La grâce des brigands de Véronique Ovaldé
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Portrait de femme
Maria Cristina Väätonen quitte sa ville d’enfance à l’âge de seize ans, et laisse derrière elle une mère folle, une sœur jalouse et un père inexistant. Elle va alors quitter aussi le grand Nord pour Santa Monica, et débuter sa nouvelle vie d’écrivain et de femme libre, jusqu’à…
Véronique Ovaldé signe un joli portrait de femme, ayant fui ses origines pour vivre sa propre existence. Construisant son parcours en totale opposition avec les règles strictes et puritaines imposées par sa mère, elle va se créer une vie autonome et maîtrisée avec son métier, ses amis, ses amours. Jusqu’au jour où son passé refait surface et se rappelle alors à elle, toute la route déjà parcourue de sa jeunesse à aujourd’hui, des marais du Grand Nord aux terrasses de Santa Monica. On suit alors la naissance et le développement d’une nouvelle femme, qui grâce à son caractère a su se débarrasser de son moule d’origine pour se réinventer aux contacts des autres. Mais dans le nouveau monde d’apparence plus libre qu’elle découvre, sa naïveté va la confronter aux pièges de la nature humaine qu’elle va apprendre à reconnaître pour pouvoir vivre dans cette toile d’individualistes.
Sur la forme, Véronique Ovaldé possède un véritable talent de raconteuse d’histoires et j’ai beaucoup apprécié son écriture qui m’a transporté jusqu’au bout. Le petit bémol intervient sur le fond, tant les thèmes abordés me sont souvent étrangers et sont plutôt destinés à séduire la sensibilité féminine. En résumé, j’ai passé un très bon moment ce roman entre les mains, mais il m’aurait sans doute plus touché si j’avais été une femme.
Les éditions
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La grâce des brigands [Texte imprimé] Véronique Ovaldé
de Ovaldé, Véronique
Editions de l'Olivier
ISBN : 9782823602357 ; 2,20 € ; 22/08/2013 ; 284 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Une autrice, un style, une atmosphère
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 14 février 2020
Les lecteurs qui apprécient la littérature américaine seront bluffés par le style proposé par l’autrice qui a le don de laisser l’illusion qu’elle serait issue d’une école d’Outre-Atlantique.
On est véritablement transporté par l’écriture de l’autrice dans des univers dérangeants, tantôt celui du Continent nord-américain profond inculte et puritain, tantôt dans celui d’une Californie décadente et perverse.
Certes tout n’est pas parfait, notamment la structure du roman qui aurait pu être mieux agencée, mais cela donne envie de découvrir d’autres ouvrages d’une autrice déjà confirmée.
La vilaine soeur
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 22 avril 2017
De nature introvertie et rongée par la culpabilité, elle est partie étudier à Los Angeles à seize ans et dans la foulée, a décidé de raconter sa vie à travers un roman. Des rencontres essentielles lui ont permis d’évoluer et de grandir, comme celle de sa colocataire Joanne ou Claramunt, l’écrivain à succès que l’on peine à cerner sous ses traits de séducteur invétéré. Elle est la preuve s’il en est qu’il est possible d’échapper à son milieu et que la vie n’est pas une fatalité. Véronique Ovaldé nous interroge sur l’influence de l’enfance et l’éducation qui forgent la personnalité de chacun. Je vous invite à découvrir cette belle histoire, celle d’une réussite malgré tout, où le titre prend tout son sens à la fin.
Une histoire douce-amère
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 16 avril 2014
« La grâce des brigands » est un roman sentimental dans lequel, comme souvent chez Véronique Ovaldé, les femmes ont le beau rôle, même si elles ont des vies difficiles et se retrouvent souvent dans des situations dramatiques. Maria Cristina est un joli personnage plein de traumatismes et de contradictions auquel on s'attache facilement et qui, à elle seule, maintient l'intérêt pour cette histoire douce-amère. On n'en dira pas autant de Claramunt, le vieux jouisseur qui, après avoir collectionné les conquêtes, se prend d'affection pour cette très jeune fille dont la pureté réanime une sexualité chancelante. Il n'écrit plus depuis longtemps et envisage même un instant de s'approprier le travail de Maria Cristina. Le style de l'auteure est agréable même si celle-ci se permet certaines privautés avec les règles de ponctuation. (Quel besoin de se servir de la virgule en lieu et place des deux points/ guillemets ?) Bien que ce roman reste quelques crans en dessous de « Ce que je sais de Véra Candida », il n'en demeure pas moins de belle qualité et d'un intérêt certain à la condition de se montrer indulgent sur la faiblesse de personnages masculins plutôt caricaturaux.
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