Dalí : L'oeuvre peint de Robert Descharnes, Gilles Néret
Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...)
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Une référence
Ce pavé de plus de 750 pages est un des ouvrages les plus complets sur l’oeuvre de Dalí. On y retrouve plus de 1500 toiles (dont des inédites), mais aussi des photographies d’esquisses, d’études, de sculptures, de costumes et décors de films (la fameuse scène de rêve de Spellbound, le film d’Hitchcock)... c’était un artiste aux talents multiple. La qualité de ces images est sans reproche et le tout est accompagné d’un texte qui retrace la vie de ce personnage coloré, des fois si extravagant que l’on peut dire sans se risquer qu’il exagérait souvent délibérément. J’ai apprécié les citations croustillantes de l’artiste qui ne manquait pas de piquant.
On lance beaucoup de fleurs sur son « génie », c’est un artiste que j’aime grandement, une des mes peintures préférées est « Rêve causé par le vol d'une abeille autour d’une grenade, une seconde avant l’éveil » (oui, il peut y avoir de ses titres !), c’est aussi un artiste qui s’est créé lui-même, mais je ne crois pas qu’il était le SEUL grand peintre de l’art moderne du XXe siècle non plus. Je ne suis pas sûre aussi d’appuyer sa vision de l’art à 100%, mais il a un style qu’il lui est propre et je l’admire pour ça. L’ouvrage reste quand même juste sur certains moments vagues de sa vie, comme sa réaction publique sur l’assassinat du poète Federico García Lorca (un de ses anciens meilleurs amis), son détachement face à la guerre civile espagnol et la deuxième guerre mondiale, il se dit apolitique, mais parfois ne pas prendre de position c’est en prendre une. J’aurais voulu en savoir plus sur Gala, son épouse et muse. On dirait en lisant ce livre qu’elle n’a pas de personnalité propre, qu’est n’est que le double Dalí. Être la douce moitié d’un grand artiste est déjà pas mal je suppose, mais j’aurais voulu en savoir plus sur elle, sur quel genre de personne qu’elle était. Du moment où elle entre dans sa vie, elle devient une partie intégrante de son oeuvre, alors qu’on ne sait presque rien d’elle, même en lisant ce livre.
C’est intéressant de voir ses oeuvres chronologiquement. On voit ses changements, son évolution et voir toutes ses toiles à la suite, il y a vraiment une explosion de fesses et de symboles phalliques ! Un déchaînement de couleurs, symboles, d’irrationnel, mais de l’irrationnel raisonné, réfléchi, car c’était un artiste pensant qui ne laissait rien au hasard. Le texte est plus axé sur sa bibliographie, j’aurais voulu en savoir plus sur le contexte et le sens de ses oeuvres. J’ai plus appris sur la symbolique de ses toiles en furetant sur Wikipédia.
L’ouvrage a quelques coquilles, ce qui détonne dans un livre de cette qualité. J’ai trouvé pratique que lorsqu’on cite une oeuvre qu’on nous renvoie la page où on peut la voir. À la fin, il y a une chronologie et une bibliographie sur l’artiste, ainsi qu’un (énorme) index des illustrations.
Un livre très complet pour ses oeuvres, dont plusieurs méconnues, je recommande. Pour les amateurs de Dalí, c’est un incontournable. Pour les autres, c’est une bonne façon de le découvrir. Tout le monde ne peut aimer le surréalisme, mais certains peuvent vouloir comprendre l’artiste qu’il était.
Les éditions
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Salvador Dalí, 1904-1989 [Texte imprimé], l'oeuvre peint Robert Descharnes, Gilles Néret conception-rédaction, Gilles Néret
de Néret, Gilles Descharnes, Robert
Taschen
ISBN : 9783836544917 ; 14,99 € ; 12/04/2013 ; 780 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (1)
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SALVADOR DALÍ COMME VOUS NE L’AVEZ JAMAIS VU!
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 30 août 2020
Rassemblant deux volumes précédemment parus de façon séparée (La première partie couvrait les années 1904 – 1946 et la deuxième les années 1946 – 1989). M. Robert DESCHARMES (1926 – 2014), photographe et écrivain, ancien ami et collaborateur de DALÍ et expert de ses œuvres, ainsi que M. Gilles NÉRET (1933 – 2005), journaliste et historien de l’art, ont pour but avoué ici de nous donner à lire «The» ouvrage de référence sur le peintre espagnol.
Disons tout d’abord qu’il ne s'agit pas ici d'un catalogue raisonné. Si «l’œuvre peinte» est mise en avant, les tableaux sont reproduits avec tout un ensemble de documents variés. Dessins, écrits, aquarelles, sculptures, objets de mode, gouaches, cinéma et films publicitaires, gravures, flacons de parfum, et même des chaussures, des chapeaux et des vestes (quand on vous dit que c’était un touche à tout de génie!..).
Dans la première partie, on découvre Salvador DALÍ à ses débuts. Influencé par l'Impressionnisme, le Pointillisme, le Cubisme ou encore le Fauvisme. Ses tableaux sont très similaires à ceux des grands peintres contemporains (notamment espagnols,) de son époque, dont on reconnaîtra sans problème l’influence sur DALÍ. Dans la deuxième partie de sa vie (à partir de 1929), par contre, le peintre à trouve «sa propre voie», et son style surréaliste si reconnaissable. C’est aussi l’époque des gigantesques tableaux connus de tous, et des hommages divers aux grands peintres du passé.
Que dire de plus? Beaucoup d’œuvres présentées sont inédites (puisque dans des collections particulières), et nous sont enfin visibles (la moitié des tableaux de ce livre n’avaient jamais été montrées auparavant), et c’est vraiment le «must» de ce livre. Par contre l’iconographie surabondante, (pensez-vous plus de 1.650 photos…), fait en revanche que beaucoup d’images sont très petites, et ne permettent donc pas d'apprécier pleinement la beauté des originaux!
J’ai aussi trouvé très fastidieux le fait de devoir aller consulter l’index en fin d’ouvrage, chaque fois que l’on veut en savoir plus sur une des reproductions. Pourquoi ne pas avoir tout simplement fait figurer les légendes sous les reproductions? Et pourquoi ne pas avoir inclus un index des titres des tableaux, pour rendre la recherche de ceux-ci plus facile? On peut aussi se poser des questions sur le choix des œuvres représentées. P. ex. pourquoi ne présenter qu’une seule version de la «Vénus de Milo aux tiroirs»? (Pg.279, image 628, celle du musée Boymans-Van Beuningen de Rotterdam), alors qu’il en existe de nombreuses versions? Après, il ne s’agit pas ici de peinture, mais de… sculpture!
Toutefois, je ne peux que reconnaître que l’immense travail effectué par les deux auteurs frise ici la perfection, notamment quand ils reproduisent le dernier dessin et le dernier tableau peints par DALÍ, en 1985. Comme toujours avec les éditions «TASCHEN», on a ici un ouvrage d’une certaine qualité et d’une qualité certaine à un prix défiant toute concurrence… Idéal donc pour partir à la découverte du grand peintre espagnol…
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