La guerre et la paix de Léon Tolstoï
( Vojna i mir)
Catégorie(s) : Littérature => Russe
Moyenne des notes : (basée sur 27 avis)
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Comme un marathon...
La guerre et la paix: 1650 pages. Au rythme de 50 pages par heure: 33 heures.
Au prix de 50 euros (belle édition), cela fait 66 cents de l'heure. C'est nettement moins cher que le cinéma, même avec la carte UGL unlimited, et franchement bon marché pour un "chef d'oeuvre mythique de la littérature mondiale", comme ils disent au verso. Alors évidemment il faut le lire. Pas pour pour l'avoir lu, même si on éprouve une fierté bien légitime lorsqu'on en vient à bout, mais parce que lire ce livre est un des plus grands plaisir de lecture qui soit. La bataille d'Austerlitz (et surtout sa préparation) et plus encore l'épisode de la chasse chez les Rostov resteront à jamais deux des plus grands morceaux de littérature de ma vie.
Si l'aventure vous tente, préparez vous soigneusement. Il faut avoir du temps devant soi, faites le vide, et bien sûr les autres lectures sont à éviter. Considérons aussi le choix de l'édition: sans le savoir j'ai opté pour la nouvelle traduction (chez Seuil), qui - je le lis au verso - est une version purgée par Tolstoï de certaines considérations philosophiques. L'avantage est que l'action est plus serrée. Que choisir ? Honnêtement, les quelques 30% de 'longueurs' supprimées ne m'ont pas vraiment manqué. Cependant, quelque part je suis un peu frustré, comme la fois où j'ai monté le Ventoux en vélo mais que j'ai du mettre pied à terre dans les pans de montagne les plus raides. Mon exploit me semble incomplet. Question prix de revient, on passe à 28 euros (en belle édition) pour 1000 pages, soit 71 cents de l'heure.
Indispensable: il faut noter les personnages ainsi que les relations qui les lient au fur et à mesure. Sans cela vous risquez, comme moi, de vous rendre compte à la page 250 que vous êtes complètement perdu, auquel cas il vous faudra - toujours comme moi - reprendre au début, cette fois en prenant consciencieusement note. D'autant plus qu'en Russie les personnages ont couramment deux patronymes qui n'ont rien à voir entre eux (du style: le prince Vassili est tout à coup nommé Kouraguine), sans compter une variété infinie de diminutifs.
Alors si vous êtes prêt, attaquez-vous à ce "chef d'oeuvre mythique de la littérature universelle" et vous voila partis pour un bon mois de bonheur en compagnie des Rostov, Bolkonski, Bonaparte et autres, dans les plaines d'Europe centrale, et dans les salons de Moscou et de Saint-Petersbourg. Quant à moi je me prépare à ma prochaine ascension, enfin je veux dire lecture: Anna Karénine, un court roman de 928 pages, suivant en cela les injonctions pressantes de Bluewitch sur ce site.
Les éditions
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La guerre et la paix [Texte imprimé], roman Lev Tolstoï trad. du russe par Bernard Kreise
de Tolstoï, Léon Kreise, Bernard (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782020476966 ; 28,40 € ; 25/10/2002 ; 957 p. ; Broché -
La guerre et la paix [Texte imprimé] Léon Tolstoï préf. et trad. de Boris de Schloezer notice de Sylvie Luneau notes de Gustave Aucouturier
de Tolstoï, Léon Luneau, Sylvie (Editeur scientifique) Aucouturier, Gustave (Editeur scientifique) Schloezer, Boris de (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio. Classique
ISBN : 9782070425174 ; 9,70 € ; 30/06/2002 ; 1023 p. ; Poche -
La Guerre et la Paix, tome 2
de Tolstoï, Léon
Gallimard
ISBN : 9782070425181 ; 9,70 € ; 30/06/2002 ; 1055 p. ; Poche -
La guerre et la paix [Texte imprimé] Tolstoï traduit du russe par Élisabeth Guertik introduction, notes et commentaires de Michel Aucouturier
de Tolstoï, Léon Aucouturier, Michel (Editeur scientifique) Guertik, Élisabeth (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche. Classique
ISBN : 9782253088974 ; 8,20 € ; 25/08/2010 ; 992 p. ; Poche -
La Guerre et la Paix tome 2
de Tolstoï, Léon
le Livre de poche
ISBN : 9782253089018 ; 8,20 € ; 25/08/2010 ; 960 p. ; Poche -
La Guerre et la paix [Texte imprimé] Léon Tolstoï introd. par Pierre Pascal trad. par Henri Mongault
de Tolstoï, Léon Mongault, Henri (Autre) Pascal, Pierre (Autre)
Gallimard / Bibliothèque de la Pléiade.
