Une vérité si délicate de John le Carré
(A Delicate Truth)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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J. Le Carré n'aime plus guère les services spéciaux...
En 2008 une opération spéciale est montée par des services spéciaux à Gibraltar ; l'objet en est assez flou, y participent des Britanniques et des Américains dans des conditions mal définies. Ce qui est certain, c'est qu'il y a des dommages collatéraux et les officiels s'efforceront de tout camoufler mais certains des participants ont du mal à oublier, ce qui fera pour plusieurs d'entre eux leur malheur !
Le Carré nous conte l'opération elle-même puis les recherches effectuées quelques années plus tard, bien entendu malgré les administrations concernées qui se comportent de façon assez brutale contre ses propres anciens membres. L'auteur désigne clairement les Bons et les Méchants et cela est inhabituel. Il est toujours aussi brillant dans l'analyse des comportements des uns et des autres et c'est un vrai plaisir pour le lecteur qui aura du mal à lâcher le livre avant la dernière page.
On reste pourtant un peu sur sa faim car toutes les explications ne sont pas données, mais on pourra imaginer soi-même les tenants et aboutissants : c'est un des charmes de John Le Carré, une valeur sûre dans le genre !
Les éditions
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Une vérité si délicate [Texte imprimé]
de le Carré, John
Seuil
ISBN : 9782021113921 ; 18,50 € ; 17/10/2013 ; 336 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Officines privées et bavures maquillées
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 10 juillet 2015
2008, Gibraltar, un coup tordu est « drivé » en catimini par un ambitieux et sans scrupule jeune Secrétaire d’Etat britannique ; Fergus Quinn. (Si Fergus Quinn représente l’archétype de « l’homo Politicus » selon John Le Carré ça ne met pas la cote de ceux-ci très haut !)
Particularité : il tient soigneusement en dehors du coup Toby Bell, son secrétaire particulier et il met par contre dans le coup une officine privée américaine (et privée de tous scrupules par la même occasion !) qui fait dans la sécurité et le renseignement, dirigée par Jay Crispin. C’est l’opération « Wildlife » dont on ne sait pas grand-chose, en tout cas Kit Probyn, banal diplomate de second rang, mandaté dans le plus grand secret par Fergus Quinn pour être son œil et son oreille durant l’opération. John Le Carré réussit le tour de force de nous décrire dans les plus minutieux détails l’opération elle-même, qui se déroule à Gibraltar, mais vue par Kit Probyn, qui, ne sachant pas précisément ce qui est en jeu ne comprend pas réellement ce qu’il se passe.
On comprend qu’il s’agit de neutraliser, d’enlever, un marchand d’armes véreux qui fricote avec les Djihadistes, mais sans plus de détails …
Trois ans plus tard, Kit Probyn maintenant à la retraite apprend par Jeb, un Gallois des Services Spéciaux qui a participé à l’opération, que celle-ci loin d’avoir été un succès s’est révélée plutôt une grosse bavure avec morts d’hommes. Kit Probyn qui n’en avait aucune idée est rattrapé par sa conscience et décide d’essayer d’y voir plus clair. Pour ce faire il va contacter Toby Bell, celui qui était le secrétaire et conseiller particulier du Secrétaire d’Etat à l’époque, et qui, précisément, avait été délibérément mis à l’écart de l’opération.
Lui aussi va avoir des problèmes de conscience à trancher : sacrifier sa carrière et faire éclater la vérité ou considérer qu’il y avait une raison d’état supérieure qui s’imposait ? Raison d’Etat ? Oui, mais alors l’Américain Jay Crispin et sa florissante affaire de mercenaires, que vient-il faire alors ici ?
Après ? Il faut lire « Une vérité si délicate » et se laisser tournebouler par John Le Carré. Du grand art, comme toujours …
Décevant
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 11 juin 2014
for your eyes, only
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 23 mars 2014
Toby Bell est un agent du F.O., jeune, promis à un bel avenir, il est le conseiller particulier du ministre, mais, tenu à l'écart de cette opération il est assez mal à l'aise dans la relation qu'il doit avoir avec son patron et il ne comprend pas pourquoi il doit être tenu hors de la confidence.
On retrouve dans le style tout Britannique de John le Carré du Anthony Burgess et Paul Henderson pourrait nous faire penser à Monsieur Enderby. L'histoire est fluide, les personnages bien définis, mais tout cela, et, je ne m'y attendais pas, est somme toute un peu trop manichéen, les gentils, un peu naïfs d'un côté, les méchants rusés et cyniques de l'autre.
Une petite déception donc, mais une lecture tout de même agréable
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