La vie en mieux de Anna Gavalda
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La vie en mieux mais peut mieux faire
Page 216 « on reconnait le bonheur au bruit qu’il fait en partant. (…) L’amour c’est le contraire. L’amour, on le reconnait au souk qu’il fout en débarquant »
Ici, Anna Gavalda nous raconte l’histoire de Mathilde et Yann, deux histoires qui se passent à Paris mais ne se croisent pas. Le seul point commun entre les deux est le style d’écriture de Gavalda, qui retranscrit toutes les questions qu’ils se posent et retrace tout le chemin de pensée qui amène à prendre une décision. C’est comment quand on change de vie du jour au lendemain ? Ça nous tombe dessus comme l’éclair ou ça se prépare à l’avance ? La vie, en mieux quoi.
Mathilde a perdu sa mère à 17 ans et elle ne s’en est jamais vraiment remise. Elle se punit elle-même en lâchant ses études et travaillant dans un boulot minable, en s’entourant de relations qui ne lui apportent rien. Et un jour, elle perd son sac à main, avec une belle somme dedans, et rencontre quelqu’un d’honnête. Oui, ça existe.
Yann fait partie des gentils. C’est le type de 27 ans qui aide la voisine à porter ses commissions, qui laisse un morceau de carton pour laisser la porte ouverte le soir au SDF… Lui, c’est un couple de voisins qui lui ouvre les yeux, sur sa vie actuelle, sur ses vœux et son avenir prochain s'il ne change rien. Peut-on rater sa vie par politesse ? Le concept laisse songeur.
Et on les aime rapidement cette Mathilde cassée, ce Yann sain, ce Isaac Moise intellectuel et cette Alice magnifique. Le style reste le même que « Billie », avec ses hauts et ses bas, ses éclats d’âme et ses moments de rage. On rit, on pleure. C’est Gavalda. Elle écrit comme on parle.
Page 192, mieux que le capitaine Haddock «à chaque marche, il éructait un juron formidable : par les saintes mamelles de mon cul ! Coquin de sort ! Mille millions de wagons de pines en fleur ! Nom d’une loquette à morue ! Bidet de la Maintenon ! Ostensouère à enfumer les cocus ! Chierie céleste ! Saloperie de Belzebuth en formica de mes chnolles ! J’en passe et des mieux ciselés encore. »
Le seul bémol que je me permets de pointer : il faut arrêter les histoires de femmes cabossées rabibochées par un cuisinier. Ce plat délicieux dans « ensemble c’est tout » ne doit pas être resservi réchauffé. En effet, malheureusement, Mathilde ressemble à Camille et le choix du cuisinier fait tilt à l’oreille… Par contre, je redemanderais plus des personnages de Isaac et Alice, de ce cocon familial avec deux petites crevettes de filles adorables.
Les éditions
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La vie en mieux [Texte imprimé] Anna Gavalda
de Gavalda, Anna
le Dilettante
ISBN : 9782842637965 ; 17,00 € ; 12/03/2014 ; 183 p. ; Format Kindle
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Bof
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 1 novembre 2015
Mitigé mais la famille de la 2ème histoire sauve la mise !
Critique de Chrysostome (, Inscrit le 31 décembre 2012, 44 ans) - 30 juin 2015
Dans la première histoire, on est surtout tenu en haleine par l’envie de comprendre qui est Jean-Baptiste, ce mystérieux et énigmatique personnage. Quand on arrive à la fin et qu’on en sait à peine plus, toute l’histoire qui nous a été racontée parait décevante. Tout ça pour ça ?
La deuxième histoire est beaucoup plus marquante et touchante avec cette rencontre déterminante avec cette famille si vivante et attachante. J’y ai recueilli de belles citations ! Les effets de style voulus par Gavalda (les phrases d’énumération à rallonge) peuvent parfois être fatigants, m’incitant à lire certaines pages en diagonale.
Encore un très beau livre, aux personnages touchants et percutants, signé Gavalda.
Critique de Sakalivres (, Inscrite le 16 juin 2015, 37 ans) - 16 juin 2015
On m'avait dit : "La vie en mieux, c'est pas top"... Bien entendu comparé à ce chef d'oeuvre d'Ensemble c'est tout (oui c'est l'un de mes préférés), ce n'est rien du tout.
Mais si, en fait, c'est quelque chose. Parce que les tranches de vies dépeintes, les personnages ennuyeux à mourir, englués dans leur routine, ensevelis sous leurs rêves, tout cet univers là... il mérite de vivre, quelque part sur des feuilles de papier, ne serait-ce que pour nous bousculer un peu. Nous faire comprendre que l'on est aussi recroquevillés au bord de notre vie en attendant qu'elle passe.
Anna Gavalda sait faire ça. Nous raconter l'histoire de Machin, qui est un peu tout le monde au fond, qui regarde sa vie se vivre. Elle nous crie : ce mec endormi, c'est vous! Cette nana, paumée en mal d'amour, c'est toi! Et se faisant, elle ressuscite au fond de nos prunelles ternes, l'espoir d'une vie meilleure, où l'on reprend notre rôle d'acteur.