ISBN : 9782070105632 ; 65,00 € ; 12/03/1945 ; 1657 p. ; Relié -
Guerre et Paix
de Tolstoï, Léon Paskévitch, Irène (Traducteur)
Editions la Bibliothèque Digitale
ISBN : 9791021314375 ; EUR 2,03 ; 14/12/2012 ; 567 p. ; Format Kindle
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Les critiques éclairs (26)
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Grand et puissant
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 15 août 2021
Outre les batailles de Schöngrabern, d'Austerlitz et de Borodino, Tolstoï décrit avec beaucoup de soin et de précision les milieux aristocratiques de l'Empire russe, abordant de nombreux sujets alors en vogue : la question du servage, les sociétés secrètes, et la guerre.
Les personnages de La Guerre et la Paix sont si nombreux et richement détaillés qu'il est difficile d'y trouver un « héros », néanmoins le plus récurrent est très certainement Pierre Bézoukhov.
Message de la modération : Extrait de https://frwiki.fr/Lexique/Guerre_et_Paix
Monumental
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 10 février 2019
C’est vraiment un classique, tant dans la façon dont c’est écrit que dans l’intrigue. Mais c’est diablement efficace ! On ne s’ennuie pas une seconde et Tolstoï a l’art de garder l’intérêt du lecteur page après page, tant pour les scènes de guerre et d’action que pour les scènes familiales et intimistes. Le tout dans une langue accessible, simple, directe, non dénuée d’humour. Un livre qui ne manque pas de bienveillance pour les personnages humains, très humains, qui s’y agitent, mais qui décrit toujours les faits sans concession aucune. On sent que Tolstoï aime ses personnages, ou du moins, il a réussi à nous les faire aimer, sans sacrifier au réalisme.
J’ai eu une préférence pour les scènes intimistes et personnelles où sont représentés les joies, les espoirs, les peines et les douleurs des Rostov, de Bezoukhov, des Bolkonski et autres, qui sont magnifiques et touchantes. Tolstoï sait en quelques lignes simples et claires tracer un portrait psychologique fouillé de ses personnages, et est très bon percepteur de l’âme féminine (et masculine aussi !), nous en faisant suivre les variations au gré des circonstances et des épreuves qu’il leur fait traverser.
Les scènes de guerre sont impressionnantes, et sont des leçons d’histoire, surtout avec Napoléon en guest star ! Mais Koutouzov n’est pas mal non plus dans le genre ! Disons que j’ai beaucoup appris sur la façon de faire la guerre en ce temps-là et surtout sur la campagne de Russie. Toute une armée de plusieurs centaines de milliers de soldats en marche sur les plaines de Russie, ce devait être quelque chose… Et ces batailles ! Tolstoï les retranscrit toujours à hauteur d’homme et non d’après des plans abstraits qui nous la font voir comme un jeu d’échecs. Non, il nous fait partager les peurs et angoisses du soldat de base jusqu’aux généraux et officiers. La vraie guerre, telle qu’elle se vit, dans la boue et le sang, et non pas celle qu’on conçoit, dématérialisée, assis dans son fauteuil.
