Amour et désolation de Angela Huth
( Of love and slaughter)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Elles sont folles, ces vaches !
Dans le ton des « Filles de Hallow’s Farm », avec cet art de nous accrocher à un récit qui ne s'appuie pas sur des rebondissements faciles, Angela Huth nous livre un roman d'atmosphère avec des personnages attachants. Le principal, c'est la campagne anglaise, mais les humains valent le détour aussi. Voyez le « verso du livre » pour l'accroche du récit. Je recommande ce bouquin aux inconditionnels de l’auteur. Mais pour ceux qui ne la connaissent pas encore (comment ? Il en reste quelques uns ?), il vaut mieux commencer par « Les Filles de Hallow's Farm » abondamment commenté sur ce site.
Il y a un lien familial entre les deux livres « agricoles » de Huth, Hallow's Farm et celui-ci : l’un des personnages est la descendante d’une des trois filles de Hallow's Farm. Il y a aussi un curieux glissement de mots : « Hallow » signifie « sanctifier » et on avait bien un récit qui élevait le travail de la terre et lui donnait, sinon une sainteté du moins une valeur humaine profonde. Dans « Amour et Désolation », un des personnages se nomme « Hollow » qui signifie « creux », « enfoncé ». C'est justement le thème central du livre : la campagne qui se vide et sombre au plus profond du néant social. Mais c'est aussi – au-delà de l’agriculture qui s’écroule - un livre sur la fin du bonheur en général : très désenchanté.
Plus qu'un roman, ce livre est à certains égards un reportage sur la campagne anglaise. Parfois, l’entreprise est ouvertement militante et même de temps en temps lourdement démonstrative, sans compter les excès du genre : Angela Huth cherche à nous embarquer dans la défense de la chasse au renard qui serait une nécessité quasiment économique. Avec un argument qu’elle souhaiterait sans doute imparable que je vous expose en deux mots parce qu’il vaut son pesant de mauvaise foi. Voici. Les agriculteurs élèvent des animaux. Ces animaux parfois décèdent ailleurs que dans un abattoir. Leurs carcasses jonchent ainsi le sol des campagnes et il faut bien s'en débarrasser. Jusqu'ici, ce sont les éleveurs de chiens destinés à la chasse au renard qui s’en chargent et qui en profitent pour nourrir leurs bestioles. Qui va le faire si la chasse s'arrête et que les meutes disparaissent ? Hein ? Qui ? Les équarrisseurs coûtent cher. Moi, j’adore les bouquins d'Angela Huth. N’empêche qu'elle dit parfois des bêtises pour justifier n'importe quoi. Et si on plaidait pour rétablir le droit de cuissage au prétexte que c’est une belle tradition de nos campagnes ? Là, c'est moi qui suis de mauvaise foi : le droit de cuissage n'a jamais existé.
Les éditions
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Amour et désolation [Texte imprimé], roman Angela Huth trad. de l'anglais par Lisa Rosenbaum
de Huth, Angela Rosenbaum, Lisa (Traducteur)
Quai Voltaire
ISBN : 9782912517326 ; 11,39 € ; 25/04/2003 ; 400 p. ; Broché
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Difficultés du monde paysan en Angleterre
Critique de Estrella (, Inscrite le 4 novembre 2005, 75 ans) - 15 novembre 2005
Ce livre relate bien la douleur extrême qu’ont pu subir les fermiers en voyant leurs bêtes mourir sous leurs yeux, alors qu’ils en étaient très fiers, il retrace tous ces événements dont on n’a pas toujours compris l’importance pour les fermiers qui ont basculé dans le chômage voire le néant.
L’analyse de la relation entre l’animal (quel qu’il soit) et l’homme m’a paru beaucoup plus intéressante que la fadeur des relations entre George et une certaine Lily (connue à l’université), relativement évanescente et inintéressante. Comment peut-il, après quatre ans de mariage, attendre six ans qu’elle décide de revenir, sans tomber dans les bras de Nell si amoureuse de lui?
Là s’instaure une certaine mièvrerie et une certaine longueur dans la description des faits et des relations humaines un peu trop nébuleuses. Ce qu’on retrouve parfois dans les milieux bourgeois décrits par Angela Huth dans un certain nombre de ses romans.
Amour et désolation
Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 25 juin 2005
Je ne suis pas une fanatique de cet auteur (je me refuse à dire "auteure"), mais certains de ses romans, notamment sur le monde universitaire d'Oxford (où elle habite), sont assez plaisants. Ce sont des lectures légères, parfaites pour les moments où l'on ne veut pas se prendre la tête.
Ici, je n'ai trouvé aucune esquisse intéressante de la psychologie des personnages.
Un livre laborieux !
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