C'est l'histoire de Mathilde, d'abord, et de Yann, ensuite, qui ne se rencontreront pas. Leurs pages se frôlent mais ils resteront protagonistes de deux nouvelles différentes. Pourtant, ils ont beaucoup en commun. Ils ont oublié de vivre. Parce qu'ils sont "trop polis", parce qu'ils sont blasés, anéantis dans la fleur de l'âge par un monde de surmédiatisation, de surconsommation, de sur-trop-de-trucs-à-la-con. Et puis un jour, il rencontre leur "vieux petit maître de sagesse asiatique", un vieux juif amoureux et un cuisinier grassouillet en l'occurrence, mais comprenne qui pourra.
J'adore Anna Gavalda. J'aime sa façon d'écrire, ses grossièretés, ses dialogues de sourds, ses personnages dans leurs jus. J'ai adoré Mathilde, lancé à toute vitesse dans sa quête de son gros cuisinier amateur de couteaux. Et j'ai adoré Yann le Breton, et son coup de foudre pour ses voisins du dessus.
Donc non, ce n'est pas encore cette fois qu'elle me décevra...
CITATIONS :
"Certaines fois, certaines larmes servent à amorcer toutes les autres. J'ai beaucoup pleuré. J'ai tout pleuré. Tout ce que je n'aimais pas chez moi, les bêtises inavouées que j'avais commises jusque-là et tout ce que j'avais perdu en cours de route depuis que j'étais en âge de comprendre que certaines choses se perdaient à jamais. [...] J'ai pleuré toute ma vie."
Mathilde, p.36.
"Maintenant, et même si ça ne se voit pas à l'oeil nu, je suis recroquevillée sur le bord de la vie et j'attends qu'elle passe."
Mathilde, p.98
"ça arrive à tout le monde de se faire niquer par son âme, non? Cette petite bulle, là... cette salope qui remonte sans crier gare pour te rappeler que ta vie ne t'arrive pas à la cheville et que tu es perdu dans tes rêves absurdes et beaucoup trop grands pour toi. Les gens à qui ça n'arrive pas, c'est qu'ils ont renoncé. Ou mieux, même, tellement mieux et tellement plus confortable : qu'ils n'ont jamais éprouver le besoin de se mesurer à...je ne sais pas... de se mesurer tout court, de se toiser en face."
Yann, p.215.
"- Mais Yann... Mon jeune ami... Bien sûr que je la connaissais. Les gens qu'on aime, on ne les rencontre pas, voyons, on les reconnaît. Vous ignoriez cela?"
Isaac à Yann, p.223
Très déçu
Critique de Vigneric (, Inscrit le 26 janvier 2009, 55 ans) - 22 mai 2015
J'ai arrêté, parce que à chaque fois que je reprenais le livre, je devais faire un effort pour me souvenir de l'histoire et des personnages....
Insipide, vide, banal, etc... J'arrête là.
Je crois que je vais relire "Ensemble c'est tout" pour me réconcilier avec Anna...
Un goût de revenez-y
Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 11 mai 2014
Gavalda, on aime ou on n'aime pas. De mon côté, tout ce que je peux dire c'est que j'admire son talent et la vie qu'elle fait mener à ses personnages. Ce livre, je l'ai lu en deux jours, je ne pouvais plus le lâcher. Alors peu importe que ce soit encore un cuisinier ou encore une femme cabossée, moi j'adhère à 100 % et j'en redemande encore des centaines d'histoires comme celles-ci qui parlent de cuisinier ou de femme cabossée.
On ressort d'un livre de Gavalda plein d'entrain, elle nous fout un bon coup de pied à nos fesses pour nous emmener dans la vie telle qu'on devrait la vivre : oser être heureux, oser se lancer dans le vide pour attraper le bonheur !
La vie en mieux … Vraiment ???
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 20 avril 2014
J'ai peine à croire que ce soit bien elle qui nous ait pondu ce recueil si médiocre, si vide, si creux …
Des digressions en n'en plus finir, un style qui se veut jeune et branché mais qui au final est totalement pathétique …
Des personnages insipides et qui sonnent faux à en faire grincer les dents …
J'ai bien peur que l'auteur ne soit perdue car l'authenticité et la simplicité qui m'avaient tant plu dans Ensemble c'est tout et Je l'aimais ne sont plus au rendez-vous …
Je me suis forcée à le lire jusqu'au bout en espérant enfin retrouver celle qui m'avait touchée dans ces premiers romans, mais peine perdue ... et je le regrette sincèrement d'autant que ce livre était un cadeau.
Non décidément c'est la vie en beaucoup moins bien ...
Il suffit d'une personne...
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 28 mars 2014
Enfin sur la forme, cette fois je retrouve Anna Gavalda, celle que j'ai aimé dès le début, qui emploie un langage ultra simple, mais pas vulgaire, pour nous faire une intraveineuse de sentiments sincères et de réflexions profondes sur l'utilité de la vie, la beauté de la vie, mais sa futilité aussi...j'adore!
Alors n'ayant lu que rapidement la 4ème de couverture, j'avais pas vu qu'on aurait affaire à 2 personnages différents, et donc 2 histoires différentes (enfin pas si différentes que ça!) alors quand je me suis retrouvée à la 3ème page de l'histoire de Yann, j'étais paumée!
Mais ça, c'est parce que je suis blonde ^^
En dehors de ça j'ai adoré me plonger dans ces deux mondes, ces deux quêtes d'identité et ces pétages de plomb pour reprendre sa vie en main.
Une rencontre banale peut changer une vie, moi j'attends la mienne!
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