Les heures de Michael Cunningham

Les heures de Michael Cunningham

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Jules, le 21 avril 2001 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 289ème position).
Visites : 7 006  (depuis Novembre 2007)

Un bon livre

Nous sommes en Angleterre en 1941. Une femme sort doucement de sa maison encore endormie, après avoir laissé une lettre pour son mari.
Elle marche dans les prairies vers un cours d'eau et s’avance dans celui-ci. Il devient flagrant qu'elle est animée d'une volonté de suicide. Il s’agit de Virginia Woolf.
Nous passons en Amérique, à New York, à la fin du XXe siècle. Clarissa marche dans les rues, par une superbe matinée printanière, et fait des courses. C’est une journée importante ! Son ami Richard, écrivain, doit recevoir un prix important aujourd’hui, et Clarissa veut lui acheter des fleurs. Puis elle devra préparer la réception. Elle se dit qu’elle a bien de la chance de vivre en paix, prospère et sans travailler, par une si belle journée. Nous apprendrons vite que Clarissa a une fille et est lesbienne. Richard est seul et rongé par un sida à un stade déjà fort avancé.
Entre en scène une certaine Mrs. Brown qui a les pires difficultés avec elle-même. Elle vit en 49 à Los Angeles et confond sa vie avec les romans qu’elle lit.
Sans cesse, nous passerons d’une histoire à l'autre, d’une époque à l'autre et d’un continent à l'autre. Toutes ces histoires avanceront en parallèle et nous retrouverons Virginia Woolf avant son suicide par un flash-back.
Ce roman est très bien écrit et Michael Cunningham fait preuve d’une grande finesse d'analyse de ses personnages. Il m’est peu facile d'exprimer ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. Je ne suis pas vraiment rentré dans ce roman et, à la fois, je n’aurais pas su l’abandonner. Il était intéressant sans m’avoir jamais passionné. Une sensibilité peut-être un rien trop féminine pour moi ? Peut-être pas le bon moment ?. Je ne sais pas. Cela me semble être un bon livre qui ne m’a pas tout à fait plu. Je ne peux le dire autrement. En aurais-je fait un Prix Pulitzer ?...

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Les éditions

  • Les heures [Texte imprimé] Michael Cunningham trad. de l'américain par Anne Damour
    de Cunningham, Michael Damour, Anne (Traducteur)
    Belfond / Littératures étrangères (Paris).
    ISBN : 9782714436436 ; 4,41 € ; 15/03/2003 ; 242 p. ; Broché
  • Les heures [Texte imprimé] par Michael Cunningham trad. de l'américain par Anne Damour
    de Cunningham, Michael Damour, Anne (Traducteur)
    10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
    ISBN : 9782264034595 ; 7,10 € ; 19/05/2004 ; 230 p. ; Poche
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sodome et gomorrhe

5 étoiles

Critique de Phineus (Bordeaux, Inscrit le 16 février 2009, 86 ans) - 21 juillet 2014

Quand on lit un roman gay l'humanité entière est homosexuelle, les hétéros (il y en a) le sont occasionnellement ou par erreur.
Dans "les heures" les personnages pensent comme on pense, et c'est là le talent de Cunningham, cette écriture qui ouvre au lecteur la vie intérieure des personnages est un héritage de Woolf et Cunningham l'utilise admirablement en particulier pour la complexe Laura Brown. Par contre ce qui n'a plus rien à voir avec Virginia Woolf ce sont les dialogues ; les personnages parlent comme dans un roman populaire, type collection harlequin, d'une façon artificielle et besogneuse, ce sont les limites de cet écrivain et ce n'est pas rien.

Trois femmes, trois époques, trois destins

8 étoiles

Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 35 ans) - 12 juillet 2013

J'ai vu le film "The hours" et j'ai adoré, c'est pour cela que j'ai décidé de lire le livre.
Le livre il est magnifique, j'ai adoré, le destin de trois femmes qui ont comme fil conducteur le roman "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf, l'une des trois protagonistes est Virginia Woolf qui traverse une difficile période avec des migraines et des troubles psychologiques, elle commence l'écriture de "Mrs Dalloway", la deuxième est une femme au foyer dont la lecture de "Mrs Dalloway" l'a vraiment marquée jusqu'à penser au suicide, la troisième femme est considérée une Mrs Dalloway du temps moderne, d'ailleurs elle porte le nom de Clarissa.
Un livre qui traite plusieurs thèmes la vie et la mort, la famille, l'amour ...
Un très bon livre, émouvant, sensible et sensuel, à lire absolument.

3 femmes pour un même destin !

