Apres avoir lu Zamiatine, Huxley, orwell, Burgess ou Wolfe, auteurs qui ont tous traité d'une manière ou d'une autre le sujet de notre société dans un futur plus ou moins proche on peut reprocher à Ninni Holmqvist un manque de ryhtme et une absence de direction. finalement on retrouve dans ce roman ce qui fait la force actuelle des romans scandinaves, une certaine pesanteur sur les situations, il ne se passe pas grand chose mais on reste tout de même tenu en haleine, parce qu'on veut croire à une ébauche de mouvement, parfois cela ressemble un peu à du Derrick, on a envie de les secouer, les sortir de cette torpeur qui les étreint. Bien sûr toutes les bonnes raisons sont données pour qu'il n'y ait pas de réactions plus vives de la part des protagonistes, mais quand on sort d'un livre sur la jeunesse de Gengis Khan on a perdu l'habitude des instants paisibles.
Et puis, finalement, on ne sait pas trop ce que veut dénoncer l'auteur. La politique économique ? le lavage de cerveau de masse ? la place de nos anciens dans la société ? Les dérapages de la recherche Scientifique ?
Pas un mauvais livre, mais peut-être ....Superflu

Dans ce futur proche, les superflus sont ceux qui ne font pas un travail productif (et les artistes sont considérés dans cette catégorie) et qui n’ont pas de charge de famille. Après 50 ans pour les femmes et 60 pour les hommes (parce qu’ils peuvent procréer plus longtemps), les inutiles au monde sont dirigés vers un centre fermé où ils font l’objet d’expériences scientifiques et leur corps sert de réserve d’organes. Et tout le monde consent à cette obligation sociale après parfois avoir vainement tenté de satisfaire aux normes.

Dans l’unité, zone fermée où la vie est agréable malgré les expérimentations qui perturbent ou diminuent physiquement ou mentalement les individus, la liberté de chacun est préservée et une vie sociale aux activités variée est organisée. Tout le monde feint de ne pas penser à la faible longévité et à la brièveté des nouvelles amitiés.

Ce livre fait réfléchir au second degré sur l’utilité économique de la présence au monde de chacun en dépit d’une absence de charge pour la société. Le don de soi par morceaux est considéré comme naturel si c’est pour permettre de vivre à quelqu’un qui est un rouage indispensable au bon fonctionnement d’une famille, d’une entreprise ou d’un pays. Dans ce contexte, il n’est pas bon d’être célibataire et de ne pas avoir de compétences spécifiques.

Doritt est une écrivaine qui vit seule chichement avec son chien dans sa maison qu’elle ne peut convenablement entretenir. Son amant marié ne l’aime pas au point de quitter sa femme et son enfant pour lui permettre d’échapper à l’unité, endroit où les personnes considérées comme superflues sont admise pour apporter sa matière première aux individus utiles. Là, elle va revoir une amie d’enfance, rencontrer des personnalités intéressantes et un auteur de nouvelles qui l’attire. Va-t-elle remettre en cause ce système ?

IF-0314-4184