A côté du roman pur, Tolstoï se fait aussi historien et philosophe, nous décrivant, souvent sur de longues pages ses théories et ses réflexions, qui me sont apparus, ma foi, intéressantes et innovantes, au moins sur la guerre. Mais elles sont aussi, surtout à la fin, ennuyeuses et pesantes à lire. Rassurez-vous, ça ne représente pas beaucoup de pages sur l’ensemble de l’œuvre monumentale ! Et monumental, « La Guerre et la Paix » l’est assurément, autant par son propos que par l’épaisseur du livre. Un chef d’œuvre universel.
Versions différentes
Critique de Gislain (, Inscrit le 27 mai 2015, 69 ans) - 27 mai 2015
Attention à la 6ème édition chez Points
Critique de Senateur1965 (, Inscrit le 31 août 2014, 59 ans) - 31 août 2014
Soit l'éditeur a omis des pages, soit cette version est de loin la moins complète et la plus bâclée par Tolstoï. Rien sur la Beresina, Andreï ne meurt pas (il n'en a pas le temps), rien sur le mariage de Nikolai et Maria ainsi que sur celui de Pierre et Natacha. La transition entre l'avant-dernière et la dernière page est incompréhensible! Cela termine en eau de boudin! En bref une énorme déception comparé à la version gratuite sur I books! J'ai écrit à l'éditeur car je ne comprends vraiment pas comment Tolstoï a pu détruire son oeuvre comme cela et comment on la laisse publier. J'en suis donc à me dire que je vais complètement la relire sur I books.
gros mais facile et captivant à lire
Critique de Le-curieux (, Inscrit le 17 mars 2013, 43 ans) - 5 septembre 2013
Je trouve que ses réflexions éclairent son récit et elles sont d'autant plus percutantes qu'elles sont illustrées par les faits racontés.
De plus, je crois que cette alternance récit-analyse permet de faire un parallèle avec notre monde actuel: Je ne suis pas un expert en histoire ou en philosophie mais il m'a semblé que beaucoup de pensées de Tolstoï sont encore applicables de nos jours: par exemple, l'importance des personnages historiques et personnes très haut placées rendus tour relatives par l'écrivain est très juste.
L’œuvre est imposante mais si bien écrite que je l'ai lue très facilement en prenant mon temps, en plusieurs mois.
Chef d'oeuvre !
Critique de Gronono (, Inscrit le 21 novembre 2012, 58 ans) - 21 novembre 2012
Pour son style littéraire, ses réflexions philosophiques, sa description historique des évènements et de la vie au XIX siècle, ses nombreux personnages et leurs caractères... De cette richesse, chacun y trouvera un avis, une source de réflexion, les nombreux commentaires en attestent. Merci Tolstoi !
Un grand livre, oui, un bon livre, bof
Critique de Bonaparte (, Inscrit le 14 mars 2012, 57 ans) - 14 mars 2012
Magnifique !
Critique de Mary Boleyn (, Inscrite le 3 février 2012, 32 ans) - 1 mars 2012
Une très bonne idée de Tolstoï.
J'ai adoré le duo Pierre Bézoukov et Natasha Rostov. Je les trouve touchants, même s'ils sont un peu stupides et naïfs.
Leur amitié est très émouvante.
J'adore la fin, mais je ne vous dévoilerai pas tout !
Je dirai juste que ce roman reprend la campagne des Français en Russie, avec Napoléon Ier comme grand méchant.
Tout est bien décrit et on se repose dans les moments calmes où les personnages vaquent à leurs amours.
Bref, un roman phare de la littérature russe. Très beau et incroyablement fort.
Le seul bémol est la naïveté de Natasha qui tombe amoureuse de trois hommes très différents de son entourage tout en étant déjà fiancée ailleurs. Peut-être que Tolstoï a voulu dire qu'on peut tomber amoureux de n'importe qui tant qu'on a besoin d'amour...