10 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 2 juillet 2011

Virginia Stephen ( Woolf ) - Hogarth House ( faubourg de Londres ) - 1923 .
Virginia est une écrivain de génie, intelligente, singulière et dépressive . Elle est plongée dans l'écriture d'un roman dont Clarissa Dalloway est l'héroïne.
Léonard - son mari - célèbre éditeur, tente de soigner son épouse en l'éloignant de la frénésie citadine de Londres .

Clarissa Vaughan ( Mrs Dalloway )- New York - Fin du XX ième siècle.
A 52 ans , Clarissa habite une riche demeure avec son amie Sally et sa fille Julia .
Elle possède une austère séduction, une sensualité aristocratique, un peu lesbienne.
Elle donne une réception en l'honneur de Richard ( qui fut son amant ), atteint du SIDA, pour fêter son prix littéraire Carrouthers. Richard, rongé par la maladie , décharné , qui passe les dernières années de sa vie à écrire un roman sur la femme qui a rempli sa vie - Clarissa !
Richard qui finira par se suicider en se jetant par la fenêtre .

Laura Zielski ( Brown ) - Los Angeles - 1949 -
Jeune fille solitaire, lectrice acharnée.Elle est plongée dans la lecture d'un roman de Virginia Woolf dont Clarissa est l'héroïne .
Elle prépare l'anniversaire de Dan - son mari - héros de guerre, adorable et bon.
Elle l'a épousée par patriotisme, par crainte d'être seule. Mère de Richie et enceinte de son 2 ième enfant, elle fera ce qu'on attend d'elle !
Laura joue un rôle .
C'est une femme qui veut mourir mais n'y parvient pas.

Avec " Les heures ", Michael Cunningham signe un roman des plus originaux dans sa construction .
Ces 3 femmes ont un incroyable lien entre elles (Virginia Woolf écrit un roman dont Clarissa est l'héroïne, roman lu par Laura). Dans le même temps, elles sont tellement semblables qu'elles finissent par ne faire qu'une .

Une superbe réflexion sur la mort (Le suicide pour fuir la vacuité de la vie, le rôle que nous jouons dans un quotidien monotone)
Le rapport au temps (Les heures qui passent, sombres ou magnifiques)

J'ai été subjugué par le style de l'auteur, l'originalité de la construction du roman, la sensibilité de ces 3 femmes.
Assurément, nous sommes en présence d'un très grand livre.

Tic tac...

7 étoiles

Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 42 ans) - 18 novembre 2009

Pour certains, les heures passent trop vite tandis que pour d'autres, elles tirent en longueur. Mais la vérité, c'est que la vie est faite d'un peu des deux. Les moments de bonheur sont fugaces tandis que l'ennui et le malheur semblent durer indéfiniment. Pour ma part, au-delà des thèmes de l'homosexualité, de la maladie et du refoulement, j'ai trouvé que cet ouvrage illustrait bien que le bonheur n'existe pas. Il n'y a que des instants de bonheur, qui ne durent jamais assez longtemps et dont on se souvient avec nostalgie, tendresse ou amertume. Doit-on vivre toutes ces heures interminables pour ne goûter à la félicité que de brefs instants? Que réserve le futur : plaisir ou galères? C'est ce que j'ai retenu de ces trois histoires parallèles.

Clarissa a la nostalgie de l'amour qui la liait à Richard, Laura regrette son mariage et ses enfants, Virginia souffre et souhaite faire mourir un de ses personnages dans une projection d'elle-même. Des regrets, des regrets, des regrets,... mais également de l'espoir car la vie est faite de cela aussi. En dépit de tout, chaque seconde, tant qu'il reste un souffle de vie, ne vaut-elle pas d'être vécue? Après la pluie vient le beau temps... et vice-versa.

Il fut tout de même difficile de rester dans l'histoire jusqu'au bout, longue et interminable comme ces heures qui s'étirent. La mort plane sur chaque page. Se suicidera, se suicidera pas? Cette interrogation accompagne le lecteur du début à la fin. Objectivement, j'attribuerais donc 3 étoiles. Mais, le tout est sauvé par une brillante conclusion, pleine de réalisme et de réflexion amère. Donc 3,5...

Un lien ...

7 étoiles

Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 37 ans) - 16 juin 2007

C'est un bon livre , bien que long , j'ai mis plus de deux semaines à le lire , c'est vrai que c'est assez original , les trois histoires parallèles sont assez intéressantes , et c'est vrai qu'on a hâte de connaître le lien qui unit ces trois femmes . Mais il m'a manqué quelque chose pour que j'ai réellement adoré ce livre , je me suis un peu ennuyée en le lisant je trouvais qu'il ne se passait pas grand chose . Mais c'est très bien écrit j'ai bien aimé le style .

trois destins de femme

9 étoiles

Critique de Richard (, Inscrit le 30 janvier 2004, 78 ans) - 20 janvier 2006

« Les heures » nous raconte à différentes époques du XXème siècle trois histoires parallèles de femmes, de la plus ancienne à la plus récente : les dernières heures de Virginia Wolf malade, qui écrit son célèbre « Mrs Dalloway », puis Laura mère au foyer aux USA d’après guerre qui, entre un mari attentif et un enfant débordant d’amour, s’ennuie à mourir au point d’envisager le suicide, sauf quant elle se plonge dans la lecture de Mrs Dalloway, enfin Clarissa éditeur à New York à la fin du XXème siècle, amie de toujours et amoureuse platonique de Richard un poète homosexuel atteint du SIDA pour lequel elle organise une réception.

