Le journal d'Alice, Tome 2 : Lola Falbala de Christine Battuz, Sylvie Louis

Le journal d'Alice, Tome 2 : Lola Falbala de Christine Battuz, Sylvie Louis

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Enfants => 10-12 ans , Enfants => 12-15 ans

Critiqué par JulesRomans, le 15 décembre 2013 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 66 ans)
La note : 8 étoiles
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Lola Falbala fabuleuse chanteuse aux yeux d'Alice

Le premier tome du "Journal d’Alice" allait de fin août à fin décembre. En conséquence l’ouvrage redémarre au 4 janvier et se termine au 3 avril. Jusqu’au tome 5, notre héroïne est toujours en cinquième année d’école élémentaire, cela correspond au CM 2 mais au Québec on fait six années (au lieu de cinq) avant d’entrer au collège. Toutefois comme dans certaines écoles françaises, mais dans une proportion plus importante, interviennent une professeure d’anglais (surnommée "Cruella") et une enseignante de sport (Mme Duval).

Dès la deuxième page, on voit que la musique commence à prendre une grande place dans son univers :

« Dès la première chanson, j’ai été conquise. Quelle voix d’ange ! On aurait dit que la musique coulait dans mes veines. Fascinée, je suivais le clip à l’écran. On y trouvait la chanteuse qui marchait, sur un trottoir bondé de palmiers, ZOOM sur ses pieds bronzés chaussés de sandales argentées à talons aiguille ». (page 4)

Au sortir de la séance de cinéma qui suit l’après-midi, sa meilleure copine Marie-Éve rencontre son petit ami et nous un mot de français régional (chum est d’ailleurs prononcé "tchome") :

« c’était bien le chum de ma meilleure amie qui arrivait » (page 7)

Ces québécismes sont en nombre réduit et toujours compréhensibles par le contexte. Si l’auteure vit à Montréal, elle est née en Belgique et elle emmène Alice dans un voyage pour le plat pays dans le cinquième tome.

Cette série a plusieurs avantages, tout d’abord elle montre que tenir un journal c’est simplement raconter ce qu’on vit, sans pensées philosophiques en prime. Voici donc une manière de se décomplexer pour la lectrice avant d’avoir la bonne idée de confier ses pensées à un recueil. Deuxièmement ce second tome fourmille en exemples prétextes à l’expression écrite en classe. Ainsi le fait que reste un mystère l’identité de celui qui a mis un cœur, avec une flèche gravée sur un arbre avec un "A" suggérant Alice et un "K" évoquant un élève Karim (page 104) peut inciter à trouver en quelques lignes comment on découvre l’auteur de ce graffiti.

On citera également, à prendre comme modèle, un extrait de ce poème écrit sur la pire ennemie de l’héroïne :

« Gigi Foster est une sorcière
Elle me fait des misères
Elle me tape sur les nerfs
Elle met en colère
Avec elle, je ma sens tout à l’envers (…) » (page 46)

On trouve d’autres inventions rimées dans les tomes qui suivent car Alice a un professeur principal qu’elle admire et lui transmet son amour de la poésie. Ce peut-être également le contenu d’une carte postale, en prenant exemple sur celle envoyée par le grand-père depuis l’Égypte.

L'illustration de Christine Battu imite le dessin d'une enfant de dix ans quand elle ne reproduit pas fidèlement une photographie que colle Alice dans son journal . L'illustratrice montre son art à rendre un contenu toujours un peu humoristique même dans des situations où l'héroïne n'est pas à son avantage.

D’après un interview récent, on peut estimer à 60 000 (essentiellement au Canada, car l'Europe peut en disposer depuis peu mais à un rythme plus accéléré de parution) le total des exemplaires vendus de cette série, voir http://enfantsquebec.com/2013/08/…. Par ailleurs on pourra visiter le site http://www.lejournaldalice.com/.

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