En tout cas, c'était super. Longue vie à Pierre Bézoukov qui est l'un de mes personnages de livres préférés.
Tolstoï story: vers l'infini et au delà!
Critique de Oreip75 (, Inscrit le 23 août 2011, 44 ans) - 19 février 2012
D’abord, cette flamboyante et paradoxale aristocratie russe… qui évalue les fortunes de ses membres au nombres d’"âmes" qu’ils possédent, comprenez le nombre de moujiks – de paysans- rattachés à leurs terres (genre, si à 30 ans t’as pas mille âmes, c’est que t’as raté ta vie !) …mais dont une partie de sa jeunesse, à qui s’ouvre pourtant une vie de plaisir et de pouvoir, choisit de se sacrifier à la guerre dans des charges de cavalerie grandioses « au nom de l’empereur et de la Sainte Russie »
D’autre part, la multitude des personnages, leurs sentiments, leurs courages, leurs lâchetés. Ainsi, le noble et hautain prince Andreï, revenu de tout, ou Le richissime et naïf Pierre, dont la curiosité intellectuelle cohabite avec une absence totale de détermination ;
Marquant aussi, la vision de cette France -qui influe sur toute l’Europe son énergie, sa culture, son génie militaire- nous laisse émerveillés et songeurs quand 200 ans plus tard elle est à genou pour un A perdu…
Marrant aussi, la note de l’auteur, à la fin du livre: Conscient du reproche qui lui est fait de ne s’intéresser qu’à l’aristocratie, et ne jamais prendre en considération la rude vie des gens du peuple, il ne se justifie pas et enfonce le clou.....Tolstoï ou l’anti Bobo !
UN monument de la littérature mondiale et un classique à lire
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 5 décembre 2011
Malgré tout cela, j'ai retiré de cette oeuvre un plaisir rare, celui d'avoir le sentiment d'un livre proche de la perfection romanesque, la structure, le style, l'insertion de réflexions propres à l'auteur sont agencés de façon à rendre l'expérience de lecture véritablement inoubliables.
Tolstoï mit 5 ans à écrire son grand-oeuvre et on sent la masse de travail que la rédaction de ce maître roman représente, tout simplement édifiant.
Guerre et Paix
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 44 ans) - 6 août 2011
Heureusement, les bouts qui traitent de la guerre viennent un peu sauver ce roman somnifère. Ce livre servira de trophée dans ma bibliothèque.
Grand comme la Russie !
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 17 septembre 2010
Tolstoï nous entraîne dans la société aristocratique Russe à Saint Petersbourg et à Moscou dans des salons dorés où l’on parle le français, mais aussi sur les champs de batailles où les deux empereurs rivaux Napoléon et Alexandre s’affrontent.
Pour les Russes, Napoléon c’est l’Antéchrist. Et brûler Moscou devant l’envahisseur c’est la traduction de ce que l’on peut appeler l’âme russe.
Petit à petit le roman se transforme en véritable épopée nationale. La bataille d’Austerlitz est décrite sur plus de 75 pages incroyables et l’invasion de la Russie et l’entrée dans Moscou par la grande armée mais aussi la retraite sont de grands moments de littérature inoubliables.
La guerre et la paix c’est aussi la chronique d’une famille dont l’existence va être bouleversée par les évènements tragiques de l’époque.
Tolstoï connaît si bien la nature humaine, ses contours et ses ressorts les plus profonds que certaines pages vous tombent des mains…
Les considérations philosophiques peuvent être déroutantes mais il faut les lire plusieurs fois, les noter et y réfléchir. Tolstoï ajoute une touche mystique à l’histoire.
Le grand compositeur russe, Prokofiev a fait de ce roman un Opéra « War and Peace », qui est peu connu et pourtant tout aussi magistral.
