Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une "respiration", un souffle humain et généreux
Oui mais...
Si vous n'aimez que les Grânds Z'Auteurs, les Dosto, Flaubert et autres "classiques" historiques de la littérature;
Si vous n'aimez rien tant que la lecture d'oeuvres contemporaines en quête constante d'un absolu de la langue, du style, d'une Autre Littérature en devenir...
surtout: passez votre chemin si vous voyez ce livre à l’étal!
Il n'est pas fait pour vous.
L'histoire du banal Guylain, cet employé que son boulot de destructeur de livres, lui, "vague silhouette" qui va jusqu’à "se fondre dans le paysage", lui qui, pourtant, chaque matin, dans cette même rame du RER de 6h27, devient pour les autres voyageurs "le liseur", ce doux dingue, "ce type étrange" qui se met à lire "à haute et intelligible voix" ces quelques pages, "fragments de livres" rescapés de la Chose, cette Zestor "née pour broyer, aplatir, piler, écrabouiller, déchirer, hacher, lacérer, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter", cette histoire, donc, vous fera périr d'ennui.
Quel plaisir pourriez-vous trouver à découvrir ce même Guylain dans cet univers de mort de ces livres si chéris?
...à découvrir un gardien dans sa guérite- "une île... à la pause de midi"- qui ne sait parler qu'en alexandrins et "le théâtre classique... le seul véritable amour de sa vie", lui l’insoupçonnable "grand prêtre tout puissant du temple" ou un vieux Giuseppe aux jambes broyées par la "croqueuse" de livres, alcoolique repenti en quête de... ses jambes...,
...à voir un "gros con" qui "aboie, hurle... rugit" et un "abruti irrécupérable" jouissant en ignorant de cette destruction massive?
...Peut-être y trouveriez-vous un court instant pour sourire, pourquoi pas, en écoutant les lectures faites à la Résidence des Glycines, celle des "Delacôte sisters", étonnantes "mamies" dont les compagnons, "une demi-douzaine de vieillards avachis sur eux-mêmes" vont vibrer de bonheur grâce à quelques pages.... érotiques?
...Ou peut-être encore si les "pages" littéraires... d'un journal intime- sous forme numérique!- d'une "dame-pipi peuvent vous être agréables?
Mais, au fond, peut-être pourriez-vous l’apprécier simplement pour ce qu'il est: un livre dont la générosité, la douceur, l’humanité, la poésie s'offrent à qui veut les recevoir.
Les éditions
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Le Liseur du 6h27 [Texte imprimé]
de Didierlaurent, Jean-Paul
Au diable Vauvert
ISBN : 9782846268011 ; 14,90 € ; 05/05/2014 ; 217 p. ; Broché -
Le liseur du 6h27 [Texte imprimé] Jean-Paul Didierlaurent
de Didierlaurent, Jean-Paul
Gallimard / Folio
ISBN : 9782070461448 ; 7,50 € ; 27/08/2015 ; 192 p. ; Poche -
Le liseur du 6h27
de Didierlaurent, Jean-Paul
Au diable Vauvert
ISBN : 9782846268592 ; 06/05/2014 ; 217 p. ; Format Kindle -
Le liseur du 6h27
de Pinon, Dominique (Acteur) Didierlaurent, Jean-Paul
Gallimard
ISBN : B01CUX0P04 ; EUR 13,99 ; 18/09/2015 ; Téléchargement audio
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Les critiques éclairs (17)
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À l'eau de rose ou de Javel ...
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 21 avril 2022
Un roman qui se lit d'une traite et dont le fil conducteur est le livre. Mais pas dans une librairie ni dans une maison d'édition, non dans des lieux moins prestigieux avec des personnages aux métiers nettement moins valorisants.
Sans tomber dans la littérature I Feel Good, ce livre est réjouissant, rafraîchissant et donne la "pêche". Idéal pour passer un bon moment.
Le manuscrit perdu
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 16 octobre 2020
Ces pages, ces "peaux vives" dont on apprend très vite l’origine, sont des rescapées de la terrible machine qui broie des tonnes de livres chaque jour. Ce "Monstre" , c’est l’outil de travail de Guylain ; et tel un employé d’abattoir, c’est pour lui un supplice quotidien.
Sa vie est sans surprise avec pour seul compagnon Rouget de Lisle, un poisson rouge.
Peu d’amis, mais des amis sur lesquels il peut compter et qui peuvent compter sur lui Guiseppe Carminetti dont les jambes ont été broyées par la machine, Yvon Grimbert, le gardien, profession, "alexandrophile".
Le jour où Monique et Josette, deux sœurs résidentes des Glycines, l’abordent, il est loin de se douter de ce que cette rencontre va changer.
Mais ce qui va bouleverser sa vie, c’est la découverte d’une clé USB qui contient un manuscrit.
"Lorsque le RER s’arrêta en gare et que les gens quittèrent leur wagon, un observateur extérieur aurait pu sans peine remarquer à quel point les auditeurs de Guylain détonnaient d’avec le reste des usagers. Leur visage n’affichait pas ce masque d’impassibilité qu’arboraient les autres voyageurs. Tous présentaient un petit air satisfait de nourrisson repu."
Un livre tendre, drôle, un peu de fraîcheur bienvenue, une galerie de personnages (presque) tous sympathiques, un agréable moment de lecture.
plume chaleureuse ...
