Le grand nulle part de James Ellroy
( The big nowhere)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 9 avis)
Cote pondérée : (709ème position).
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Trois
Deuxième volume du Quatuor de Los Angeles (Le Dahlia Noir, Le grand Nulle Part, L.A. Confidential, et White Jazz)
Trois personnages : Danny Upshaw, Mal Considine et Buzz Meeks.
Danny Upshaw est un jeune flic, il enquête sur une série de meurtres particulièrement horrible, la traque du tueur en série va très vite virer à l'obsession.
Mal Considine est un flic ambitieux qui vise un poste auprès du bureau du procureur. Son mariage est en train de s'effondrer, lorsqu'il est contacté pour faire partie du bureau des enquêtes sur les activités anti-américaines.
Buzz Meeks, un ancien flic, est au service de Howard Hughes comme homme à tout faire, des missions musclées au rabattage de jeunes filles en fleurs, désireuses de devenir actrices, pour le compte de M.Hughes et de ses fantasmes. Meeks a quitté précipitamment la police suite à une fusillade dont il était la cible.
Tous trois sont hantés par leur passé, qui les condamne à exister en étant toujours obligés de fuir, et à évoluer par bonds aléatoires successifs, comme dans une immense partie de marelle, guidés uniquement par l'ambition et le désespoir. Ils s'uniront, à l'instigation d'un politicien ambitieux ("véreux"), dans la chasse aux sorcières "communistes".
Trois couleurs : le rouge, le noir et le gris.
Le rouge communiste, dite "la menace rouge". Cette peur du communisme, qui dans les années cinquante a secoué l'Amérique pour déboucher sur une période digne de l'inquisition Espagnole, le Maccarthysme. Subterfuge utilisé pour anéantir toutes les revendications salariales des gens du cinéma, du moins est-ce la théorie avancée par Ellroy, ce que je veux bien croire. Le rouge sang des crimes commis par un tueur en série, qui tue et mutile, de manière atroce, des homosexuels, orchestrant des mises en scènes macabres comme pour souligner son désir absolu de vengeance.
Le noir qui exacerbe la dérive d'une société, qui sort d'une guerre terrible, à la recherche d'une voie susceptible de la conduire vers plus d'humanité, plus de rêves. Le noir qui tend sa toile sombre sur le monde du cinéma, machine à rêves, qui conduit beaucoup de jeunes aspirants à la gloire vers la déchéance.
Le gris, parce que rien n'est ni tout noir, ni tout blanc. Parce que l'individu est fait de telle sorte qu'il peut au gré de ses aspirations, de ses doutes, de ses angoisses, basculer d'un côté ou de l'autre, à moins qu'il ne soit jamais réellement possible de les situer quelque part. Les personnages errent plutôt dans une sorte de monde intermédiaire, où tout est réalisable, où rien n'est durable, qu'il leur faille constamment jouer sur plusieurs tableaux à la fois, histoire d'être certains d'avoir toujours une issue de secours.
Comme dans le Dahlia Noir, l'écriture est rapide et percutante, ce qui donne toujours ce rythme haletant. J'ai un peu décroché vers le milieu du récit (le livre fait 638 pages), où j'ai eu un sentiment de redondance dans la trame des chapitres traitant de "la menace rouge", pour tout compte fait être happé par un rebondissement ultime et captivant.
Très bon roman, même si cela ne fait pas de moi un fan de ce genre littéraire.
Les éditions
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Le grand nulle part [Texte imprimé] James Ellroy trad. de l'américain par Freddy Michalski
de Ellroy, James Michalski, Freddy (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir.
ISBN : 9782869304673 ; 10,65 € ; 01/06/1991 ; 638 p. ; Poche
Les livres liés
- Le dahlia noir
- Le grand nulle part
- L.A. Confidential
- Le Quatuor de Los Angeles, tome 4 : White jazz
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Les critiques éclairs (8)
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Lu avidement jusqu'au bout de la nuit...