Du très grand art
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 12 septembre 2010
Je l'avais emprunté en bibliothèque, et je pense que je vais l'acheter.
Avis
Critique de Pierrafou (, Inscrit le 6 novembre 2009, 36 ans) - 6 novembre 2009
Indispensable !
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 12 mai 2008
On pourrait croire que cette oeuvre ne parle que des atrocités de la guerre mais Tolstoï va plus loin, nous proposant une épopée où l'expression des sentiments atteint un niveau rarement vu dans la littérature.
Le réalisme du ressenti des personnages m'a particulièrement touché.
Indispensable tout simplement !
Digeste
Critique de Soili (, Inscrit le 28 mars 2005, 51 ans) - 6 février 2007
La campagne de Russie Napoléonienne est le coeur historique de cette oeuvre à laquelle plusieurs personnages fictifs prennent part sous la plume de tolstoi à l'histoire Russe du début du 19 eme siècle.
Trois familles se retrouvent donc mêlées à l'histoire en marche, et nous découvrons leurs vies à la fois classiques, faites de bals, de diners, de mariages plus ou moins arrangés , d'intrigues dans le milieu aristocrate russe et ces mêmes familles ont leurs vies bouleversées par les guerres contre l'armée de Napoléon.
La description faite par Tolstoï des grandes batailles est impressionnante par la volonté de l'auteur de développer dans les détails l'explication du conflit.
Tolstoï combine avec bonheur le roman historique et l'histoire fictive de façon qu'aucun des deux ne prend le pas sur l'autre. Ce roman est un savoureux mélange d'histoires courtes qui au lieu de disperser l'intérêt du lecteur donne tout le sel à cette oeuvre.
Un chef-d'oeuvre inoubliable.
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 27 juin 2006
Je n'ai pu m'empêcher cependant, d'ouvrir le livre au hasard et je me suis retrouvé, par le miracle des mots, dans le salon des Rostov au moment où le brave Denissov faisait sa demande en mariage à Natacha. Et j'ai, une fois de plus, revu la toute jeune Natacha se précipiter en riant vers sa mère pour lui annoncer la grande nouvelle et j'ai entendu sa mère qui lui répondait avec un peu d'énervement :
- Ah les jeunes ! ...Eh bien, si tu l'aimes tant que cela, ce monsieur, épouse-le, et que Dieux vous bénisse !...
Et puis j'ai tourné les pages, un peu comme on irait aux nouvelles d'une famille amie et ici, c'est vraiment de magie qu'il faut parler : les personnages de Tolstoï ont tous une telle épaisseur humaine, qu'ils vous font croire à leur réalité.
On raconte que Tolstoï écrivait son roman au jour le jour, en s'inspirant des événements de l'actualité. Puis il lisait les épisodes à ses amis qui s'amusaient à se reconnaître dans les personnages. C'est très plausible. Ça expliquerait ce côté un peu désordonné du récit et aussi cette véracité des héros du livre qui apparaissent plus comme des portraits vivants que comme des "sujets" psychologiques.
Il y a régulièrement des lecteurs sur CL qui demandent des conseils de lecture ; mais qu'ils se précipitent donc sur La Guerre et la Paix, ils se verront invités à des fêtes, des bals, des festins, ils seront entraînés dans des virées à Moscou et à Pertersbourg, ils vivront des faits d'armes historiques et des grandes histoires d'amour et surtout, ils rencontreront des personnages passionnants et inoubliables.
Comme en témoignent toutes les critiques à 5 étoiles ci-dessous, La Guerre et la Paix est un grand livre qui apportera au lecteur le plus exigeant tout ce que la lecture peut procurer de mieux.