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 13 septembre 2017
parfum
Critique de Challenge (, Inscrite le 18 février 2017, 69 ans) - 14 juin 2017
Je me suis imprégnée de ces personnages " hauts en couleur"
Guylain et ses amis
Guylain adore les livres, mais son métier l'oblige à les détruire; il en sauve quelques feuillets, qu'il lit aux voyageurs du train de 6 h27
La machine la ZESTOR 500. dévore les livres et a estropié son ami Giuseppe,
Son ami Yvon qui ne s'exprime qu'en alexandrins
Guylain vit seul avec son poisson rouge ,une existence monotone, mais il trouve une clé USB, et sa vie va changer,,,
On retrouve dans ce livre le charme, la naïveté du film ..Le Fabuleux destin d Amélie Poulain
Un livre plein de tendresse
Un régal
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 21 mai 2017
« Dans les toilettes, le pouvoir appartient toujours à celui qui détient le papier ».
Une lecture feel good
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 28 février 2017
la goulue
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 8 octobre 2016
Un bon moment de fraicheur
Critique de Ben75011 (Paris 11e, Inscrit le 19 février 2014, 36 ans) - 25 décembre 2015
Les passages en alexandrins sont vraiment géniaux.
On s'attache vite aux personnages, faciles à identifier.
Un très bon moment de lecture, facile à lire, beaucoup de fraîcheur.
sympa
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 18 novembre 2015
Belle trouvaille que ce liseur du 6h27
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 50 ans) - 9 septembre 2015
C’est une histoire simple, un amalgame d’histoires simples, qui gravite autour d’un même prétexte, l’écrit.
Malgré tout, j’ai comme suivi le fil de plusieurs personnages sans réellement réussir à les considérer comme de grands acteurs du récit. Hormis Guylain Vignolles bien sûr. L’œuvre est courte et peut-être est-ce son plus gros défaut ? Or, elle est attachante, d’où ma sensation de faim, sans nul doute.
Charmante histoire.
Critique de Chapitre31 (TOULOUSE, Inscrite le 18 août 2013, 55 ans) - 14 février 2015
Un bon moment de lecture mais un peu court à mon goût.
Je préfère les histoires plus longues.
J'ai bien aimé la description du speed dating à la fin..
On y découvre la passion des livres et de la poésie.
Un auteur à suivre..
Une bouffée d'air
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 22 janvier 2015
Pourtant Guylain a un passe-temps , il lit tous les matins à haute voix dans le RER , les feuillets qu'il a réussi à sauver du pilon.
Très belle ode à la passion des livres et des poèmes , ce texte vous arrachera forcément quelques sourires. Certes ce n'est pas de la grande littérature et la fin, tellement prévisible, est très légère.
Mais de temps en temps il est salutaire de lire un tel écrit , le succès du liseur du 6h27 est mérité.
Jolie lecture
Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 10 novembre 2014
Vivement recommandé !
Un vrai régal !
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 19 octobre 2014
« Le liseur du 6h27 » se présente comme un joli conte philosophique plein de tendresse et d'humanité. Bien sûr, la plupart des situations et des personnages ont quelque chose d'improbable et de déjanté, mais cela n'en est que plus nébuleux et plus poétique. L'auteur nous livre à petites touches la description d'un monde grisâtre et sans grande perspective, de vies ternes voire désespérantes à peine éclairées par le détachement ou la folie ordinaire des petites gens. L'écriture est agréable, soignée et minimaliste à souhait. Un vrai régal. Didierlaurent parvient au niveau des plus grands tels Fournier, Garnier et Mingharelli. Ne pas manquer ce premier roman qui pour un coup d'essai est un vrai coup de maître.
Un bouquin idéal pour le métro...
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 9 octobre 2014
Et puis il y a cette clé USB trouvée par Guylain dans un wagon, dont le contenu va l’orienter vers les chemins inattendus et tortueux de l’amour avec un grand A. Histoire sans doute de prouver qu’associée ou non au sigle USB, une clé sert toujours à ouvrir des portes… Je ne dirai pas que cette histoire m’a marqué à jamais, mais elle offre un bon moment de lecture, touchant et sans prétention. Les sans-grades y deviennent les héros du quotidien, résistant à la broyeuse de rêves d’un monde sans pitié, à l’image des feuillets ayant survécu à la broyeuse de livres et reprenant vie par la voix de Guylain le liseur.
Gentille peinture réaliste
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 30 août 2014
De belles pages sur la machine qui est personnifiée avec son service exigeant, ses sautes d’humeur malfaisantes et ses entrailles à nettoyer. Une bonne description aussi des résidents en maison de retraite et des paragraphes à humour grinçant sur le speed dating.
Le narrateur porte un nom qui prête à rire et travaille dans une usine qui détruit les livres invendus. Tous les jours il parvient à sauver quelques pages qu’il lit le matin à haute voix dans le RER, à la satisfaction des personnes de la rame. Des retraitées vont l’inviter à venir lire dans leur institution. Il va trouver une clé USB, sorte de journal d’une femme qui tient les toilettes dans une grande surface commerciale ce qui l’amènera à essayer de la retrouver avec un ancien collègue.
Pour réagir sur la critique principale, ce livre s'apparenterait quand même à une peinture sociale classique, style Balzac ou Zola, en plus court et sans leur noirceur, ... qui ne fait cependant que refléter les conditions du moment. Ou alors cela prouve qu'elles sont devenues beaucoup plus douces.
IF-0814-4270
Un petit trésor!
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 27 juillet 2014
Je viens de refermer ses pages et je suis heureuse d'avoir déniché au hasard un tel bijou. Il y a un air d'Amélie Poulain qui flotte tout autour... Mais dommage que le voyage ne dure pas plus longtemps!
Forums: Le liseur du 6h27
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Le liseur du 6h27 est parti... | 4 | Patman | 11 décembre 2021 @ 08:41 | |
Du livre et de l'auteur | 1 | Provisette1 | 15 février 2015 @ 10:09 |