Méchants patrons ! de Michel Coulombe

Méchants patrons ! de Michel Coulombe

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Libris québécis, le 15 avril 2014 (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans)
La note : 4 étoiles
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Le Principe de Peter

Michel Coulombe est une autorité en cinéma. À Radio Canada (télévision d’État), il est souvent invité pour commenter les films qui prennent l’affiche au Québec ou qui sont présentés aux festivals tenus à travers le monde. Cet ouvrage est son premier roman. Il aurait dû s’abstenir de l’écrire. Le roman souffre de la déficience de l’auteur en art romanesque. Pourtant le sujet est très intéressant, mais le ton est fastidieux.

On ne retrouve pas l’esprit satirique qui caractérise Le Principe de Peter. En 1970, Laurence Peter et Raymond Hull avaient abordé la thématique à travers un essai beaucoup plus dynamique que Méchants Patrons. Tous ces auteurs démontrent que l’on tente d’atteindre son seuil d’incompétence en sollicitant un poste qui dépasse les capacités du prétendant.

Le roman de Michel Coulombe rassemble des amis dans la chaumière de chacun pour déblatérer contre leurs supérieurs immédiats. Autour d’un bon vin, on décrit l’impuissance de ceux qui tiennent les rênes d’entreprises qui sont loin d’être acculées à la faillite. Ce qui pourrait s’avérer un exercice désopilant se transforme rapidement en lecture pénible. L’auteur formule bien pourtant le quotidien d’employés confrontés à la bêtise de directeurs qui camouflent leurs carences sous un couvert de méchanceté.

Le roman souffre de sa structure. Le narrateur n’est pas identifié. Est-ce un personnage ou quelqu’un d’externe à la diégèse ? Et ces nombreux amis qui se réunissent ne parviennent pas à retenir l’attention. Qui est l’âme de l’œuvre ? Chacun prend le crachoir pour contribuer à l’arsenal d’aventures vécues par les protagonistes. Somme toute, ce n’est pas un roman, mais un recueil de nouvelles démontrant les travers des spécialistes en ressources humaines. Et chacun frappe un nœud. Alexis Carrel les excusait dans L’Homme cet inconnu écrit dans les années 1930. La société est devenue trop complexe, selon lui, pour que le dit homme maîtrise la situation. Michel Coulombe n’a pas cru bon jeter un oeil de ce côté.

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