Un firmament d'étoiles
Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 80 ans) - 25 juin 2006
Pendant 34 jours (Saule, tu me bats d’une journée mais je ne me risque pas à la compétition dans le Ventoux !), j’ai vécu avec les Rostov et leurs relations, chassé avec Nicolas, parcouru les champs de bataille d’Austerlitz et surtout Borodino, suivi Pierre dans ses contradictions et velléités, somnolé avec le vieux généralissime Koutouzov, écouté avec le prince André le babillage de Natacha par une chaude nuit étoilée, pleuré (eh oui !) avec la comtesse sur le sort de Pétia. J’ai été troublé par le charme vénéneux d’Hélène, agacé par le comportement du prince André, amusé d’assister à la toilette de Napoléon, ému par la grâce spirituelle de la princesse Marie, en un mot j’ai vécu. Et vécu non pas dans le monde de la Russie aristocratique du début du 19ème siècle, mais dans la vie d’aujourd’hui. Car ce livre est la vie même par son universalité.
Et puis, j’ai aussi ressenti, après l’épopée de 1812, comme une immense sérénité triste qui succède à l’enthousiasme, à la jeunesse, à la passion. Natacha, si généreuse lors de l’abandon de Moscou et qui, huit ans plus tard, est devenue avare… Oui, ce livre est un moment de vie.
Bien sûr, j’ai pesté après Tolstoï que ce roman ne soit pas achevé, plus ou moins été impressionné par ses considérations sur l’histoire, même s’il estimait ses réflexions comme la partie la plus essentielle de son travail. Mais même ceci participe à ce chef d’œuvre, un peu comme les défauts de la femme qu’on aime participent à son portrait si tendre.
Vous qui allez partir en vacances, emportez ce livre avec vous. N’hésitez pas devant le nombre de pages comme je l’ai fait trop longtemps. Suivez les très utiles conseils de Saule. Mieux encore emportez deux exemplaires, l’autre étant pour la personne qui peut-être vous accompagne et avec qui vous partagerez un nouveau bonheur.
Merci à toutes et tous les CL qui m’ont convaincu de prendre le temps de lire cette œuvre d’art en prose. La lire c’est à dire l’aimer.
Film
Critique de Joachim (, Inscrit le 24 mars 2006, 44 ans) - 1 avril 2006
(Attention à ne pas confondre avec la version américaine, un peu édulcorée à mon avis, malgré H. Fonda et Audrey Hepburn.)
one of best
Critique de Don_Quichotte (Metz, Inscrit le 31 mai 2004, 37 ans) - 7 juillet 2004
Un roman incontournable
Critique de Marz (Aulnay sous bois, Inscrite le 1 juin 2004, 41 ans) - 21 juin 2004
On suit alors le destin de Nicolas et Natacha Rostov et de leurs amours tumultueuses et sans cesse contrariées, de Pierre Bézoukhov et de sa quête spirituelle, du prince André Bolkonski et de ses déceptions, et de sa soeur la laide princesse Maria qui ne veut pas qu'on l'épouse pour sa fortune et qui préfère rester auprès de son père.
Les chemins de ces personnages et de quelques autres se croisent dans cette Russie tourmentée par la guerre et où chacun doit tenir son rang et plus que tout sauver les apparences.
Un bon roman même si parfois certains passages sont un peu longs.
Il reste toutefois un livre relativement agréable à lire et qui fait partie des classiques.
la légèreté de 1650 pages
Critique de Richard (, Inscrit le 30 janvier 2004, 78 ans) - 1 mai 2004
Quel bonheur - je n'ai ressenti aucune longueur - passionnant du début à la fin - avec des morceaux d'anthologie - une écriture limpide qui éclaire la lecture.
Surtout une admiration sans bornes pour l'auteur.
Et le poids moyen au mot ?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 26 mai 2003
Ah oui, Anna!
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 25 mai 2003
Magnifique Saule !
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 25 mai 2003
C'est mathématique
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 24 mai 2003
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La guerre et la paix : Comme un sprint | 0 | JulesRomans | 12 août 2012 @ 10:35 | |
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Attention aux doublons ! | 46 | Jules | 18 août 2004 @ 13:54 |