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 2 janvier 2015
Salvateur
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 23 juin 2014
On ne va heureusement pas résumer l'intrigue mais en quelque sorte dans Le Grand Nulle Part tout est inversé, les méchants sont les bons et vice versa (par contre on n'y tolère pas les fiottes.) Tout le monde se drogue et le méchant personnifié du livre, une "Reine Rouge", qui comme le note l'auteur agit exactement ainsi que ces membres des services secrets d'extrême-droite, est plutôt actuel tout en étant de toute façon bien plus intéressant que ce jeune bleu chronique qui débute dans la police. C'est là qu'on trouve ce qui fait tout le charme de James Ellroy, opérant à l'inverse d'un Raymond Chandler, qui lui c'est vrai, avait plutôt tendance à embellir ses criminels et détectives. Ici, les folles sont bien folles et possèdent des cerveaux ayant la trivialité et le délire absolu comme religion...
Vénéneux donc, le livre l'est, très critique également, et demeure aussi quelque peu difficile à suivre dans les détails mais il n'en reste pas moins une expérience unique pour le lecteur de se plonger dans une époque qui a forgée l'Amérique d'aujourd'hui; n'en déplaise à ses ennemis.
D'une belle complexité
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 30 décembre 2011
Deuxième volet du Quatuor de Los Angeles, suite du Dahlia Noir, nous nous retrouvons au début de l’an 1950 dans un récit à trois voix qui s’alterne : l’inspecteur qui enquête sur une série de meurtres homosexuels, un lieutenant qui sert un aspirant-procureur magouilleur qui veut combattre le communisme pour ses fins personnelles et un policier retraité, maintenant homme à tout faire du richissime Howard Hugues.
C’est un livre qui je me suis empressée de lire en partie parce que j’ai hâte de lire le tome suivant tétralogie, L.A. Confidential, reste que j’ai trouvé un bon roman noir. Ca m’a pris au moins une bonne centaine de pages pour vraiment entrer dans le récit, c’était inégal parfois cependant entre l’alternation des trois protagonistes, les intrigues secondaires ne sont pas toutes aussi intéressantes que l’histoire principale, bien que ça étoffe les personnages. L’histoire est complexe, comme on nous y avait habitué avec Le Dahlia Noir, et on peut dire que c’est un épisode bien fait.
Attention au décrochage
Critique de GilB (, Inscrit le 7 novembre 2010, 48 ans) - 28 août 2011
Très très bon
Critique de Panda (VLG, Inscrit le 24 décembre 2009, 44 ans) - 23 mars 2011
Difficile au début de se retrouver dans la vingtaine de personnages importants, surtout que je n'avais pas lu le dalhia noir avant qui doit quand même donner quelques portes d'entrée dans ce roman.
Mis à part ça, quel plaisir, quel rythme, et quelle imagination !!! Cela vaut mille fois un film où tout est montré, ici la suggestion et la description des personnages est vraiment au top, on imagine toutes les scènes et tous les visages avec un réel plaisir. Imaginer Reynold Loftis ou Claire de Haven, voire Dudley Smith et Mickey Cohen, c'est un pur bonheur ! Sans oublier nos trois 'héros' qui sont hyper attachants car fragiles, remplis de contradiction et de souffrances enfouies.
Bref, j'ai adoré, et je viens de me lancer dans LA Confidential... Affaire à suivre quant à ma relation avec cet écrivain !
Un très grand roman noir
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 24 juin 2008
Comme souvent chez Ellroy, le nombre incroyables de personnages rend la lecture assez difficile au début. Pendant le premier tiers du bouquin, je suis souvent revenu en arrière pour relire tel ou tel passage. Mais cet effort permet de découvrir tout l'univers du bouquin et de pouvoir aborder le 2° tiers très sereinement. Le nombre de nouveaux personnages est beaucoup moins important et l'intrigue se tisse, le trio commence à se retrouver, les emmerdes se profilent à l'horizon. Le dernier tiers du bouquin est une apothéose avec des révélations dans tous les sens et un emballement de l'intrigue qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
C'est noir, très noir même, mais magnifiquement écrit et très prenant, un très gros coup de coeur pour ce roman pourtant moins connu que "Le dahlia noir" ou LA confidential" du même auteur. A mon avis, un incontournable.
Sombre à souhait
Critique de Gooneur (TOULOUSE, Inscrit le 14 janvier 2008, 40 ans) - 25 mai 2008
Du très bon polar!
Un des meilleurs d'Ellroy
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 30 mars 2008
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