-Files, son style est certainement télévisuel. Des scènes courtes et graphiques, des personnages sans grande profondeur. Tout est axé sur le récit.

Je ne peux m’empêcher d’aviser les futurs lecteurs des atrocités à prévoir. Les meurtres sont crapuleux et précédés de torture. Ce n’est pas un roman policier grand public. Les adeptes y trouveront une intrigue passionnante. La plupart des thrillers avec des titres qui ne valent rien dire comme celui-ci sont habituellement insipides. Dans le genre, celui-ci est certainement un des meilleurs ‘page-turner’.

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571 pages en 143 courts chapitres

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 28 septembre 2015

Rythme genre mitraillette. De courts chapitres de 3-4 pages pour venir percuter le lecteur (au rugby ça correspondrait à ce qu’on appelle du jeu à une passe – je te passe le ballon, tu vas percuter l’adversaire, je récupère, refais une passe et …, du jeu à une passe donc) et de fait le lecteur est percuté, interpellé et se sent bien évidemment obligé d’aller voir plus loin, toujours plus loin. On est plutôt dans « l’école Grangé » ou « Chattham » que dans les polars plus sophistiqués type Connelly ou Mankell avec psychologie en sus. Ici la psychologie est largement en option et l’option devait être trop chère ! Attention ! Ce n’est pas désagréable à lire pour autant (encore qu’il y ait de la violence bien crue – c’est la tendance moderne hélas), l’histoire est bien fichue et Chris Carter nous balade suffisamment pour que l’intérêt survive à l’avancée vers le 143ème chapitre.
Los Angeles, on retrouve un prêtre sauvagement assassiné. Sa tête a disparu et on a planté une tête de chien au sommet de son cou.

« Sur les dalles, juste à côté du confessionnal, baignant dans une mare de sang, le corps décapité d’un homme mince de taille moyenne et vêtu d’une soutane de prêtre était étendu sur le dos. Il avait été placé dans une position étudiée, les jambes écartées, les bras repliés sur la poitrine. Mais ce fut la tête qui retint l’attention de l’inspecteur.
Une tête de chien.
Elle avait été fichée sur une pointe de bois enfoncée dans le moignon du cou, faisant ressembler le cadavre gisant à une combinaison grotesque d’homme-chien. »

C’est le détective Rob Hunter qui est chargé de l’enquête et il ne va pas être déçu puisque les meurtres, toujours plus sauvages, toujours autant mis en scène, se succèdent. Il lui faudra trouver le lien qui relie ces macabres manifestations pour espérer pouvoir neutraliser l’assassin. Vous vous doutez qu’il va y parvenir ? Oui, vous croyez … ?
C’est quand même très violent, d’une violence gratuite et qui s’exhibe et j’avoue que j’ai du mal avec cette violence. « Le prix de la peur » pourrait aisément être basculé en scénario. Pour le même prix, la même peur.

Le coeur bien accroché

6 étoiles

Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 10 septembre 2015

Ce roman commence fort : dès les premières pages, le narrateur nous confronte avec le tueur. Il est en train de torturer un prêtre avant de l'achever. Pourquoi tuer un prêtre ? L'intrigue est captivante, on suit le duo de choc Robert Hunter et Carlos Hunter dans cette enquête policière. J'ai appris que c'est en fait le second tome des enquêtes de ce binôme mais l'histoire est indépendante de la première même s'il y a quelques allusions au premier épisode. le suspense est omniprésent, peut-être même trop : les cliffhangers sont assez grossiers pour des chapitres assez courts, j'ai été vite agacée par le procédé. Néanmoins, l'enquête est prenante et bien menée même si les personnages sont trop nombreux à mon goût. Un livre qui se lit assez vite même si les descriptions des meurtres m'ont bien écoeurée et fait frissonner avec le scénario de la mort de chaque victime... (je suis assez sensible même si ça ne m'empêche pas de lire pas mal d'horreur !)

La vengeance est un plat qui se mange froid !

5 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 26 juillet 2015

Chris Carter (1965- ) est un auteur de polars brésilien.
Il a travaillé au bureau du procureur du Michigan comme psychologue criminologue. C'est là qu'il a pu étudier de nombreux serial killers. Il vit aujourd'hui à Londres, où il se consacre à l'écriture.
"Le Prix de la peur" est son deuxième roman publié en France (2012)

Rob Hunter, brillant inspecteur de police à la section spéciale d'homicide est en charge d'une enquête pour le moins compliquée. Une série de crimes barbares viennent ternir l'image lisse de Los Angeles (Californie). L'interpellation de ce probable serial killer est la priorité.

Un roman consistant (570 pages) mais redoutablement pauvre.
De courts chapitres permettent d'imprimer un rythme mais là s'arrête le suspense. De grosses ficelles. On se croirait dans une série télé de série B (Strasky et Hutch, ...). De la psychologie de maternelle, des portières qui claquent, un chef qui menace et qu'on écarte de l'enquête, un inspecteur qui ne respecte pas les procédures....
Du déjà vu, des clichés en veux-tu, en voilà !
Un final tellement prévisible.
Un polar bien décevant .

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