Bien que vivants à des époques différentes l’auteur a tracé des liens étroits entre les trois femmes, liens qui se dénouent au moment du coup de théâtre final.

« Les heures » est un ouvrage tout en pastel, tout en douceur, d’une maîtrise exceptionnelle. Michael Cunningham nous raconte l’histoire de ces trois femmes avec lyrisme et tendresse.

« Les heures » ont fait l’objet d’un film réalisé par Stephen Daldry avec pour interprète Nicole Kidman, Meryl Streep et Julianne Moore, tout autant que cela soit possible, ce film est fidèle au livre.

On ne peut pas mettre zéro étoiles ...

1 étoiles

Critique de Calamity_jane (Montreuil, Inscrite le 20 mai 2005, 44 ans) - 2 septembre 2005

Jamais je ne me suis autant ennuyée en lisant un livre, pourtant pas long, mais que j’ai mis plus d’une semaine à lire, sans aucun enthousiasme. Les longueurs, les paragraphes sans intérêt, les moments longs où il ne se passe rien … C’était insupportable.
Après avoir vu le film, quelques parties sombres se sont éclairées. En considérant bien sûr que le film soit proche du livre … Mais malgré cela, l’atmosphère est lourde, sombre …

Éblouie par le film...

7 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 81 ans) - 2 juillet 2005

Trois femmes: Virginia Woolf écrivant son roman Mrs. Dalloway, laquelle est réincarnée par identification et la troisième est une lectrice qui achève ce roman.
J'avais d'abord été éblouie par la version cinématographique de ce roman.
Éblouie par le destin parallèle de ces trois femmes, c'est-à-dire par l'originalité de la mise en situation et naturellement éblouie par le jeu extraordinaire des trois comédiennes.
Sous le coup de l'émotion à ma sortie du cinéma, j'ai fait l'acquisition des deux livres concernés: Mrs Dalloway de Virginia Woolf ainsi que le roman original de Michael Cunningham sur lequel est basé le film.
J'ai cru nécessaire de lire d'abord Mrs Dalloway et j'ai ainsi découvert la sublime écrivaine qu'est Virginia Woolf. Cette rencontre m'a bouleversée au point qu'il y avait beaucoup moins d'urgence à lire le roman de Michael Cunningham, jusqu'à ce jour.
La narration en spirale de ces destins de femmes est toute aussi fascinante, mais comme les autres lecteurs, j'ai attendu en vain la sensation de la moindre émotion à la lecture de ce roman pourtant fort original, complexe et captivant jusqu'à la dernière ligne, même si on en connaît le dénouement.

A lire

7 étoiles

Critique de Renald (, Inscrit le 11 avril 2004, 64 ans) - 23 juin 2004

La lecture des heures m'a beaucoup intéressé. J'ai aimé le regard de Michael Cunningham sur Virginia Woolf, la lente progression de sa douleur et sa difficulté à écrire. J'avais vu le film avant de lire le livre. Le livre va plus loin évidement même si l'adaptation est excellente. Il donne plus d'information sur les personnages . C'est un bon roman d'une construction intéressante comme tous les romans de Cunningham.

Tout comme Jules

6 étoiles

Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 45 ans) - 7 juin 2003

Je ne suis jamais reellement rentrée dans le livre. J'ai eu quelques difficultés à me passionner pour l'histoire et à le terminer. Ce qui m'a causé une grande déception. En effet, la critique de Jules m'avait déjà tentée, il y a quelques mois, puis la sortie du film sur grand écran m'a convaincue : c'était là un livre qui ne pouvait que me plaire. Peut-être, justement, en attendais-je trop.
Ce roman me laisse un sentiment étrange d'inabouti, d'inachevé. L'écrivain aborde tout en finesse des sujets sensibles, tels que l'homosexualité ou la maladie mais j'ai trouvé que le roman dans sa globalité manquait de profondeur.
Je met trois étoiles, car malgré ma déception, je suis consciente d'avoir eu un bon récit entre les mains et que mon appréciation a été faussée par l'image que je m'en était faite. Un autre point négatif, pour moi du moins : Michael Cunningham dévoile certains détails de l'intrigue de "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf, roman qui figure sur ma liste des livres à lire!

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